Abdallah Hamdok, visage civil de la transition, a démission le dimanche 2 janvier 2022, estimant que les différentes forces politiques du pays sont trop «fragmentées» pour parvenir à une sortie de crise.
Visage civil de la transition, il avait été destitué lors du coup d’Etat militaire d’octobre, avant d’être rappelé. Des milliers de Soudanais sont encore descendus dans les rues de Khartoum, dimanche 2 janvier 2022, pour demander à la junte de quitter le pouvoir.
« J’ai tenté de mon mieux d’empêcher le pays de glisser vers la catastrophe, alors qu’aujourd’hui il traverse un tournant dangereux qui menace sa survie (…) au vu de la fragmentation des forces politiques et des conflits entre les composantes [civile et militaire] de la transition (…). Malgré tout ce qui a été fait pour parvenir à un consensus (…), cela ne s’est pas produit. », a déclaré Abdallah Hamdok pour justifier son départ.
Abdallah Hamdok avait été destitué le 25 octobre par l’armée, après un putsch. Il avait recouvré ses fonctions un mois après, conformément à un accord politique contesté avec la junte, qui s’était engagée à la libération de tous les prisonniers politiques.
Cette démission fait suite à une nouvelle journée de manifestation. Des milliers de Soudanais ont convergé, dimanche, vers le palais présidentiel à Khartoum, bravant grenades lacrymogènes et déploiement massif de soldats en armes.
Comme pour toutes les manifestations qui se déroulent depuis le coup d’Etat du général Abdel Fattah Abdelrahman Al-Bourhane le 25 octobre, les autorités ont tenté, en vain, de tuer la mobilisation dans l’œuf en érigeant des barrages.
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