Dans le but de sensibiliser les jeunes sur les violences basées sur le genre (VBG), le Fond des Nations Unies pour la Population (UNFPA) en partenariat avec AfriYAN a organisé un dialogue intergénérationnel ce mardi 28 décembre 2021 à Ouagadougou. Cette activité avait pour thème : « Dialogue sur la masculinité positive comme alternative inclusive de lutte contre les violences basées sur le genre ».
Invitée à parler de la masculinité positive, Kiswend- Sida Noëllie Kourago, a défini le concept comme étant une nouvelle façon de redéfinir la masculinité sans forcément l’associée à la violence, à la force adressée à la femme ou aux personnes vulnérables. « Les masculinités positives sont des formes alternatives d’être homme, qui reconnaissent les hommes, les femmes comme des êtres humains égaux et invitent les hommes à participer à des sociétés égalitaires inclusives, et capables d’offrir les mêmes opportunités pour tout le monde. Elle est non violente, démocratique et pacifique », a-t-elle expliqué.
La responsable communication, plaidoyer partenariat de l’UNFPA, Pélagie Nabolé, de son côté a fait savoir que ce cadre d’échange a pour but d’impliquer les jeunes dans la lutte contre les VGB. Selon elle, il s’agit d’un des combats de l’organisation. Et l’objectif en l’en croire, est d’aboutir à 0 cas de violence basée sur le genre d’ici 2030 au Burkina Faso.
Présent à cette activité, le secrétaire général du réseau AfriYAN au Burkina Faso, le Dr Cheick Omar Atiéyiguibou a indiqué que plusieurs femmes subissent des viols, et d’autres formes de violence aux ‘’Pays des Hommes intègres’’. Selon lui, 37% des femmes mariées ont déjà été victimes de violence conjugale dont 44% parmi elles, mariées avant l’âge de 18 ans. Aussi, a en croire le Dr Cheick Omar Atiéyiguibou, 478 cas de violence ont été enregistrés sur le numéro vert du ministère en charge de l’action sociale entre le 2 mars 2021 et le 30 juin 2021 au Burkina Faso.
« Il ne s’agit pas d’inverser les rôles dans la société »
Au cours de ce dialogue intergénérationnel, un couple a été invité à partager avec l’assistance son expérience. Il s’agit du couple de Cheick Tall et de Bintou Diallo. En effet, ce couple a réussi à rester ensemble depuis près de 10 ans en vivant dans l’harmonie. Comme secret, Cheick Tall et de Bintou Diallo disent avoir vécus selon les valeurs de confiance, d’équité, de sincérité et de communication. Selon Cheick Tall, l’époux, sans vouloir remettre en question le côté masculin de l’homme, la société a besoin d’équilibre pour pouvoir avancer. « Si on veut que notre société bouge, il faut garder le bon et modifier le moins bon. La société a besoin de toutes ses composantes », a-t-il déclaré.
Ce cadre d’échanges, a regroupé plusieurs jeunes filles et garçons, membres de structures œuvrant pour l’égalité des sexes au Burkina Faso. C’est le cas de Sharif. Pour lui, ce dialogue intergénérationnel a constitué une ‘’école’’. « L’activité d’aujourd’hui est particulière en ce qu’elle donne une tribune pour découvrir la masculinité positive. Il ne s’agit pas d’inverser les rôles dans la société mais d’ accepter la place de chacun dans le dialogue et l’équité », s’est-il exprimé.
Christiane YOUNGA (Stagiaire)
Faso7
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