Fiscalité environnementale au Burkina Faso : Les partenaires techniques et financiers sensibilisés sur la nécessité de son instauration
Thomas Nyampa, directeur de cabinet du ministère de l’Environnement, de l’économie verte et du changement climatique, a procédé ce lundi 13 décembre 2021 à l’ouverture du séminaire d’information à l’attention des partenaires techniques et financiers sur la fiscalité environnementale au Burkina Faso. La cérémonie qui s’est déroulée dans l’enceinte dudit ministère, permettra aux partenaires d’être sensibilisés sur la nécessité d’accompagner le Burkina Faso dans sa volonté d’instaurer une fiscalité environnementale.
Le ministère de l’environnement dans sa mission d’assurer la transition du Burkina Faso vers une économie verte et inclusive a entrepris depuis 2019, l’élaboration d’un projet de réforme de la fiscalité environnementale du Burkina Faso, assorti d’un plan de mise en œuvre suivant une approche participative. Dans la perspective, d’assurer la diffusion des résultats de cette étude avec l’ensemble des couches sociales au Burkina, le comité technique a entrepris depuis une série de rencontres. Ainsi pour le présent séminaire, ce sont les partenaires techniques et financiers qui seront sensibilisés, afin de les mobiliser pour le financement de cette réforme du gouvernement pour un développement durable du pays des hommes intègres.
Les représentant du ministère de l’environnement
L’environnement constitue un enjeu important au niveau mondial au regard des menaces qu’il subit en terme de désertification, de perte de diversité biologique et de changements climatiques. Pour un pays comme le Burkina Faso, où plus de 90% de la population dépendent des ressources naturelles pour leurs besoins, il convient que dans les comportements quotidiens, une attention particulière soit donnée à la préservation de l’environnement. Pour ce fait, le second plan national de développement économique et social (PNDES) adopté par le gouvernement pour la période 2021-2025 vient une fois de plus démontrer l’intérêt des questions environnementales par les autorités nationales.
Ainsi, le référentiel national de développement (RND 2021-2025) qui a fait l’objet d’une Evaluation environnementale stratégique (ESS), assortie d’un cadre de gestion environnementale et sociale (CGES) a identifié des actions d’évitement, de réduction ou de compensation des potentiels impacts environnementaux. Pour une meilleure intégration de la durabilité et la croissance verte dans l’action publique, le CGES propose des mesures notamment l’adoption de la charte environnementale.
Thomas Nyampa, directeur de cabinet du ministère de l’Environnement, de l’économie verte et du changement climatique
Pour Thomas Nyampa, directeur de cabinet du ministère de l’Environnement, de l’économie verte et du changement climatique, représentant le ministre, « conscient que le développement durable passe par un changement de paradigme de l’économie nationale, le Burkina Faso s’est engagé depuis 2010 dans une trajectoire de croissance verte et inclusive ». Pour ce fait, il précisera qu’ « après l’adoption d’une stratégie nationale de l’économie verte au Burkina Faso, le gouvernement a vu la nécessité et l’urgence de la mise en place d’une politique fiscale environnementale comme un instrument efficace dans la lutte pour la préservation de l’environnement ». Une réforme structurante perçue comme une solution pour internaliser les modes de consommations et de production durables dans les habitudes des populations qui pourrait selon Thomas Nyampa, motiver ceux qui préservent l’environnement et décourager ceux qui infligent des dommages.
Les partenaires techniques et financiers
Tout en exprimant sa reconnaissance aux PTF, pour l’effort consenti pour accompagner le Burkina Faso dans sa politique de développement économique et social, le directeur de cabinet, s’est excusé du temps pris pour le processus, car nécessitant une large consultation des parties prenantes et l’appropriation des différentes recommandations, issue des deux phases de l’étude en octobre 2019 et mars 2020. Pour le représentant des PTF, Hugues Legros du Luxembourg la mise en place d’une politique environnementale nécessite l’implication de tous les acteurs. Cependant, elle n’est certes pas facile, car toutes les parties n’ont pas le même degré de conscience et d’engagement, ce qui entrainent des conséquences fâcheuses. L’instauration de la fiscalité environnementale n’a pas pour but d’apporter des recettes supplémentaires, mais aider à détourner l’entreprise ou le citoyen de certaines pratiques néfastes et l’encourage dans d’autres pratiques. Les PTF sont ainsi disposés à accompagner le gouvernement dans cette mise en œuvre novatrice selon leur représentant.
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