Dans ses multiples pérégrinations, Kantigui est tombé sur un cas qui s’apparente à de l’affairisme d’un gynécologue au Centre hospitalier universitaire Yalgado-Ouédraogo. En accompagnant une femme atteinte de fibrome dans son service, Kantigui a constaté que l’agent de santé a développé des stratégies pour se faire des sous avec ses patientes. Kantigui s’est rendu compte, en effet, que le gynécologue refuse de les prendre en charge à Yalgado. Il préfère les soigner dans une clinique où il passerait ensuite toucher des ristournes.
Après avoir réalisé les différents examens médicaux, la patiente ne sera pas programmée pour l’opération, il simule une panne au bloc opératoire pour la contraindre à aller se soigner dans une clinique. Il ordonne alors à la bonne dame de retourner à la maison, en promettant toutefois de la contacter dès que tout rentrera dans l’ordre. En cherchant à mieux comprendre comment la situation a évolué, Kantigui s’est vu dire que le bloc n’est toujours pas opérationnel.
Et depuis le mois de juillet 2021 jusqu’à ce jour, le coup de fil du gynécologue se fait toujours attendre. Dans ses tentatives de creuser davantage, on a soufflé à Kantigui qu’aucune panne n’est signalée au bloc. Du coup, Kantigui s’est entretenu avec des malades venues pour des rendez-vous avec le même gynécologue. C’est ainsi que certaines d’entre elles lui ont expliqué qu’après leurs examens, elles auraient été orientées vers une clinique où il serait passé les opérer.
Pour sauver son malade, Kantigui a été obligé de l’amener en consultation au Centre hospitalier universitaire de Bogodogo où tous les examens médicaux ont été repris, faute de résultats des examens précédents. Si Kantigui a pu sauver son malade, il n’en demeure pas moins que cette attitude du gynécologue a des conséquences fâcheuses sur certaines patientes. Kantigui salue les efforts consentis dans le domaine médical au Burkina Faso mais interpelle les autorités compétentes afin que les pratiques de ce genre prennent fin.
Solenzo : Un bébé repêché dans un WC
Kantigui est tombé des nues en apprenant qu’un nouveau-né, abandonné par sa génitrice a été extrait des déchets des toilettes d’une maison en construction dans la matinée du dimanche, 19 décembre 2021, au secteur 3 de Solenzo, dans la province des Banwa. Selon la source de Kantigui, le bébé a été enveloppé dans un sachet plastique avant d’être jeté dans le WC presque rempli d’excréments.
Les recherches diligentées ont permis de mettre la main sur la mère, âgée de 21 ans et élève en classe de 3e. Interrogée sur les raisons de son acte, la jeune maman a laissé entendre qu’elle a accouché seule dans la nuit du 18 au 19 décembre 2021 aux environs de 20 heures. Sans nouvelle de l’auteur de la grossesse, en classe de terminale, qui ne décrochait pas ses appels, a-t-elle poursuivi, elle s’est résolue à se séparer du fruit de ses entrailles aux environs de 4 heures du matin.
Parce que, dit-elle, elle ne savait pas quoi en faire. Et « c’est par peur d’être injuriée ou critiquée que j’ai choisi de jeter ma fille », a confié la fautive. Elle a indiqué que le père de l’enfant lui a complètement tourné le dos et ne cherchait pas à la voir lorsqu’il a appris qu’elle était enceinte.
La source de Kantigui a soutenu qu’après l’admission du bébé au Centre médical avec antenne chirurgicale (CMA) de Solenzo pour une prise en charge, les autorités communales sont entrées en contact avec les services de l’action sociale de la province des Banwa pour assistance à la maman et à son enfant. Kantigui se réjouit que l’innocent môme ait été sauvé.
Un Burkinabè intègre l’Académie africaine des Sciences
Dans son travail d’information, Kantigui a appris l’admission du directeur régional de l’Ouest de l’Institut de Recherche en Science de la Santé (IRSS/Bobo), le Pr Abdoulaye Diabaté, à l’Académie africaine des Sciences (AAS) le 17 décembre 2021. Cette désignation fait suite à une évaluation « rigoureuse » par les Comités consultatifs des membres (MAC) de l’AAS dans divers domaines de spécialisation, selon les confidences de l’informateur de Kantigui.
Lauréat du prix Newcomb Cleveland de l’American Association for the advancement of Science (AAAS) en 2020, Pr Abdoulaye Diabaté intègre ainsi cette institution scientifique majeure en Afrique réaffirmant, le rôle prépondérant et le niveau atteint par la recherche au pays des Hommes intègres.
Chercheur en entomologie médicale et spécialiste de la lutte anti-vectorielle, Pr Abdoulaye Diabaté est le principal instigateur du Projet Target Malaria, poursuit la source. Target Malaria, rappelle Kantigui, est un consortium de recherche à but non lucratif qui vise à développer et partager des technologies génétiques nouvelles, durables et économiques visant à modifier les moustiques et réduire la transmission du paludisme.
Pour mémoire, l’Académie africaine des Sciences, créée en 1985, est une société savante dont le siège est à Nairobi au Kenya. Elle œuvre pour la promotion de la Recherche scientifique en Afrique. Sa vision est de voir des vies transformées sur le continent africain grâce à la Science.
Archives hospitalières : Le CHUP-Charles-de-Gaulle reçoit deux prix
En séjour sur les bords de la lagune Ebrié, Kantigui a pris part à la grande nuit du patrimoine archivistique, le 16 décembre 2021, à Abidjan. Un événement organisé par l’association des jeunes archivistes de Côte d’Ivoire (AJACI) en collaboration avec JMS Events.
Au cours de cette soirée célébrée autour du thème : « Quelle gouvernance documentaire pour une administration performante ? », Kantigui a eu l’agréable surprise de vivre le sacre du Centre hospitalier universitaire pédiatrique Charles-de-Gaulle (CHUP-CDG) qui a reçu deux prix pour la gestion de ses archives.
En effet, après l’opérationnalisation de son service des archives en 2020, a appris Kantigui, le CHUP-CDG s’est engagé à accorder une place de choix au domaine des archives. C’est cette gestion efficiente de l’hôpital, en matière d’archives, qui lui a valu cette reconnaissance sous-régionale.
Le Comité scientifique de l’AJACI, dans le cadre de la grande nuit du patrimoine archivistique, lui a décerné le prix « Organisme et institution internationale » et « le prix spécial archiviste ». Le président du Comité scientifique de l’AJACI, Dr Salif Dao, a fait savoir que le choix des structures nominées et primées s’est fait sur la base de huit critères tels que le respect des exigences légales et réglementaires applicables au secteur des archives, les ressources humaines qualifiées, la situation des locaux de stockage, les outils de gestion, les innovations…
La Directrice générale, Cyrille Priscille Kaboret/Ouédraogo, a félicité les organisateurs pour leur initiative qui se présente comme une reconnaissance du mérite du CHUP-CDG au-delà des frontières du Burkina Faso. Selon elle, ce prix est également une invite à s’investir davantage dans le domaine des archives hospitalières au Burkina Faso notamment la digitalisation du dossier patient, afin que le CHUP-CDG soit un cas d’école pour les autres structures du pays.
Au total, ce sont une dizaine de structures publiques et privées et des personnalités ivoiriennes qui ont été primées au cours de cette cérémonie de l’AJACI qui compte à son actif environ 3 000 membres. Kantigui félicite le CHUP-CDG pour ces deux distinctions et l’encourage à maintenir le cap dans la bonne gestion de ses archives.
Kantigui
kantigui2000@gmail.com (+226) 25 31 22 89
L’article CHU Yalgado : Un gynécologue « dealer » est apparu en premier sur Quotidien Sidwaya.
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