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Fonds pour l’alphabétisation et l’éducation non formelle : les acteurs dressent le bilan

Le Fonds pour l’alphabétisation et l’éducation non formelle (FONAENF) organise du 20 au 21 décembre 2021, à Ouagadougou, sa Xe assemblée générale sous le thème : « Faire faire : Rôles et responsabilités des acteurs/actrices pour une éducation non formelle plus performante ».

Pour la PCA du FONAENF, Cécile Méda/Somé, cette Xe AG offre l’opportunité aux acteurs de mutualiser les expériences et les expertises en vue de la consolidation des acquis.

L’heure du bilan des campagnes d’alphabé-tisation de 2018-2019 et 2019-2020 a sonné pour le Fonds pour l’alphabétisation et l’éducation non formelle (FONAENF). Réunis en Assemblée générale (AG), les 20 et 21 décembre 2021, à Ouagadougou, les acteurs de l’alphabétisation et de l’éducation non formelle vont dresser le bilan des activités menées en deux ans et dégager des perspectives pour les années à venir. Selon la Présidente du conseil d’administration (PCA) du FONAENF, Cécile Méda/Somé, 9,919 milliards F CFA ont été mobilisés pour le financement de 5 986 centres d’alphabétisation avec un total de 166 824 inscrits dont 69% de femmes.

A l’en croire, les résultats atteints constituent des motifs de satisfaction même si, des défis restent à relever. Elle a cité, entre autres, les récurrentes questions sur l’efficacité interne et externe de l’éducation non formelle, les problématiques de la professionnalisation des acteurs et de la mise en œuvre de la stratégie du faire faire qui doivent trouver des solutions idoines pour relever le défi de financements sécurisés pour une couverture plus satisfaisante de la demande d’éducation, la baisse des ressources financières du FONAENF. Qu’à cela ne tienne, elle a salué la tenue de cette AG qui s’affiche comme un indicateur fort de la volonté de l’Etat et des partenaires d’exploiter des cadres appropriés de dialogue en vue de la consolidation des pratiques de promotion de l’alphabétisation et des formations. « La présente AG, la Xe du genre, nous offre encore une fois, l’opportunité de mutualiser les expériences et les expertises en vue de la consolidation des acquis du FONAENF et de la promotion soutenue de l’éducation non formelle surtout dans une vision d’inclusivité », a-t-elle soutenu.

Les PTF prêts à accompagner

Selon la représentante des PTF, Jil Haentges, la stratégie du faire faire est à encourager tout en assurant un contrôle technique et financier pour une formation de qualité.

Pour le ministre de l’Education nationale, de l’Alphabétisation et de la Promotion des langues nationales, Pr Stanislas Ouaro, cette session est l’occasion pour les acteurs d’harmoniser les principes de la stratégie du faire faire qui s’appuient sur les bases juridiques de la dévolution pour le financement des organisations associatives reconnues par la loi. « L’idée est de travailler tout au long de cette Xe AG à valider les documents (le rapport d’activités, le bilan financier, etc.), mais surtout de réfléchir sur l’harmonisation des pratiques en matière de faire faire dans notre pays et surtout sur des financements innovants parce que c’est un secteur qui souffre de plus en plus du manque de financements », a-t-il signifié. A l’écouter, ce cadre offre également l’occasion de réfléchir à l’amélioration de tout le dispositif de certification des apprenants dans ce domaine afin de permettre à la jeunesse d’être employée et de contribuer au développement du Burkina Faso. « Cette AG est extrêmement importante pour nous et les résultats sont attendus. C’est pour cela que j’ai invité tous les participants à l’assiduité, à la réflexion et à la contribution de façon à ce que nous puissions avoir des propositions en lien avec le développement du dispositif de certification des apprenants dans le domaine de l’éducation non formelle…», a-t-il ajouté.

La représentante des Partenaires techniques et financiers (PTF), Jil Haentges a salué la tenue de ce cadre de rencontre qui constitue un espace de dialogue entre les acteurs impliqués dans la gestion de l’éducation non formelle en vue d’apprécier l’évolution des programmes et définir de nouvelles plateformes d’amélioration de la gouvernance de ce sous-secteur. Les PTF, a-t-elle fait savoir, sont persuadés que la réforme du dispositif de certification des apprenants est un enjeu majeur de développement de l’éducation non formelle. Elle a également rassuré de l’engagement des PTF à accompagner le gouvernement pour son combat quotidien à assurer une éducation de qualité au profit de la population, notamment sa franche jeune. Cette AG du FONAENF est placée sous le parrainage du ministre en charge de la communication, Dr Ousséni Tamboura, et du président de la Chambre de commerce et d’industrie du Burkina Faso, Mahamadi Savadogo. Une minute de silence a été observée au cours de cette rencontre en la mémoire des acteurs du monde de l’éducation et de la formation professionnelle décédés et des victimes des attaques terroristes.

Timothée SOME

timothesom@yahoo.fr

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