Le congrès pour la démocratie et le progrès a animé une conférence de presse ce jeudi 16 décembre 2021. Le parti a fait le tour de plusieurs questions dont le récent remaniement ministériel, les arrestations de certains manifestants de la marche du 27 novembre dernier et la tenue du VIIIè congrès. Nous vous proposons ci-après l’intégralité de la déclaration liminaire du président du parti, Eddie Komboïgo.
Déclaration liminaire
Mesdames et messieurs de la presse,
Camarades militantes et militants du Congrès pour la Démocratie et le Progrès (CDP).
Nous tenons tout d’abord à vous remercier d’avoir fait le déplacement au siège du CDP pour cette urgente conférence de presse.
Il nous est apparu nécessaire de vous convier pour vous entretenir de la situation nationale et de la vie de notre parti, le CDP et singulièrement de la tenue de son VIIIè congrès prévu se tenir les 18 et 19 décembre 2021 précédé de la reprise des travaux de la 71 è session de son Bureau Politique National.
Sur la situation nationale mesdames et messieurs de la presse nationale et internationale, nous tenons notre conférence quelques jours après la fête de l’indépendance de notre pays et la nomination d’un premier ministre et de son gouvernement. Nous saisissons l’opportunité pour souhaiter une bonne fête à l’ensemble des burkinabè et en particulier à tous ceux qui veillent sur la sécurité et l’intégrité de notre nation, les FDS et les VDP.
Sur la nomination du gouvernement, vous constaterez avec nous que c’est juste, raccommoder du neuf sur du vieux. Mais enfin, donnons la chance à ce gouvernement pour le mesurer à la tâche. Aussi, il faut rappeler que la nomination de ce gouvernement fait suite aux nombreuses interpellations faites par le Chef de file de l’opposition (CFOP-B) dont je suis le Président et de son cadre de concertation réunissant les autres présidents de partis politiques qui lui sont affiliés.
Le constat est que la situation ne semble pas s’améliorer et le nombre de victimes ne cesse d’augmenter. En la mémoire de tous nos frères et sœurs tombés, je vous prie d’observer un instant de recueillement.
(Je vous remercie)
Mesdames et messieurs
Nous ne pouvons pas évoquer le point de la situation nationale sans dénoncer les arrestations de certains manifestants de la marche du 27 novembre dernier, la coupure de l’internet mobile, privant le peuple de sa plus élémentaire des libertés. Nous invitons le gouvernement à préserver les droits élémentaires des burkinabè et à œuvrer pour que la sécurité redevienne une réalité dans notre pays.
Mesdames et messieurs de la presse nationale et internationale ;
Le lundi 06 décembre dernier, nous avons animé un point de presse sur la suspension du congrès ordinaire de notre parti suite à l’action de camarades qui ont esté le parti ainsi que son président en référé devant les juridictions nationales. Nous avons fait appel et le juge a dit le droit et nous allons tenir notre congrès les 18 et 19 décembre 2021 à la salle Olympique.
Mesdames et messieurs,
A notre grande surprise une fois de plus, nous avons assisté ahuri à une autre conférence de presse dite celle des « vices présidents ». Nous sommes d’autant plus étonnés que ces camarades sont les premiers responsables du comité national d’organisation du même congrès et à ce que nous sachions, aucun n’a déposé sa démission de son poste. Mieux ils ont participé à la validation des documents devant être soumis au BPN et aux congressistes. Le président du comité national d’organisation demeure le camarade Achille TAPSOBA qui a présidé les travaux du séminaire le 24 novembre qui a validé les rapports à soumettre au congrès.
Comment expliquer que celui qui a présidé la validation des documents du congrès aille tenir d’autres propos lors d’une conférence de presse ? Pourquoi déserter les instances dont ils sont membres au profit de la rue ? Ces vices présidents qui l’ont été sur ma propre proposition suivant recommandation du président d’honneur que nous avons bien voulu suivre. Nous avons toujours travaillé en bonne intelligence avec le président d’honneur depuis mon élection en tant que président du parti, en passant par la validation de ma candidature aux présidentielles de 2020 jusqu’à la tenue du présent congrès. Le présent congrès que nous allons tenir a été convoqué selon les procédures statutaires lors de la 70è session du BPN tenue le 23 octobre 2021 auquel les mêmes ont pris part. Ils ont également pris part à l’organisation du congrès .
Conformément à la lettre du président d’honneur du parti, nous avons envoyé une correspondance au ministère de l’administration territoriale et de la décentralisation, ancien MATD. Le ministère nous a répondu (vous aurez les copies de la correspondance), nous enjoignant d’organiser le congrès et de renouveler les instances avant la date butoir du 31 décembre 2021. Sinon, nous devrions en tirer toutes les conséquences qui peuvent aller jusqu’à la suspension.
Les questions que nous nous posons sans réponse sont les suivantes : qu’est ce qui peut amener des camarades membres des organes et instances du parti à souhaiter la suspension du parti ? et à quelle fin ? S’il advenait que le parti soit suspendu quelles pourraient en être les conséquences juridiques et politiques pour les militants du parti et partant pour le peuple burkinabè et sa démocratie ? Est-ce que le président d’honneur du parti, pour qui nous avons un grand respect et qui a toujours exhorté régler nos contradictions à travers nos organes et instances peut adouber de telles pratiques ?
Mesdames et messieurs des medias,
La justice a levé la suspension de la tenue du VIIIè congrès et nous tenons à rassurer tous les militants et sympathisants du CDP, les amis de la vérité et du droit, que le Congrès du CDP aura bel et bien lieu les 18 et 19 décembre 2021 dans la salle de comité national Olympique de Ouagadougou précédé de la finalisation des travaux de la 71è session du Bureau Politique National.
Nous invitons les congressistes à faire le déplacement sur Ouagadougou, pour que nous poursuivions sereinement notre combat politique pour l’édification du Burkina Faso.
Je vous remercie.
Eddie Komboïgo
Président du CDP
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