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Situation socio-politique au Mali : La COPA-BF invite ses militants à une marche le 22 janvier 2022, contre les sanctions de la CEDEAO

Les dirigeants ouest-africains, réunis à Accra (Ghana) le dimanche 9 janvier 2022, ont décidé de fermer les frontières avec le Mali et de placer le pays sous embargo. Cela pour dissuader la junte de rallonger son séjour au pouvoir. Des sanctions qui ne sont pas du goût de citoyens burkinabè. C’est ainsi que la Coalition des patriotes africains du Burkina Faso (COPA-BF) réaffirme son « soutien indéfectible » au peuple malien et invite les militants à une marche le samedi 22 janvier prochain.

Cette marche se tiendra sur tous les territoires des pays membres de la CEDEAO. Elle a pour objectif d’exprimer aux chefs d’Etat, le ras-le-bol des Africains face à la situation qui prévaut au Mali. Pour la réussite de cette manifestation, un groupe de lobbying d’Afrique sera mis en place pour la circonstance, « afin de réclamer une CEDEAO des peuples et non une CEDEAO des chefs d’Etat ». L’annonce a été faite au cours d’une conférence de presse organisée dans la ville de Bobo-Dioulasso, ce jeudi 13 janvier 2022.

Les membres de la COPA-BF disent se sentir plus interpelés par cette situation car, disent-ils « les peuples du Mali et du Burkina Faso sont deux peuples frères, géographiquement proche et culturellement identique ». Selon eux, infliger des sanctions au Mali, revenait à infliger les mêmes sanctions au Burkina Faso. « Le Mali touché équivaut au Burkina Faso touché. Il y a un effet de corrélation auquel nous devrons nous attendre, car cela n’arrivera pas qu’au seul peuple malien », ont-ils prévenu.

Au cours de cette conférence de presse, la COPA-BF a regretté et condamné ouvertement les sanctions d’Accra auxquelles a souscrit le président Roch Kaboré. « Nous condamnons cette position du président Kaboré car les conséquences des décisions de la CEDEAO et l’UEMOA sur le Mali vont se ressentir d’une manière ou d’une autre sur le Burkina Faso. Et le président du Faso pouvait se démarquer de ses pairs », ont laissé entendre les conférenciers.

Une vue de journalistes présents à la conférence de presse de la COPA-BF

C’est pourquoi, ils demandent au président Kaboré, sur la base du principe constitutionnel selon lequel le chef d’Etat doit rendre compte à son peuple pour toute décision engageant la responsabilité du peuple, de montrer clairement sa position par rapport à cette batterie de sanctions contre le Mali. Pour eux, « s’associer à cette décision de sacrifier le Mali sur l’autel des intérêts occidentaux, c’est en même temps sacrifier les intérêts du Burkina Faso ».

Par ailleurs, ils invitent les chefs d’Etat ouest-africains, à travailler à ce que la CEDEAO soit une organisation des peuples et des masses africaines plutôt qu’une organisation syndicale des chefs d’Etats. [ Cliquez ici pour lire l’intégralité ]

Romuald Dofini
Lefaso.net

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