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Procès Thomas Sankara et ses douze compagnons : Pascal Bassolebou, un témoin qui oublie l’heure

L’audience dans l’affaire de l’assassinat de Thomas Sankara et ses compagnons a connu une autre étape, ce 22 décembre 2021. Il s’agit de l’apparition de nouveaux témoins, mais aussi d’indisponibilité d’autres témoins pour éclairer la religion du tribunal. Ces témoins ont perturbé l’attention de la chambre dans la quête des éléments constitués de l’assassinat de Thomas Sankara et ses frères d’armes.

Les témoins appelés à la barre ce 22 décembre 2021, sont tous militaires. Ils ont servi au CNEC; ils étaient au conseil, ils ont connu Thomas Sankara.  Il s’agit de Magnini Norbert et Pascal Bassolelou, tous les deux, soldat à l’époque de la révolution. Dans leurs versions, beaucoup de vides et d’imprécisions.

Norbert Magnini raconte qu’après le coup du 15 Octobre 1987, il a pris service au Conseil de l’entente, en sa qualité de commandant d’unité. Il n’est qu’un témoin non oculaire des événements du 15 Octobre qui ont engendré la mort du président du Faso. C’est ainsi qu’ il apprendra de bouches à l’oreille que le commando qui a tué le président Sankara était composé des gardes rapprochés de Blaise Compaoré. Un témoin du «  Ouï-dire », qui n’est pas aussi intéressant dans une affaire criminelle.

A 67 ans, 34 ans après les faits, comparaissait le sergent Pascal Bosselelou venu directement de Po pour faire acte de témoignage. Marié et père de cinq enfants, ancien commando du CNEC au conseil de l’entente, il a vu les assaillants, mais oublie l’heure et les détails sur les tueurs. « Ma vue est floue, je ne vois pas claire et j’oublie souvent », confie ce témoin lent à parole et qui répond par réponse entre-coupée, à chaque question posée par la chambre.

« Le 15 Octobre 1987, j’étais au conseil, j’étais à la transmission, mon chef de corps était le général Gilbert Diendéré. Ce jour c’était à 15 h et 16 h, j’ai vu des éléments venir à véhicule en direction du bureau du président, ils ont ouvert le feu. C’était la débandade, je me suis retrouvé à mon bureau et c’est à 22H, que Diendéré est venu me dire d’aller demander au standard d’ouvrir le canal de Komboinsin, j’y suis allé, j’ai enjambé du sang. J’ai vu l’équipe de la garde rapprochée de Blaise Compaoré dans la cours » se souvient Pascal Bassolelou, qui oublie les détails et les heures précises lorsque le parquet et la chambre lui demande. A plusieurs reprises, face aux questions des avocats, le témoin Pascal Bassolelou dit qu’il a oublié ; lorsqu’on lui lit ses dépositions au niveau du juge d’instruction, il ne reconnait pas les faits. Ce qui a poussé la cours, à rétracter les questions formulées à son endroit.

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