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Burkina Faso : L’OFAB sensibilise les journalistes et les communicateurs sur les biotechnologies agricoles

Le Forum Ouvert sur la Biotechnologie Agricole au Burkina Faso (OFAB) , en partenariat avec le Réseau Ouest-africain des Communicateurs sur la biotechnologie (RECOAB), a initié un atelier d’information et de sensibilisation sur les biotechnologies agricoles, environnementales et sur leurs champs d’applications. Cette rencontre était ouverte aux journalistes, aux blogueurs et aux influenceurs. C’était au Centre national de recherche et de formation de Kamboinsin, ce 29 décembre 2021.

Au cours de cette rencontre, des notions de biotechnologie et de biosécurité ont été apprises aux  participants. Egalement, ils ont été sensibilisés à mieux s’informer pour mieux relayer l’information sur la biotechnologie, notamment sur la technologie des Organismes Génétiquement Modifiés (OGM). Cyr Payim Ouédraogo, président du Réseau Ouest-africain des Communicateurs sur la biotechnologie (RECOAB), a donné plus d’éclaircissements.

« Ça fait déjà 6 ans qu’il y a eu la dernière formation. Il faut vraiment une nouvelle immersion pour permettre aux différents confrères de savoir ce que c’est que la biotechnologie. C’est vrai qu’on  s’intéresse à la science. Au niveau de la science, il y a encore des branches de spécialisation qu’il faut maitriser. Il y a un langage qu’il faut maîtriser. Si ce n’est pas maîtrisé, c’est quand même difficile de pouvoir donner l’information juste et pas du tout erronée », s’est il exprimé.

Compte tenu du scepticisme et du rejet auxquels fait face la biotechnologie, le Docteur Alidou Ouédraogo, Président du comité de programmation de l’OFAB, a signifié que la biotechnologie n’est pas à jeter dans la poubelle. « Au contraire, c’est une alternative qui peut nous aider. Il se trouve que nous serons en 2030 (…), on aura 9 milliards de personnes sinon 10 milliards sur la terre. Vous voyez tous les problèmes qui se posent. La sécheresse cette année, le sac de maïs ou de mil aujourd’hui est au-delà déjà de 20.000 francs les 100 kilos. Donc le gouvernement même a peur parce qu’on se demande s’il n’y aura pas la famine l’année prochaine. Donc des mesures sont en train d’être prises et il n’y a que les biotechnologies au jour d’aujourd’hui qui peuvent être des alternatives pour nous aider à accroître rapidement et significativement les rendements des cultures pour augmenter la production agricole », a-t-il déclaré.

« La biotechnologie est encadrée par la biosécurité »

A la même occasion, le Dr Edgar Sanou, coordonnateur de l’OFAB, a expliqué ce que sont que la technologie OGM et la biotechnologie. « Un OGM, mot à mot, c’est ‘organisme génétiquement modifié’. En fait c’est une technologie moderne dans les biotechnologies. Ça veut dire que les biotechnologies, c’est la manipulation du vivant. Lorsqu’on a commencé à manipuler le vivant, ça remonte à très longtemps. Il y a des aspects conventionnels. Ça veut dire qu’on utilise des voies normales, papa-maman pour créer un enfant et c’est comme ça que ça se fait même pour la création variétale. Mais il arrive à un moment donné où cette voie conventionnelle n’est pas utilisée dans nos laboratoires. On peut juste prendre un caractère à travers un gène et le mettre dans une plante qu’on veut améliorer pour un aspect précis. En ce moment, c’est comme si on avait brisé la barrière conventionnelle. Le gène qu’on prend peut venir d’un organisme totalement différent du maïs par exemple. On le met dans le maïs et le maïs devient génétiquement modifié. Donc ça craint. Et pour cela, il faut encadrer la manipulation, il faut encadrer l’utilisation (…) c’est pour ça que la biotechnologie est encadrée par la biosécurité », a-t-il fait comprendre aux participants.

Il faut noter que le Burkina Faso est l’un des premiers pays signataires de l’agenda 2063 de l’Union africaine, visant à transformer l’Afrique en une puissance mondiale et qui met l’accent sur la biotechnologie, selon le Dr Alidou Ouédraogo. Le pays dispose également d’une Agence Nationale de Biosécurité (ANB), et se conforme ainsi au protocole de Cartagena auquel il est signataire.

Josué TIENDREBEOGO

Faso7

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