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Campagne présidentielle 2020 au Burkina : Le Lion rugit à Koudougou pour un nouveau départ du Faso par ‘’la révolution industrielle”

Le candidat de l’Union pour le progrès et le changement (UPC) est allé à la conquête de l’électorat de la province du Boulkiemdé dans la région du centre-ouest le samedi 7 novembre 2020 au stade municipal de Koudougou. Zéphirin Diabré a déroulé son programme de société en mettant l’accent sur l’industrie pour faire du Burkina Faso ‘’l’usine de la sous-région ‘’ .

Le candidat de l’Union pour le progrès et le changement (UPC) en alliance avec la Nouvelle alliance du Faso (NAFA) et autres partis de l’opposition veut faire de la ville Koudougou, de nouveau, un poumon économique du Burkina à travers la révolution industrielle. Car pour le parti du lion, la ville mérite de retrouver sa place d’antan en matière de production industrielle. Et pour y arriver, le parti du lion demande aux citoyens burkinabè de lui confier les clés de Kosyam pour les cinq ans à venir.

D’entrée, le lion de l’UPC a fustigé le pouvoir en place en qualifiant ‘’leur bilan de bilan catastrophique ‘’et mieux il plante le clou en disant que ceux qui ont eu la chance de présider la destinée du pays durant les cinq années écoulées ‘’ ont tous zéro comme note sur toutes évaluations ‘’. Selon lui, ils ne méritent même pas de redoubler si c’est n’est le renvoi définitif. En témoigne la situation difficile dans laquelle se trouve le pays.

En effet, Koudougou qui a vu l’un de ses fils être le premier président du pays est une ville industrielle par essence, malheureusement ses unités sont fermées et le pouvoir en place n’a été capable de remettre en selle aucune unité pendant les cinq ans passés. Mais avec cette détermination qu’incarnent les populations de la région du centre-ouest ‘’ le 22 novembre 2020, le vrai changement s’installera à Kosyam” selon l’UPC.

Des militants de l’UPC

Pour l’UPC, le vrai changement signifie des choses concrètes. Ce ne sont pas des mots en l’air. D’abord, cela signifie une nouvelle détermination à se battre contre l’insécurité et contre le terrorisme. Et selon le candidat de l’UPC, la différence des cinq ans du pouvoir des dirigeants du Mouvement du peuple pour le progrès (MPP) et les autres règnes ‘’c’est qu’à chaque cérémonie, il faut faire une minute de silence”. L’UPC veut qu’à partir du 22 novembre 2020, il n’ait plus de silence à une cérémonie officielle ‘’.

Pire, ce pouvoir MPP qui ne sait pas où aller a laissé le pays en ‘’laisse-guidon” et les ennemis s’en sont emparés. Pour le lion de l’UPC à partir du 23 novembre 2020, les burkinabè vont voir une nouvelle détermination, une nouvelle démarche, une nouvelle manière de faire pour mettre le Burkina Faso sur les rails du développement. La deuxième chose à faire dans ce pays à en croire l’UPC, c’est faire en sorte que les burkinabè puissent se réconcilier entre eux car le pays a trop de problèmes.

Des anciens problèmes, des trop anciens problèmes et des nouveaux anciens problèmes qui divisent. ‘’Je prends ici solennellement l’engagement de faire ce que le MPP n’a pas fait les cinq ans passés dès lendemain de mon élection en mettant en place un gouvernement de réconciliation. Et ce gouvernement va regrouper tous les partis y compris le MPP car l’UPC n’a pas d’ennemi. Le problème de l’UPC, c’est le retard du Burkina Faso” a souligné le candidat de l’UPC, Zéphirin Diabré.

Des militants du lion à l’entrée du stade municipal de Koudougou

Quelques domaines ciblés par l’UPC pour permettre le décollage rapide du pays pour juguler le retard

Au niveau des femmes, l’UPC dit avoir trouvé la solution car les documents de la banque des femmes sont prêts. Et dès le 23 novembre 2020, les documents seront paraphés et la banque sera créée. Pour ce qui concerne l’emploi des jeunes, l’UPC ne veut plus que les jeunes soient suspendus aux concours de la fonction publique. Mais au contraire, faire des jeunes, à travers une nouvelle orientation de l’éducation, des jeunes entrepreneurs.

En matière de formation au Burkina, des défis restent à relever selon le leader de l’UPC. Parce que quand on regarde la formation, elle est en déphasage avec le travail qui se fait. Selon lui ‘’on doit former en regardant le travail qui reste. Et les jeunes qui sortent avec leurs diplômes ne correspondent pas au travail. C’est pour cela que l’UPC va faire une révolution de l’éducation nationale” a-t-il déclaré.

Des officiels de l’UPC au stade municipal de Koudougou

Outre la révolution de l’éducation nationale il y’ a celle de l’agriculture. Pour lui, il n’est pas normal que ‘’60 ans après l’indépendance que les paysans continuent d’utiliser du matériel archaïque pour cultiver. Et dans son programme, il est prévu un village, un tracteur pour permettre aux paysans de faire leur travail’ ‘. Et aussi un village, un grand château d’eau qui sera alimenté par l’énergie solaire. Ce qui va leur permettre de produire plus pour garantir à tout le monde trois repas par jour ‘’.

Pour le cas de l’économie, l’UPC a signalé que ‘’depuis cinq ans le pays est sec et les commerçants pleurent parce qu’ils n’arrivent plus à faire des affaires. Sur ce plan, le parti du lion dit avoir une idée grandiose. Et pour mettre en place cette idée, il n’existe pas un endroit mieux que Koudougou pour sa mise en application.

Un aperçu du stade municipal au grand rassemblement des militants du lion

L’UPC a promis de faire une révolution industrielle. Cette révolution consiste à faire venir les commerçants chinois, indiens et autres au Burkina pour payer des marchandises car il veut faire du Burkina Faso ‘’l’usine de la sous-région”. Sur le volet de la corruption, l’UPC pensait qu’avec l’insurrection, une bonne thérapie allait être utilisée par le MPP pour l’asphyxier voir éradiquer la corruption. Mais on remarque que ‘’ceux qui sont arrivés au pouvoir font pire que ceux qui sont partis ‘’a martelé le candidat de l’UPC, Zéphirin Diabré.

Le candidat de l’UPC, Zéphirin Diabré

Devant les militants des provinces de la Sissili, du Ziro et du Boulkiemdé, le lion a plusieurs fois rugi en interpellant les uns et les autres à ne plus commettre cette erreur monumentale de 2015, mieux ils doivent la rectifier par le vrai le changement en remettant les clés de Kosyam au lion de l’UPC. Les militants ont également donné rendez-vous au lion le 23 novembre 2020 pour l’accompagner à Kosyam.

Issoufou Ouédraogo

Lefaso.net

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