Ministère en charge de l’éducation : Des résultats encourageants malgré la crise sécuritaire
Le 2e Conseil d’administration du secteur ministériel (CASEM) ordinaire de 2021 du ministère de l’Éducation nationale, de l’Alphabétisation et de la Promotion des langues nationales s’est tenu, le jeudi 23 décembre 2021 à Loumbila, dans la région du Plateau central. Il a été consacré à l’adoption des documents de planification de 2022 que sont le plan d’actions et le programme d’activités.
La crise sécuritaire et scolaire qui a secoué le secteur de l’éducation n’a pas empêché le ministère de l’Education nationale, de l’Alphabétisation et de la Promotion des langues nationales d’engranger des résultats « satisfaisants ».
Lors du 2e Conseil d’administration du secteur ministériel (CASEM) ordinaire de l’année, consacré à l’adoption du plan d’actions et du programme d’activités au titre de 2022, le jeudi 23 décembre 2021, à Loumbila, le ministre, Stanislas Ouaro, a confirmé que la mise en œuvre du plan d’actions de 2021 a permis d’atteindre des résultats encourageants, malgré le contexte particulier marqué par la persistance et la recrudescence de la crise sécuritaire.
Pour preuve, il a signifié qu’en termes d’exécution physique des activités, le taux global moyen enregistré hors constructions des infrastructures éducatives, s’établit à 55,61% au 30 septembre 2021 contre un taux moyen de 58,31% à la même période en 2020. Sur le plan financier, les budgets étaient exécutés respectivement à 83,93% et 68,44% pour le budget général et le Fonds spécial de développement de l’éducation de base, engagé et revisé au 30 septembre 2021.
Au niveau des projets et programmes de développement, le ministre a informé qu’au 30 septembre, le rapport présentait un taux d’exécution financière de 48,11%. Au niveau des indicateurs d’accès, il a noté, malheureusement, le maintien de leur baisse constatée les années précédentes notamment au primaire et au postprimaire, à cause du contexte sécuritaire.
Ainsi, le taux brut de scolarisation au primaire est passé de 86,6% en 2019/2020 à 86,1% en 2020/2021, revenant ainsi à son niveau de 2015/2016. Celui du postprimaire est passé de 49,3% à 47,3% sur la même période. Fort heureusement, selon lui, les taux d’accès au préscolaire et au secondaire, bien que faibles sont en hausse continue, passant respectivement de 6% à 6,2% et de 21,9% à 22,3% entre 2019/2020 et 2020/2021.
Il en est de même au niveau des indicateurs de qualité, notamment du taux d’achèvement qui est de 62,4% en 2020/2021 au primaire. Ce taux est supérieur à celui du postprimaire qui est de 36,7% et à celui du secondaire qui s’établit à 20,0%. Des défis à relever Le ministre a aussi affirmé qu’au titre des écoles fermées à cause du contexte sécuritaire, on dénombre à la date du 30 novembre 2021, 2 923 soit 11,68% des structures éducatives du Burkina Faso, affectant 424 014 élèves.
« Pendant que certaines écoles se ferment, d’autres s’ouvrent grâce aux efforts conjugués de tous. Certes, ces ouvertures ne sont pas à la hauteur de nos espoirs, mais elles constituent le symbole de la résilience du système et notre détermination à ne jamais céder. Ainsi, à la date du 30 novembre 2021, 196 établissements ont été rouverts au profit de 41 582 élèves. En outre, 21 242 établissements ont été fonctionnels au cours de l’année scolaire pour un effectif global de 4 790 599 apprenants », a soutenu M. Ouaro. Selon le ministre Ouaro, le Burkina a fait de l’éducation une priorité nationale.
C’est pourquoi, chaque année, le sous-secteur de l’éducation bénéficie d’allocations croissantes en termes de ressources financières, tant de la part de l’Etat que des partenaires techniques et financiers. Ainsi, pour la mise en œuvre des activités d’éducation de 2022, le financement global du plan d’actions est porté à 581,01 milliards F CFA contre 556,54 milliards F CFA en 2021, soit une hausse de 24,47 milliards F CFA. « Le gouvernement est disposé à maintenir cet effort d’allocation et à l’accroître année après année en vue de l’atteinte des objectifs de l’éducation pour tous », a-t-il insisté.
Aussi, au regard de tous ces efforts, le ministère aux dires de Stanislas Ouaro, va œuvrer à relever les prochains défis. Concrètement, a-t-il confirmé, il s’agira de travailler pour que le maximum des 240 000 élèves hors du système scolaire soit réinscrit d’ici à février prochain, d’achever l’année scolaire dans de bonnes conditions, de mettre en œuvre des décisions issues des assises nationales de l’éducation, de mobiliser les ressources financières et d’ouvrir les portes du lycée d’excellence scientifique, Philippe-Zinda-Kaboré, dès la prochaine rentrée.
Abdel Aziz NABALOUM
emirathe@yahoo.fr
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