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Exonérations fiscales en 2020 : 66% orientés vers les investissements

<p><strong>Le Secrétariat Permanent du Comité de Politique Fiscale du ministère de l’économie&comma; des finances et du plan a rendu publiques les résultats de son évaluation des dépenses fiscales ou exonérations fiscales de 2020 en fin décembre 2021&period; Il ressort que ces exonérations ont couté plus de 110 milliards F CFA au budget de l’Etat&period; Synthèse du rapport&period;  <&sol;strong><&sol;p>&NewLine;<p>Selon le droit communautaire UEMOA&comma; <em>« une dépense fiscale est un transfert de ressources publiques résultant d’une réduction des obligations fiscales relativement à un système fiscal de référence&comma; plutôt qu’une dépense directe&period; Elle résulte d’une mesure dérogatoire de nature fiscale prise par une autorité habilitée&comma; en vue d’alléger la charge d’impôt d’un contribuable ou d’un secteur d’activités et qui entraine un manque à gagner de recettes pour le Trésor public»<&sol;em>&period; Les dépenses fiscales sont donc constituées de dispositions législatives ou réglementaires dérogatoires par rapport au droit commun&period; Elles se présentent sous forme d’exonérations totales&comma; d’exonérations partielles&comma; de réductions du taux d’imposition ou de réduction d’impôt&period;<&sol;p>&NewLine;<p>Selon le rapport d’évaluation de 2020&comma; réalisé par le Secrétariat permanent du Comité de politique fiscale du ministère de l’économie&comma; des finances et du plan&comma; dans les pays en développement&comma; ces allègements fiscaux sont considérés comme un levier pour attirer de nouveaux investissements&comma; promouvoir des secteurs d’activités stratégiques&comma; soutenir des ménages et des groupes de contribuables en difficulté&period;<&sol;p>&NewLine;<p>Elles sont&comma; certes&comma; sources des pertes de recettes budgétaires pour l’Etat et influent significativement sur les finances publiques&comma; mais répondent à l’impérieuse nécessité d’insuffler la croissance et amènent les gouvernements à porter une plus grande attention à l’efficacité de cette catégorie de dépenses au même titre que les dépenses directes&comma; souligne le rapport&period;<&sol;p>&NewLine;<p>Sur 795 mesures fiscales dérogatoires inventoriées dans des textes législatifs et règlementaires à travers le Code général des impôts&comma; le Code minier&comma; le Code des investissements&comma; la loi SCADD&comma; la loi sur les pôles de croissance&comma; etc&period;&comma; 709 mesures ont pu être évaluées&comma; soit un taux de 89 &percnt;&comma; contre 77&percnt; en 2019&period; 84 &percnt; de ces dérogations portent sur deux impôts&comma; à savoir la Taxe sur la valeur ajoutée &lpar;46 &percnt;&rpar; et les Droits de douanes &lpar;38&percnt;&rpar;&period;<&sol;p>&NewLine;<p><strong>49&percnt; des avantages fiscaux au secteur minier<&sol;strong><&sol;p>&NewLine;<p><em>« Le coût total des mesures évaluées s’élève à 110 278 577 891 de francs CFA en 2020 contre 76 078 011 748 de francs CFA au titre de 2019&comma; correspondant à une augmentation des dépenses fiscales de 45&comma;0 &percnt;&period; Cette hausse est essentiellement imputable à une augmentation du montant des avis de crédits des marchés publics sur financement extérieur&comma; à la comptabilisation des exonérations sur les dividendes distribués et d’autres revenus des valeurs mobilières&period; A cela s’ajoute l’amélioration du taux des mesures évaluées »<&sol;em>&comma; note le rapport&period;<&sol;p>&NewLine;<p>Tableau 1 &colon; Répartition des dépenses fiscales par bénéficiaire<&sol;p>&NewLine;<p> <&sol;p>&NewLine;<p><strong>Bénéficiaires<&sol;strong><&sol;p>&NewLine;<p><strong>Année 2019<&sol;strong><br &sol;>&NewLine;<strong>Année 2020<&sol;strong><br &sol;>&NewLine;<strong>Montants<&sol;strong><&sol;p>&NewLine;<p><strong>&lpar;en millions de FCFA&rpar;<&sol;strong><&sol;p>&NewLine;<p><strong>Parts<&sol;strong><&sol;p>&NewLine;<p><strong>&lpar;&percnt;&rpar;<&sol;strong><&sol;p>&NewLine;<p><strong>Montants<&sol;strong><&sol;p>&NewLine;<p><strong>&lpar;en millions de FCFA&rpar;<&sol;strong><&sol;p>&NewLine;<p><strong>Parts<&sol;strong><&sol;p>&NewLine;<p><strong>&lpar;&percnt;&rpar;<&sol;strong><&sol;p>&NewLine;<p>Administrations publiques<br &sol;>&NewLine;5 235&comma;51<br &sol;>&NewLine;6&comma;9<br &sol;>&NewLine;8 906&comma;02<br &sol;>&NewLine;8&comma;1<br &sol;>&NewLine;Députés<br &sol;>&NewLine;15&comma;93<br &sol;>&NewLine;0&comma;0<br &sol;>&NewLine;76&comma;18<br &sol;>&NewLine;0&comma;1<br &sol;>&NewLine;Entreprises<br &sol;>&NewLine;54 312&comma;09<br &sol;>&NewLine;71&comma;4<br &sol;>&NewLine;78 630&comma;50<br &sol;>&NewLine;71&comma;3<br &sol;>&NewLine;Membres du Gouvernement et présidents d’institutions<br &sol;>&NewLine;0&comma;00<br &sol;>&NewLine;0&comma;0<br &sol;>&NewLine;0&comma;00<br &sol;>&NewLine;0&comma;0<br &sol;>&NewLine;Ménages<br &sol;>&NewLine;9 203&comma;30<br &sol;>&NewLine;12&comma;1<br &sol;>&NewLine;15 327&comma;87<br &sol;>&NewLine;13&comma;9<br &sol;>&NewLine;ONGs et Associations<br &sol;>&NewLine;1 575&comma;43<br &sol;>&NewLine;2&comma;1<br &sol;>&NewLine;2 424&comma;37<br &sol;>&NewLine;2&comma;2<br &sol;>&NewLine;Projets et Programmes<br &sol;>&NewLine;5 735&comma;76<br &sol;>&NewLine;7&comma;5<br &sol;>&NewLine;4 913&comma;64<br &sol;>&NewLine;4&comma;5<br &sol;>&NewLine;<strong>Total<&sol;strong><br &sol;>&NewLine;<strong>76 078&comma;01<&sol;strong><br &sol;>&NewLine;<strong>100&comma;0<&sol;strong><br &sol;>&NewLine;<strong>110 278&comma;58<&sol;strong><br &sol;>&NewLine;<strong>100&comma;0<&sol;strong><&sol;p>&NewLine;<p>Source &colon; <em>SP-CPF &lpar;2021&rpar;<&sol;em><&sol;p>&NewLine;<p>De l’analyse&comma; selon la source&comma; il ressort que les dépenses fiscales de l’année 2020 émanent principalement du Code minier &lpar;CM&rpar;&comma; du Code général des impôts &lpar;CGI&rpar;&comma; de la loi SCADD et du Code des investissements &lpar;CI&rpar;&period; Les coûts des mesures fiscales dérogatoires issues du CM est de 54 milliards de francs CFA &lpar;49&comma;4 &percnt;&rpar;&comma; 9 milliards F CFA &lpar;8 &percnt;&rpar; pour le CGI&comma; 8&comma;8 milliards de francs CFA &lpar;8 &percnt;&rpar; pour la loi SCADD et de 8&comma;2 milliards de francs CFA &lpar;7 &percnt;&rpar; pour le CI&period;<&sol;p>&NewLine;<p>L’évaluation des mesures dérogatoires ont touché 11 impôts occupant une place importante dans le système fiscal burkinabè&period;  Il s’agit de l’Impôt sur les bénéfices industriels&comma; commerciaux et agricoles &lpar;IBICA&rpar;&comma; l’Impôt sur les bénéfices des professions non commerciales &lpar;IBNC&rpar;&comma; l’Impôt sur les sociétés &lpar;IS&rpar;&comma; l’Impôt sur les revenus des capitaux mobiliers &lpar;IRCM&rpar;&comma; l’Impôt sur les revenus fonciers &lpar;IRF&rpar;&comma; la Taxe patronale et d’apprentissage &lpar;TPA&rpar;&comma; la Taxe sur la valeur ajoutée &lpar;TVA&rpar;&comma; la Taxe sur les produits pétroliers &lpar;TPP&rpar;&comma; la Taxe sur les véhicules de tourismes &lpar;TVT&rpar;&comma; les Droits d’enregistrement et de timbre &lpar;DET&rpar; et les Droits de douanes &lpar;DD&rpar;&period;<&sol;p>&NewLine;<p>La classification des montants des dépenses fiscales par impôt montre que l’IS vient en tête avec 40 milliards F CFA&comma; soit 36 &percnt;&period; Il est suivi des DD&comma; avec 31 milliards F CFA représentant 28 &percnt;&comma; et de la TVA qui totalise 26 milliards de francs CFA&comma; soit 24&percnt;&period;<&sol;p>&NewLine;<p><strong>11&percnt; destinés à la protection sociale<&sol;strong><&sol;p>&NewLine;<p>Pour ce qui est des principaux bénéficiaires des avantages fiscaux&comma; les entreprises occupent la première place&period; Elles ont bénéficié de 78 milliards&comma; soit 71 &percnt; des dépenses fiscales totales&period; Les ménages&comma; avec 15 milliards F CFA&comma; soit 13&percnt;&comma; viennent en deuxième position &semi; suivis des administrations publiques qui ont bénéficié des faveurs fiscales à hauteur de 8 milliards F CFA&comma; soit 8&percnt;&period; Ces trois groupes de bénéficiaires absorbent plus de 93 &percnt; de l’ensemble des dérogations fiscales&period; Les allègements fiscaux ont également profité aux députés à hauteur de 76 millions &lpar;soit 0&comma;1&percnt;&rpar;&comma; aux ONG et associations à 2 milliards &lpar;2&percnt;&rpar; et aux projets et programmes à 4 milliards &lpar;4&percnt;&rpar;&period;<&sol;p>&NewLine;<p>Tableau 2 &colon; Répartition des dépenses fiscales par objectif<&sol;p>&NewLine;<p> <&sol;p>&NewLine;<p><strong>Objectifs<&sol;strong><&sol;p>&NewLine;<p><strong>Année 2019<&sol;strong><br &sol;>&NewLine;<strong>Année 2020<&sol;strong><br &sol;>&NewLine;<strong>Montants<&sol;strong><&sol;p>&NewLine;<p><strong>&lpar;en millions de FCFA&rpar;<&sol;strong><&sol;p>&NewLine;<p><strong>Parts<&sol;strong><&sol;p>&NewLine;<p><strong>&lpar;&percnt;&rpar;<&sol;strong><&sol;p>&NewLine;<p><strong>Montants<&sol;strong><&sol;p>&NewLine;<p><strong>&lpar;en millions de FCFA&rpar;<&sol;strong><&sol;p>&NewLine;<p><strong>Parts<&sol;strong><&sol;p>&NewLine;<p><strong>&lpar;&percnt;&rpar;<&sol;strong><&sol;p>&NewLine;<p>Encourager l’investissement<br &sol;>&NewLine;51 434&comma;62<br &sol;>&NewLine;67&comma;6<br &sol;>&NewLine;73 712&comma;51<br &sol;>&NewLine;66&comma;8<br &sol;>&NewLine;Promouvoir le Partenariat Public Privé<br &sol;>&NewLine;172&comma;35<br &sol;>&NewLine;0&comma;2<br &sol;>&NewLine;143&comma;33<br &sol;>&NewLine;0&comma;1<br &sol;>&NewLine;Promouvoir le secteur des transports<br &sol;>&NewLine;109&comma;44<br &sol;>&NewLine;0&comma;1<br &sol;>&NewLine;50&comma;83<br &sol;>&NewLine;0&comma;0<br &sol;>&NewLine;Promouvoir l’énergie solaire<br &sol;>&NewLine;6 247&comma;31<br &sol;>&NewLine;8&comma;2<br &sol;>&NewLine;4 759&comma;03<br &sol;>&NewLine;4&comma;3<br &sol;>&NewLine;Promouvoir les PME&sol;PMI<br &sol;>&NewLine;33&comma;62<br &sol;>&NewLine;0&comma;0<br &sol;>&NewLine;40&comma;23<br &sol;>&NewLine;0&comma;0<br &sol;>&NewLine;Réduire les coûts des facteurs<br &sol;>&NewLine;781&comma;54<br &sol;>&NewLine;1&comma;0<br &sol;>&NewLine;806&comma;99<br &sol;>&NewLine;0&comma;7<br &sol;>&NewLine;Renforcer la coopération internationale<br &sol;>&NewLine;14 327&comma;21<br &sol;>&NewLine;18&comma;8<br &sol;>&NewLine;18 665&comma;37<br &sol;>&NewLine;16&comma;9<br &sol;>&NewLine;Soutenir la presse<br &sol;>&NewLine;0&comma;00<br &sol;>&NewLine;0&comma;0<br &sol;>&NewLine;9&comma;31<br &sol;>&NewLine;0&comma;0<br &sol;>&NewLine;Soutenir le pouvoir d’achat<br &sol;>&NewLine;2 971&comma;92<br &sol;>&NewLine;3&comma;9<br &sol;>&NewLine;10 652&comma;50<br &sol;>&NewLine;9&comma;7<br &sol;>&NewLine;Soutenir le secteur de la santé<br &sol;>&NewLine;0&comma;00<br &sol;>&NewLine;0&comma;0<br &sol;>&NewLine;1 438&comma;48<br &sol;>&NewLine;1&comma;3<br &sol;>&NewLine;<strong>Total<&sol;strong><br &sol;>&NewLine;<strong>76 078&comma;01<&sol;strong><br &sol;>&NewLine;<strong>100&comma;0<&sol;strong><br &sol;>&NewLine;<strong>110 278&comma;58<&sol;strong><br &sol;>&NewLine;<strong>100&comma;0<&sol;strong><&sol;p>&NewLine;<p>Source &colon; <em>SP-CPF &lpar;2021&rpar;<&sol;em><&sol;p>&NewLine;<p>Pour ce qui de la répartition par objectif&comma; 66&percnt; du montant total des dépenses fiscales sont destinés à encourager les investissements&comma; 16&percnt; à renforcer la coopération internationale et 9&percnt; à soutenir le pouvoir d’achat&period; En considération de la fonction budgétaire&comma; 88 &percnt; des exonérations fiscales sont orientés vers les <em>« affaires économiques »<&sol;em>&comma; 11&percnt; sont allés à la protection sociale et 0&comma;1&percnt; à la sécurité&period;<&sol;p>&NewLine;<p>En comparaison avec quelques agrégats macroéconomiques&comma; le rapport indique qu’en 2020&comma; les dépenses fiscales ont représenté 1&comma;1&percnt; du PIB&comma; contre 0&comma;9&percnt; en 2019 &semi; et 8&percnt; des recettes fiscales globales contre 5&percnt; en 2019&period;<&sol;p>&NewLine;<p>L’objectif du présent rapport&comma; soulignent les évaluateurs&comma; est de quantifier le manque à gagner en recettes fiscales induit par la mise en œuvre des mesures fiscales dérogatoires au cours de l’année 2020&period;<&sol;p>&NewLine;<p><em>« L’analyse des ratios dégagés dans le rapport permet l’appréciation de l’impact des mesures dérogatoires sur les recettes fiscales et contribuera à la réflexion sur la rationalisation des dépenses fiscales&period; Par ailleurs&comma; il est impérieux d’améliorer la gestion des dépenses fiscales en vue de disposer en temps réel d’informations exhaustives concernant leur coût budgétaire&period; D’où la nécessité de poursuivre l’informatisation des processus des administrations impliquées dans l’octroi et la mise en œuvre des incitations fiscales »<&sol;em>&comma; conclut le rapport<&sol;p>&NewLine;<p><strong>Synthèse de Mahamadi SEBOGO<&sol;strong><&sol;p>&NewLine;<p><strong><a href&equals;"mailto&colon;Windmad76&commat;gmail&period;com">Windmad76&commat;gmail&period;com<&sol;a><&sol;strong><&sol;p>&NewLine;<p> <&sol;p>&NewLine;<p> <&sol;p>&NewLine;<p> <&sol;p>&NewLine;<p> <&sol;p>&NewLine;<p> <&sol;p>&NewLine;<p> <&sol;p>&NewLine;<p> <&sol;p>&NewLine;<p>L’article <a href&equals;"https&colon;&sol;&sol;www&period;sidwaya&period;info&sol;blog&sol;2022&sol;01&sol;05&sol;exonerations-fiscales-en-2020-66-orientes-vers-les-investissements&sol;">Exonérations fiscales en 2020 &colon; 66&percnt; orientés vers les investissements<&sol;a> est apparu en premier sur <a href&equals;"https&colon;&sol;&sol;www&period;sidwaya&period;info&sol;">Quotidien Sidwaya<&sol;a>&period;<&sol;p>

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