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Procès : « Sankara a dit, je me rends », le témoin Claude Zidwemba

<p><strong>Le procès du dossier Thomas Sankara et 12 autres victimes s’est poursuivi&comma; le lundi 6 décembre 2021&comma; au Tribunal militaire de Ouagadougou par les auditions des témoins&comma; Ismaël Abdoulaye Diallo&comma; Laurent Ilboudo&comma; Drissa Sow et Claude François Zidwemba&period; <&sol;strong><&sol;p>&NewLine;<p>L’audience du procès du dossier Thomas Sankara et 12 autres victimes du lundi 6 décembre 2021&comma; au Tribunal militaire de Ouagadougou&comma; a débuté à 9 heures 04 minutes avec les témoignages d’Ismaël Abdoulaye Diallo&period; Le témoin qui avait fait sa déposition la semaine dernière a répondu cette fois-ci aux questions des avocats de la partie civile et de la défense&period; M&period; Diallo a relevé que c’est à travers la radio&comma; la télévision et les tracts qu’il a su que le torchon brûlait entre le président Thomas Sankara et Blaise Compaoré&period;<&sol;p>&NewLine;<p>C’est ainsi qu’il a pris l’initiative&comma; le 15 octobre 1987&comma; de rencontrer les deux parties pour une médiation en vue d’apaiser les cœurs&period; A l’écouter&comma; sa démarche n’a pas produit l’effet souhaité malgré qu’il ait pu rencontrer Blaise Compaoré et ait eu le président Sankara au téléphone&period; Après les évènements malheureux du 15 octobre&comma; M&period; Diallo a soutenu que Blaise Compaoré l’a reçu le 16 octobre à sa demande&period;<&sol;p>&NewLine;<p>Au cours de cette rencontre&comma; il a indiqué lui avoir posé deux questions&period; As-tu donné l’ordre de tuer Sankara &quest; « Blaise m’a répondu par la négative et affirmé qu’il voulait l’arrêter le samedi et le contraindre à démissionner »&comma; a-t-il relaté&period; La Révolution est-elle finie &quest; Il m’a déclaré qu’elle allait se poursuivre&comma; a ajouté le témoin&period; A ses dires&comma; c’est en ce moment que le commandant Boukari Lingani est venu voir Blaise Compaoré et qu’il a décidé de prendre congé des deux hommes&period;<&sol;p>&NewLine;<p>Le témoin Diallo a aussi&comma; au cours de son audition&comma; déclaré avoir reçu la visite du Colonel Jean Pierre Palm le 16 octobre entre 8 et 9 heures&period; L’accusé Palm a nié n’avoir jamais mis les pieds chez M&period; Diallo&period; Et le témoin de rebondir avec plus de précision&period; « Il est venu en tenue militaire et il m’a dit que c’est Blaise qui l’a envoyé&period; Palm a parlé pendant 10 à 15 minutes des dissensions entre Blaise et Thomas »&comma; a-t-il confié&period; A la suite de M&period; Diallo&comma; le témoin&comma; l’Adjudant-chef major à la retraite&comma; Laurent Ilboudo &lpar;25e témoin à la barre sur une liste de 111 personnes&rpar;&comma; 66 ans&comma; a été invité à la barre pour sa déposition&period; Sergent-chef au moment des faits&comma; M&period; Ilboudo était le chef du groupe de 9 personnes qui assuraient la garde du président Sankara le 15 octobre&period;<&sol;p>&NewLine;<p>« Nous avons monté la garde à 7 heures au Palais présidentiel jusqu’à 15 heures&period; Nous avons par la suite accompagné le président du Faso à la présidence&period; Une fois arrivé&comma; il est allé chercher des documents et quelques minutes plus tard&comma; le cortège présidentiel composé de 3 véhicules s’est rendu au Conseil de l’entente&period; J’ai porté la mallette de Sankara dans son bureau avant de me diriger au secrétariat lorsque j’ai entendu des coups de feu&period; Quand je suis sorti&comma; je suis tombé nez à nez avec Hyacinthe Kanfando armé d’une Kalach&period; Il m’a intimé l’ordre d’enlever mon ceinturon et mon PA &lpar;Pistolet automatique&rpar;&period;<&sol;p>&NewLine;<p>Je n’ai pas voulu obtempérer&comma; mais avec les menaces j’ai obéi et des éléments m’ont conduit à l’arrière du bâtiment où j’étais mis à plat ventre »&comma; a expliqué le chef de garde rapprochée de Thomas Sankara&period; A l’en croire&comma; il sera par la suite conduit dans une chambre où il passera la nuit avec d’autres otages jusqu’au lendemain 16 octobre&period; « Ce sont le lieutenant Gilbert Diendéré&comma; Hyacinthe Kafando et Tibo Ouédraogo qui sont venus nous libérer&period; Tibo m’a conseillé de me tenir tranquille »&comma; a-t-il ajouté&period;<&sol;p>&NewLine;<p>Le général Diendéré&comma; appelé à la barre a reconnu être venu libérer les otages à la demande de Blaise Compaoré en compagnie de Hyacinthe Kafando&period;<&sol;p>&NewLine;<h3>« Ne tuer pas les petits &excl; »<&sol;h3>&NewLine;<p>Le 26e témoin à passer à la barre est le chef adjoint du groupe de sécurité de Thomas Sankara le 15 octobre&comma; l’Adjudant-chef à la retraite&comma; Drissa Sow&comma; 67 ans&period; Selon lui&comma; à 15 heures passées&comma; lorsque le président Sankara était dans son bureau au conseil&comma; il était au secrétariat où se trouvait également son chef Laurent Ilboudo au moment des tirs&period;<&sol;p>&NewLine;<p>Les soldats qui ont fait irruption au conseil nous ont dit « haut les mains »&comma; a-t-il confié&period; Nous avons été désarmés et conduits derrière le bâtiment avant de nous conduire dans une maison&comma; a déclaré M&period; Sow&period; A ses dires&comma; le lendemain de leur libération&comma; il a croisé le sous-lieutenant Oumar Traoré dans les escaliers&period; « Ce dernier nous a dit que si nous racontons ce qui s’est passé nous aurons des ennuis»&comma; a-t-il expliqué&period;<&sol;p>&NewLine;<p>Les deux chefs de la sécurité ont été confrontés avec l’accusé Bossobè Traoré qui avait soutenu appartenir à l’équipe de la sécurité de Sankara le jour des évènements&period; Les deux ont tous réfuté les faits avancés par M&period; Traoré&period; Le quatrième témoin du jour est le soldat de 1re classe à la retraite&comma; Claude François Zidwemba&period; Né vers 1960&comma; l’agent de sécurité de Thomas Sankara au moment des faits a indiqué qu’aux environs de 15 heures&comma; il était de garde avec son binôme&comma; Noufou Ouédraogo au conseil&period;<&sol;p>&NewLine;<p>Ce jour-là&comma; un gendarme du nom de Patenema Soré était avec nous lorsque nous avons aperçu un véhicule se diriger à vive allure sur nous&comma; a-t-il souligné&period; « J’ai pu sauter contrairement aux deux autres pour me retrouver à l’intérieur du bâtiment&period; On entendait des coups de feu&period; Sankara m’a demandé qui étaient ceux qui tiraient &quest; J’ai répondu que c’était les hommes de Blaise Compaoré&period; Ils nous ont demandé de sortir&period; J’étais le premier à sortir&period; Hyacinthe a dit de ne pas tuer les petits&period; Ils m’ont dit d’avancer la tête baissée&period;<&sol;p>&NewLine;<p>Quand Sankara sortait&comma; il a dit je me rends&comma; mais ça tirait toujours et je n’ai pas pu lever ma tête pour voir ce qui s’est passé »&comma; a témoigné le soldat de 1re classe&period; Après la déposition de M&period; Zidwemba&comma; le président du tribunal militaire a suspendu l’audience à 16 heures 10 minutes&period; Elle reprend ce matin à 9 heures avec le témoin Claude François Zidwemba qui va se soumettre aux questions du parquet militaire et des avocats de la partie civile et de la défense&period;<&sol;p>&NewLine;<p><strong>Abdoulaye BALBONE <&sol;strong><&sol;p>&NewLine;<p>L’article <a href&equals;"https&colon;&sol;&sol;www&period;sidwaya&period;info&sol;blog&sol;2021&sol;12&sol;06&sol;proces-sankara-a-dit-je-me-rends-le-temoin-claude-zidwemba&sol;">Procès &colon; « Sankara a dit&comma; je me rends »&comma; le témoin Claude Zidwemba<&sol;a> est apparu en premier sur <a href&equals;"https&colon;&sol;&sol;www&period;sidwaya&period;info&sol;">Quotidien Sidwaya<&sol;a>&period;<&sol;p>

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