Sécurisation foncière : La direction générale des impôts lance une nouvelle plateforme numérique
Dans la matinée de ce mercredi 29 décembre 2021, le directeur général des impôts, Moumouni Lougué, a procédé au lancement du système intégrée de gestion du cadastre et des domaines (la plateforme SYC@D), suscité par l’administration fiscale pour garantir la transparence et la sécurisation foncière d’une part et aussi faciliter la gestion et le recouvrement des impôts fonciers de l’autre.
« Au Burkina, le problème foncier est très crucial. Il y a eu beaucoup de conflits et actuellement, nous vivons de multiples conflits ». C’est le constat fait par le directeur général des impôts (DGI), Moumouni Lougué. Pour y remédier, la DGI, structure leader dans la mobilisation des recettes fiscales au Burkina Faso, a pris la résolution en 2021 d’intégrer suffisamment la gestion foncière dans son processus de modernisation à travers la digitalisation de ses services domaniaux, fonciers et cadastraux en vue d’une meilleure sécurisation des droits fonciers des Burkinabè. C’est dans cette dynamique que la plateforme SYC@D a été développée par Nebrata Consulting et Innovation. Pour son opérationnalisation, une cérémonie de lancement a eu lieu ce mercredi 29 décembre 2021, à Ouagadougou. Cette cérémonie de lancement a connu la présence des acteurs concernés par cette plateforme, des partenaires techniques et financiers, des agents de la DGI, des contribuables ainsi que de nombreux autres invités. Selon M. Lougué, SYC@D se présente comme la solution numérique adéquate pour la sécurisation foncière.
Une vue des participants
« Avec SYC@D, on aura l’ensemble des données sur le foncier rural comme le foncier urbain. Cette plateforme permettra de retracer l’ensemble des informations et de situer les différentes responsabilités. Aujourd’hui, le foncier est traité manuellement. Depuis des années, avant même les indépendances, des parcelles ont été attribuées sous format papier. Désormais, avec SYC@D, on aura les données numérisées. Toute personne intervenant sur une parcelle est identifiée. Donc, sa responsabilité est située. Egalement, le foncier est un capital. Cela permettra de sécuriser et de donner confiance aux banques, investisseurs (…) et les populations pourront rentabiliser leur possession foncière », a expliqué en substance le premier responsable. Il y a donc nécessité d’œuvrer à son appropriation. C’est pourquoi, M. Lougué a invité les Burkinabè à l’adopter pour leurs opérations domaniales foncières et cadastrales.
Présent à la cérémonie de lancement, le directeur général de Nebrata consulting et innovation, Halidou Rouamba, a embouché la même trompette. Il a également rappelé l’objectif poursuivi par la plateforme Cloud SYC@D, celui de faciliter les formalités autour de la question cadastrale et foncière au Burkina Faso.
Pourquoi cloud ? Parce que c’est une plateforme accessible en ligne de telle sorte que les usagers puissent avoir un accès facilité à l’administration de manière transparente sans une chaîne d’intermédiaires qui pose beaucoup de problèmes, a rétorqué M. Rouamba. Innovant, cet outil permettra également à la diaspora d’avoir des facilités en ce qui concerne leurs demandes et formalités autour de la question cadastrale et foncière au Burkina Faso.
Le directeur général de Nebrata lors de la présentation de la plateforme
S’agissant des dossiers qui seront initiés en ligne aussi bien par les contribuables que les acteurs privés de cette chaîne foncière, ils seront acheminés au niveau de l’administration selon chaque territoire et zone de compétence de traitement, informe M. Rouamba. Et d’ajouter : « La communication qui est faite également avec les contribuables se fait par email, parce que c’est une plateforme cloud. On n’a pas à se déplacer pour avoir accès à l’administration pour les formalités autour de la question de cadastre et de foncier au Burkina ».
Légère et sécurisé, la plateforme SYC@D est accessible à l’adresse internet suivante, par un téléphone portable, une tablette, un ordinateur : https//sif.gov.bf.
Aïssata Laure G. Sidibé
Lefaso.net