Le Congrès pour la Démocratie et le Progrès (CDP) note que depuis le mardi 11 janvier 2022, les burkinabé ont encore une foi de plus constaté que le gouvernement a abusé de ses prérogatives, en ôtant au peuple un de ses droits élémentaires, celui d’accès à l’information par la restriction de la connexion mobile du réseau social Facebook.
En effet, sans aucune communication préalable ni aucune explication, le peuple burkinabé ne peut plus utiliser la connexion mobile pour accéder au réseau Facebook, se partager des informations sur une grande échelle. Sachant que la connexion mobile permet au plus grand nombre d’accéder à la connexion du réseau Facebook, la restriction ne permet plus au peuple, surtout les plus démunis de s’informer sur ce qui ce passe au Burkina Faso ni ce qui se passe dans le monde. Car, la quasi-totalité des médias ont des pages Facebook, accessibles à tous, pour une information utile et vraie.
Aussi, cette situation de l’interruption de la connexion mobile Facebook entraîne un questionnement sur les motivations réelles du gouvernement. Pourquoi ce silence ? Que craignent les autorités ? Est-ce à cause de la présomption de coup d’Etat comme le prétendent certains ? Est-ce à cause des conclusions du sommet des chefs d’état de la CEDEAO sur la situation au Mali comme le soutienne d’autres, ou encore la marche de certaines organisations projetées pour le samedi 22 janvier ?
Quoiqu’il en soit, le peuple a le droit de s’informer et d’utiliser comme bon lui semble les canaux de communication officiellement reconnues. Même les régimes décrits comme dictatoriaux ou autoritaires ne sont pas allés à cette extrémité à travers le monde.
Chose ahurissante, le chef de l’état lui-même communique à travers le même réseau social et nous pouvons cité l’exemple du jeudi 13 janvier 2022 où à travers une publication pour il a encouragé l’équipe nationale qui dispute actuellement les phases finales de la coupe d’Afrique des nations (CAN 2021) au Cameroun. Ce message d’encouragements cible quel public si le plus grand nombre n’a pas accès à la connexion.
Cette injure de trop fait au peuple est inacceptable. Quelles qu’en soient les raisons, il est loisible de constater que les burkinabé ont trouvé des voies de contournements pour accéder à ce réseau social, ce qui vient remettre en cause la pertinence de l’opération, même si ces dispositions engendrent des coûts supplémentaires pour l’utilisateur déjà durement éprouvé et meurtrie.
Le congrès pour la démocratie et le progrès (CDP) dénonce avec la dernière énergie cette situation qui vient en rajouter à la difficile période que vivent les burkinabé.
Par conséquent le CDP exige le rétablissement dans les meilleurs délais de la connexion mobile du réseau social Facebook et le respect du droit élémentaire des burkinabé de libre accès à l’information.
Le CDP se réserve le droit d’entreprendre des actions légales devant conduire le gouvernement au rétablissement de la connexion du réseau social.
Démocratie-Progrès-Justice
Le Secrétariat à la communication
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