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Développement local au Lorum : Un guérisseur booste l’économie de son village

<p><strong>Bougounam&comma; un village situé à un jet de pierre de la ville de Gourcy abrite un guérisseur de malades mentaux&comma; Wali Soumaila Sawadogo&period; Les activités de cet homme ont insufflé une nouvelle dynamique de développement dans ce village surtout dans son quartier d’origine&comma; Boulghin&period;<&sol;strong><&sol;p>&NewLine;<p>Ce vendredi 17 septembre 2021 est un jour de marché à Bougounam&comma; une localité située à cheval entre la commune de Gourcy et celle de Ouahigouya&period; Et&comma; comme il est de coutume&comma; tous les trois jours&comma; commerçants et acheteurs se retrouvent pour des échanges de marchandises&period; Tandis que les uns s’activent pour étaler leurs marchandises&comma; ceux déjà installés accueillent leurs premiers clients de la journée&period;<&sol;p>&NewLine;<p>Au même moment&comma; autour du point d’eau situé à l’entrée du village&comma; quelques femmes s’activent afin de s’acquitter de leur corvée d’eau avant l’heure des grandes foules&period; « Ici&comma; les femmes souffrent&comma; car nous n’avons pas suffisamment de points d’eau&period; Alors que la population a considérable-ment augmenté »&comma; clame Salam Zébré notre accompagnant du jour&period; Averti de notre arrivée depuis la veille&comma; le chef de Bougounam&comma; Naaba Teeg-Wendé&comma; assis devant sa porte&comma; la radio à côté&comma; écoute les informations sur la situation du pays avec inquiétude&period;<&sol;p>&NewLine;<p>« Où allons-nous avec ça &quest; »&comma; s’interroge-t-il&period; Après échange des civilités&comma; il laisse entendre que l’arrivée du guérisseur&comma; Wali Soumaïla Sawadogo est un pain béni pour sa communauté&period; « De nombreux emplois ont été créés grâce à lui&period; Dès son arrivée&comma; il s’est fait entourer de jeunes qui l’aident dans ses tâches&comma; mais aussi&comma; dans sa protection »&comma; se réjouit le chef de Bougounam&period;<&sol;p>&NewLine;<p>En outre&comma; il trouve que son village est maintenant bien animé notamment&comma; avec la « concurrence » établie entre les quartiers en matière de développement&period; « Aujourd’hui&comma; les abords du marché et de la grande voie sont devenus des boutiques et chacun y trouve son compte&period; Au regard des mouvements de populations&comma; un fils de la localité a décidé d’installer une station d’essence &semi; ce qui attire encore plus de monde »&comma; commente Naaba Teeg-Wendé&period;<&sol;p>&NewLine;<p>A l’écouter&comma; le développement de son village est aussi dû en grande partie à l’électrification du village&period; Selon lui&comma; l’électrification est venue booster certaines activités tels la soudure&comma; la vente d’eau et bien d’autres métiers qui nécessitent de l’électricité pour fonctionner&period; Après un court entretien avec le chef&comma; nous prenons la route pour le quartier Boulghin&period;<&sol;p>&NewLine;<h3>Des ressources pour la commune<&sol;h3>&NewLine;<p>Sur le chemin&comma; à quelques mètres de la place du grand marché&comma; un autre regroupe-ment prend forme&comma; celui du marché à bétail&period;<span>Munis en majorité de petits ruminants&comma; ces vendeurs<&sol;span><&sol;p>&NewLine;<p>Le maire de Gourcy&comma; Lassané Koma &colon; « la contribution de ce village n’est pas négligeable pour la commune de Gourcy »&period;<&sol;p>&NewLine;<p><span>de bétail entendent également faire de bonnes affaires&comma; malgré la situation sécuritaire qui impacte énormément leur activité&period; « Parmi les nombreux villages &lpar;40 en tout&rpar; que compte la commune de Gourcy en plus de ses cinq secteurs&comma; Bougounam est l’une des zones périurbaines qui génèrent plus de ressources en matière de taxe pour la commune »&comma; confie le maire Lassané Koma&period;<&sol;span><&sol;p>&NewLine;<p>Selon lui&comma; en 2020&comma; c’est plus de trois millions F CFA que la commune a encaissée comme taxes dans ce village&period; « Le marché à bétail génère au moins 150 000 francs CFA&sol;mois pour la commune&period; Quant aux autres étals au niveau du marché&comma; c’est environ 112 500 F CFA<&sol;p>&NewLine;<p>que la commune engrange en dix marchés dans le mois &lpar;soit un marché tous les trois jours&rpar; »&comma; détaille le maire&period; Ce dynamisme économique&comma; le village le doit certes&comma; à l’explosion démographique&comma; mais aussi&comma; en grande partie à Wali Soumaïla Sawadogo&period;<&sol;p>&NewLine;<p>Arrivé en 2013 en provenance de la Côte d’Ivoire&comma; ce tradipraticien déjà célèbre au pays d’Houphouët Boigny ne s’imaginait pas s’installer un jour dans son pays natal&period; « Comme tout bon musulman&comma; si Allah te donne l’occasion de visiter sa ’’maison’’&comma; il est de ton devoir de le remercier avec les siens&period; C’est ainsi que Wali Soumaïla Sawadogo est revenu dans son village pour juste un Doua »&comma; explique le petit-frère de celui-ci et numéro deux dans la hiérarchie mise en place&comma; Yabiri dit Ousséni Sawadogo&comma; à l’absence du tradipraticien lui-même&period;<&sol;p>&NewLine;<p>Et comme le dit un adage &colon; « lorsqu’une chose est plus grande que toi&comma; sa peau te draine »&period; Ainsi&comma; la réputation de l’homme en matière de traitement&comma; notamment celui des malades mentaux a fait drainer beaucoup de monde dans le village&period; Contraint de prendre en charge ces malades qui affluent de toute part&comma; Soumaïla Sawadogo décide de créer les conditions de séjour pour ses patients&period;<&sol;p>&NewLine;<p>« Nous étions en saison hivernale quand il s’est engagé à traiter les malades avant de repartir en Côte d’Ivoire&period; Très vite&comma; nous nous sommes mis au travail pour trouver des abris pour les malades et les accompagnants&period; Pour certains&comma; nous avons pu avoir des maisonnettes&comma; pour d’autres&comma; des huttes&period; C’est au regard de l’affluence que l’Etat nous a accompagnés avec un forage »&comma; indique le petit-frère&period; Ainsi&comma; de quelques vingtaines de maisons avant 2013&comma; le quartier est devenu en huit ans&comma; un des plus gros du village&period;<&sol;p>&NewLine;<p>En vue de pouvoir prendre en charge chaque patient selon son cas&comma; Wali Soumaïla Sawadogo et ses compagnons ont été obligés de diviser les sites de traitement en deux&period;<&sol;p>&NewLine;<p>La belle-fille&comma; Awa Zébré &colon; « si quelqu’un vient me dire qu’il a faim&comma; je ne peux pas lui refuser de la nourriture »&period;<&sol;p>&NewLine;<p>Dès lors&comma; vont naître la ’’Mecque’’ et ’’Médine’’ à l’image des terres saintes en Arabie Saoudite&period; Ce problème résolu&comma; la désormais ’’famille’’ doit ôter de son pied&comma; la nouvelle épine qui vient de se greffer&period;<&sol;p>&NewLine;<p>Il s’agit de la disponibilité des produits de première nécessité&period; « Quand ils se sont installés&comma; nous avons remarqué que lorsqu’on leur demande d’envoyer tel ou tel objet&comma; ils doivent parcourir des distances pour en trouver »&comma; relate Ousséni Sawadogo&period; Afin d’offrir plus de commodité à leurs hôtes&comma; la famille sawadogo mettra en place quelques commerces&period;<&sol;p>&NewLine;<h3>Une organisation familiale<&sol;h3>&NewLine;<p>Ils installent une boutique&comma; un poste de soudure&comma; des lieux de vente d’eau&comma; de nourriture et<&sol;p>&NewLine;<p>d’articles d’habillement&comma; un point de recharge de batteries…Ce système permet aux exploitants de ces commerces d’avoir quelques revenus&period; Djénéba Sankara&comma; est la doyenne des dames du guérisseur&period;<&sol;p>&NewLine;<p>Elle a la lourde tâche de la vente de tout ce qu’il y a comme poterie utilisée pour la préparation des tisanes&period; Son commerce est florissant&period; « Avec l’affluence&comma; je m’en sors&period; Car par jour je peux vendre une cinquantaine de canaris sans compter les calebasses avec une marge bénéficiaire de 7 000 à 10 000 F CFA »&comma; affirme la vieille Sankara&period; A quelques mètres&comma; Awa Zébré s’occupe de la restauration des ’’étrangers’’ et de la vente des condiments&period;<&sol;p>&NewLine;<p>Cette belle-fille de la cour avoue ne pas savoir combien de kilogrammes de riz elle prépare par jour&period; Mais&comma; « dans le mois&comma; je peux vendre au moins trois sacs de 50 kg de riz&period; Quant aux condiments&comma; ils sont destinés aux personnes qui souhaitent faire la cuisine elles-mêmes»&comma; précise-t-elle&period; La boutique de Lassané Sawadogo&comma; fils du guérisseur&comma; n’a pas non plus mauvaise ’’mine’’&period; Elle dispose de nombreux articles à même de satisfaire la demande&period;<&sol;p>&NewLine;<p>Cependant&comma; avec la vente de ce qu’on peut qualifier de capharnaüm de savon&comma; de thé&comma; d’huile&comma; de riz&comma; de biscuits&comma; etc&period; ce boutiquier se livre également à une autre activité pour arrondir son gain&period; « Chaque matin&comma; les gens souhaitent boire du café ou se mettre quelque<&sol;p>&NewLine;<p>Le jeune Lassané Sawadogo affirme tirer son épingle du jeu grâce à son commerce&period;<&sol;p>&NewLine;<p>chose sous la dent&period; C’est ainsi que l’idée m’est venue de faire une petite table pour les satisfaire»&comma; explique Lassané Sawadogo&period; Une organisation familiale qui laisse croire pour certains à une monopolisation de l’activité commerciale dans le quartier&period;<&sol;p>&NewLine;<p>« Au départ&comma; nous avons dû improviser pour permettre aux arrivants de disposer de ce dont ils ont besoin&period; Mais&comma; nous n’avons pas fermé la porte à ceux qui désirent investir dans le quartier »&comma; rassure Yabiri dit Ousséni Sawadogo&period; Pour preuve&comma; Ramata Balma&comma; une ex-patiente s’est mise dans la vente d’eau&period; Pour cette dame d’une quarantaine d’années&comma; son activité lui procure des revenus&comma; et ce&comma; malgré la cherté du kilowatt dit-elle&period; Un système qui change le ’’visage’’ de Boulgin&period;<&sol;p>&NewLine;<h3>Des initiatives&comma; mais pas de moyens<&sol;h3>&NewLine;<p>Car&comma; outre ces dispositifs mis en place par la famille&comma; le quartier&comma; bien que distante du centre du village va bénéficier avec l’arrivée du guérisseur d’électricité&comma; d’un second forage&comma; d’une mosquée et d’une école&period; Toute chose ayant contribué à améliorer les conditions de vie des habitants du quartier&period; « Nous remercions tous ceux qui se sont mobilisés pour mettre à notre disposition toutes ces infrastructures&period;<&sol;p>&NewLine;<p>Mais&comma; nous sollicitons plus de forages pour permettre à nos hôtes de faire du maraîchage afin d’avoir le minimum à leur disposition »&comma; plaide Ousséni Sawadogo&period; Pour impulser ce même dynamisme économique aux autres villages de la commune&comma; le conseil municipal de Gourcy met en œuvre un certain nombre de projets&period; Il s’agit&comma; entre autres&comma; de la construction de boutiques de rue dans chaque village&period; Une initiative qui rencontre toutefois des difficultés&period;<&sol;p>&NewLine;<p>« A Bougounam&comma; nous avons déjà implanté douze boutiques et nous comptons réaliser ce type de projet dans tous les villages rattachés à la commune&period; Cependant&comma; ne cernant pas encore tous les contours des besoins de chaque localité&comma; il nous faut temporiser en attendant de voir quels sont les moyens dont nous disposons avant de nous lancer »&comma; regrette le bourgmestre de Gourcy&period;<&sol;p>&NewLine;<p><strong>Donald Nikiéma<&sol;strong><&sol;p>&NewLine;<p><strong>La gestion des malades mentaux&comma; un problème pour les communes environnantes<&sol;strong><&sol;p>&NewLine;<p>Certaines personnes estiment que la région du Nord est l’une des zones du pays où l’on rencontre le plus de malades mentaux&period; Une situation qui se justifie selon Abdoulaye Kindo du service social à la mairie de Gourcy&comma; par le nombre important de tradipraticiens dans la région&period; Pour lui&comma; le Nord est la région où l’on rencontre beaucoup de tradipraticiens et les patients viennent de partout&period;<&sol;p>&NewLine;<p>Toute chose qui pose déjà un problème de dialecte&period; Mais&comma; c’est surtout le désespoir dû à la longue durée du traitement qui est la source du problème&period; « Les accompagnants las d’être au chevet de leur malade décident parfois de les laisser à eux-mêmes&period; Et ces derniers aussi&comma; lorsqu’ils ont une occasion&comma; s’enfuient vers les villes environnantes »&comma; explique-t-il&period; Il est très difficile en cas de problème&comma; poursuit-il&comma; de les identifier&comma; d’identifier leurs familles ou de savoir d’où ils viennent&period; M&period; Kindo déplore le manque de registre chez les tradipraticiens qui aurait permis de reconnaitre ces personnes et leur localité d’origine&period;<&sol;p>&NewLine;<p><strong>D&period; W&period; N<&sol;strong><&sol;p>&NewLine;<p> <&sol;p>&NewLine;<p>L’article <a href&equals;"https&colon;&sol;&sol;www&period;sidwaya&period;info&sol;blog&sol;2021&sol;12&sol;07&sol;developpement-local-au-lorum-un-guerisseur-booste-leconomie-de-son-village&sol;">Développement local au Lorum &colon; Un guérisseur booste l’économie de son village<&sol;a> est apparu en premier sur <a href&equals;"https&colon;&sol;&sol;www&period;sidwaya&period;info&sol;">Quotidien Sidwaya<&sol;a>&period;<&sol;p>

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