Burkina Faso : Le comité de suivi-citoyen des infrastructures routières dresse le bilan 

Du 02 au 03 décembre 2021, le Réseau national de lutte anti-corruption (REN-LAC) et ses partenaires tiennent un atelier sur les résultats du suivi-citoyen des projets routiers de l’Etat sur la période 2018-2021. L’objectif est de favoriser une amélioration de la qualité des infrastructures routières réalisées par l’Etat burkinabè.

Réunissant des membres du ministère des infrastructures et du désenclavement, ceux du Réseau national de lutte anti-corruption (REN-LAC) et du projet de Gouvernance économique et de participation citoyenne, cette rencontre de 48 heures permettra aux acteurs de se pencher sur le travail interpellateur mené par le comité de suivi-citoyen afin d’améliorer les résultats sur le terrain.

Les projets suivis ont concerné les chantiers de la route de l’hôpital Yalgado, la route Kantchari-Diapaga-Tansarga-frontière du Benin, l’axe Manga-Zabré et les chantiers du 11-Décembre dont celui de Tenkodogo, Ouargaye, Koupela et  le chantier de Banfora, Sindou et Niangologo.

Les résultats du suivi-citoyen des projets routiers de l’Etat couvrent la période 2018-2021

Les opérations menées ont porté entre autres sur les délais d’exécution, la qualité des travaux, et le respect des engagements. Elles ont permis de constater que les différentes procédures ont été utilisées. Mais des limites ont été aussi notées dans la réhabilitation des infrastructures routières dans ces zones, à savoir le non-respect des délais d’exécution des marchés, le manque d’information de renseignement du public, la faible signalisation temporaire, les problèmes de finition, la mauvaise qualité des outils utilisés, et des détournements des infrastructures à des fins politiques.

Pour Sidiki Boubacar Ilboudo, le représentant du ministre des infrastructures, cette initiative de suivi-citoyen des infrastructures routières est à saluer car elle a apporté un plus en termes de qualité de la réalisation.

« Il faut que l’on comprennent que la réalisation des infrastructures est assez complexe. Et il faudra effectivement le suivi-citoyen pour comprendre certaines choses qui font que l’on peut penser par moment, à tort ou à raison, que le ministère a une responsabilité. On n’est d’accord, la responsabilité est partagée, mais il faudra que la population puisse suivre de bout en bout les projets et connaitre les réalités qu’il y a autour. Elle permettra de discipliner un peu la réalisation des projets de façon générale », a-t-il expliqué.

Sidiki Boubacar Ilboudo a par ailleurs fait savoir que des sanctions seront prises à l’encontre des services qui auront commis ces manquements.

Selon Mafing Koné, le représentant du comité de suivi-citoyen des infrastructures routières, s’il n’y avait pas de suivi-citoyen. Pour lui, le rôle du suivi-citoyen, consiste à prévenir ce qui est fait sur le terrain.

Mafing Koné, représentant du comité de suivi-citoyen des infrastructures routières

« Aujourd’hui, même si on refuse de reconnaitre qu’il y a la dégradation, qu’il y a des fautes ou des soupçons de fraude quelque part, le contrôleur naturel vient montrer la réalité. Les images présentées montrent qu’il y a eu des fautes quelque part et on l’a dit aux différentes entreprises. Même sur le plan du matériel qui a été utilisé, il y a eu des fautes et ils l’ont reconnu », a-t-il dénoncé.

Par ailleurs, le représentant du comité de suivi-citoyen des infrastructures routières a souhaité que le projet puisse s’étendre aux autres secteurs afin d’apporter plus de transparence en matière de gouvernance dans le pays.

Joël THIOMBIANO (stagiaire)

Faso7

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