COVID-19 au Burkina Faso : trois nouveaux variants identifiés
L’accessibilité au test COVID-19 a été l’une des préoccupations des journalistes.
Au cours de ces dernières semaines, un nombre moyen de 41 nouveaux cas de COVID-19 sont enregistrés par jour au Burkina Faso. Le ministre de la Santé, Pr Charlemagne Ouédraogo l’a fait savoir aux journalistes au cours du point de presse du gouvernement du jeudi 2 décembre 2021 à Ouagadougou. Pour lui, cela montre une recrudescence des cas dans le pays. C’est pourquoi, il a appelé au renforcement du respect des mesures-barrières à tous les niveaux, mais surtout l’engagement de tous pour la vaccination.
« Des variants en circulation dans notre pays ont été retrouvés. Ces variants identifiés sont : 06 Alpha, 26 Eta et 21 Delta. Un mécanisme de surveillance des variants est mis en place. Ce mécanisme sera renforcé par un protocole qui permettra de prendre en compte les cas graves hospitalisés dans les hôpitaux, afin de déterminer le lien avec les variants en circulation », a expliqué le ministre. Il a souligné que l’on assiste depuis quelques jours à l’émergence d’un nouveau variant issu du variant Béta identifié en fin d’année 2020. Ce nouveau variant dénommé B.1.1.529, a-t-il relevé, a été baptisé : « Omicron » par l’Organisation mondiale de la santé (OMS). « Notre pays, à l’instar des autres, travaille déjà à empêcher, voire limiter l’introduction de ce nouveau variant sur notre territoire », a indiqué M. Ouédraogo. Il a également fait savoir que l’analyse des cas montre une augmentation des formes graves. « En effet, du 1er septembre au 28 novembre 2021, 289 cas graves ont été pris en charge dans nos hôpitaux.
La plupart des cas graves enregistrés sont dus à un retard dans la consultation ou dans la prise en charge, ou à l’association à d’autres maladies (diabète, hypertension artérielle, etc.). Par ailleurs, l’âge avancé au-delà de 60 ans était aussi un facteur à prendre en compte. De ces 289 cas graves, nous déplorons 100 cas de décès (dont une personne vaccinée mais qui présentait une co-morbidité) », a-t-il signifié. Selon lui, il apparait clairement qu’on observe moins de personnes vaccinées, faisant des formes graves ou décédant de la maladie. Au titre de la vaccination, a mentionné le ministre de la Santé, à la date d’aujourd’hui, le pays offre un choix de vaccination composé de 4 types. « En plus de l’Astra Zeneca, nous avons le Johnson and Johnson qui a été reçu le 27 juillet (621 860 doses) et son administration débutée le 29 juillet, le Sinopharm reçu le 28 septembre (1 074 400 doses) et son administration débutée le 15 octobre 2021 et Pfizer reçu le 15 novembre (1 107 980 doses) et en attente de démarrage », a-t-il énuméré.
4% de la cible vaccinée
A la date du 28 novembre, a-t-il informé, 442 769 personnes ont été vaccinées avec les 3 types (Astra Zeneca, Johnson and Johnson et Sinopharm) soit environ 4% de la cible attendue qui est de 10 417 000 personnes.
En vue d’augmenter la couverture vaccinale et contribuer ainsi à réduire le nombre de formes graves et de décès, a soutenu le ministre, une campagne de vaccination est prévue du 15 au 23 décembre 2021 et concernera essentiellement quatre régions (Centre, Centre-Ouest, Hauts-Bassins, Sud-Ouest). Cette campagne cible la population de 18 ans et plus et plusieurs stratégies seront utilisés, selon lui. En ce qui concerne, le dispositif sanitaire mis en place en accompagnement de la réouverture des frontières terrestres et ferroviaires, le premier responsable du département de la santé a précisé que l’accès ou la sortie du territoire burkinabè est subordonné au respect de l’une des conditions suivantes pour toute personne âgée d’au moins 11 ans. Il s’agit de la présentation de la carte de vaccination (Pass-vaccinal) contre la COVID-19 datant d’au moins 14 jours et attestant de l’achèvement du schéma vaccinal complet d’un vaccin anti COVID-19, la présentation d’un document attestant d’un test PCR ou d’un test TDR antigénique négatif datant d’au plus 5 jours à compter de la date de prélèvement.
Dans les gares routières et ferroviaires au départ et lors des escales, a-t-il appuyé, tout embarquement de passagers est conditionné par la présentation d’un résultat négatif d’un test TDR antigénique ou PCR valide ou d’une carte de vaccination valide. Quel est le coût actuel du test COVID-19 ? A cette préoccupation, le ministre Ouédraogo a répondu que le coût reste 5 000 F CFA pour toute personne. Afin de rendre les tests et la vaccination accessibles aux populations et particulièrement les voyageurs, a-t-il rassuré, des sites de réalisation des différents tests ont été identifiés dans toutes les régions ou localités abritant des points d’entrée routières et ferroviaires. Il a aussi invité les passagers à mettre en œuvre les différentes mesures-barrières recommandées par le ministère de la Santé.
Kowoma Marc DOH
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