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Burkina : Le parti Le Faso autrement appelle à l’apaisement

Face à la montée du mercure socio-politique suite au drame de Inata, le parti politique, Le Faso autrement (parti de l’opposition) lance un appel, notamment aux autorités, à l’apaisement. Déclaration !

Ouagadougou, le 05 décembre 2021

Suite à l’appel à manifestation du 27 novembre 2021, lancé et exécuté par des Organisations de la société civile, l’on assiste avec de fortes préoccupations, depuis lors, à des interpellations et à des arrestations des organisateurs de ladite marche.

Sans être exhaustif, Adama Tiendrebéogo dit Colonel, Mamadou Drabo, Hervé Ouattara sont actuellement détenus à la Maison d’arrêt et de correction de Ouagadougou (MACO) et Abdoul-Karim Baguian dit Lota dans les locaux du Service régional de la Police judiciaire du Centre à Wemtinga, Ouagadougou ou Pascal Zaida avait été gardé à vue avant d’être libéré 72 heures plus tard par le Procureur du Faso. Madame Anaïs Drabo avait été arrêtée par la Gendarmerie puis relaxée.

Selon les sources judiciaires, ils sont poursuivis pour « atteinte à la sûreté de l’Etat, troubles à l’ordre public, organisation de manifestation illégale et destruction de biens publics ».

Si des actes malheureux et regrettables ont été posés au cours de la journée du 27 novembre 2021, notamment la mise à sac du bâtiment de l’état civil de la Mairie centrale de Ouagadougou et des échauffourées avec les forces de l’ordre, nous déplorons aussi les interpellations et les arrestations qui sont en cours.

Tout en étant républicain et démocrate mais soucieux de la préservation de la paix sociale, nous appelons le gouvernement à tout mettre en œuvre pour faciliter la libération des incriminés. Le Burkina Faso a d’autres soucis notamment sur le triple plan sécuritaire, humanitaire et sanitaire qu’il faille en rajouter avec ces arrestations tous azimuts.

Nous appelons également les responsables religieux et coutumiers, autorités morales reconnues, qui ont, de tout temps, désamorcé les différentes crises au Burkina Faso, à se saisir de ce dossier afin de décrisper la situation nationale dont l’état actuel est préjudiciable à toute lutte efficace contre les forces du mal qui s’attaquent au Burkina Faso et mettent à mal ses fondements.

Travaillons ensemble en vue de l’apaisement des cœurs pour aboutir à la réconciliation et l’unité nationale, conditions incontournables pour faire du Burkina Faso un pays fort à même de bâtir la paix, la stabilité et la prospérité dans un contexte de sécurité et de confiance.

Rappelons que le Burkina Faso est un pays où les droits humains sont garantis par la Constitution et de ce fait, la liberté d’expression, de manifestation et de rassemblement y est consacrée. En outre, notre pays fait face à une crise multidimensionnelle dominée par la crise sécuritaire, priorité des priorités, et dont la solution requiert la contribution de tout le monde et personne n’est de trop pour relever le défi.

Puissent Dieu et les mânes de nos ancêtres sauver, protéger et bénir le Burkina Faso.

« Rien n’arrête une idée arrivée à son heure »

Dr Ablassé OUEDRAOGO
Commandeur de l’Ordre National

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