Amadou Ardho Dicko, Président SOS Terrorisme/ Burkina était face à la presse ce vendredi 10 décembre 2021. L’organisation, au regard de la situation sécuritaire préoccupante, a livré des propositions.
SOS Terrorisme/ Burkina a ainsi proposé la mise en place d’un Comité National Permanent de Lutte antiterroriste qui sera composé des ministres de la défense de la sécurité du MATD, du CEMGA et des différents chefs de corps affiliés. Ce comité va travailler en tandem avec le Centre de Commandement Intégré de lutte antiterroriste qui sera placé sous le commandement d’un chef unique qui rend compte au Président du Comité de lutte antiterroriste.
Selon Amadou Ardho Dicko, « ce comité aura pour missions fondamentales de replacer d’une part chaque corps des Forces de Défense et de sécurité dans ses fonctions régaliennes d’origine afin d’éviter la confrontation de corps qui fragilise la synergie d’actions sur le terrain et d’autre part, de concevoir une politique nationale de lutte antiterroriste ».
Par ailleurs, SOS Terrorisme suggère de décréter l’Etat d’urgence pour une durée d’un mois renouvelable en application de la loi 023 et de décréter un recrutement massif de jeunes de 18 à 30 ans pour renforcer les rangs des Forces Armées Nationales. « Ce recrutement va s’opérer sur les 5 ans à venir », a précisé Amadou Ardho Dicko.
SOS Terrorisme/ Burkina a également proposé l’institution de l’Effort Populaire de Guerre (EPOG). « L’exécutif burkinabè, les présidents d’institutions et les députés seront invités à contribuer à hauteur d’un million F CFA chacun et en une année de contribution, on pourra doter les FDS de plus de 50 drones au prix de 36 millions l’unité », a expliqué le président de l’organisation.
Pour lui, cet Effort Populaire de Guerre (EPOG) sera ouvert à la diaspora burkinabè, au secteur privé et à tous les citoyens burkinabè et un compte rendu transparent de ces contributions sera fait chaque mercredi au Conseil des ministres.
Dans l’ensemble, Amadou Ardho Dicko a appelé les Burkinabè à un sursaut. « Chaque citoyen doit savoir qu’on est en guerre et celui qui collabore avec les terroristes par cupidité, qui se nourrie du sang de ces frères doit être poursuivi pour haute trahison et déchu de la nationalité Burkinabé. C’est l’une des raisons pour laquelle on n’y arrive pas ! Pendant que les uns meurent au front, les autres se font des affaires », regrette-t-il.
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