Il est revenu à Kantigui que du fait de l’insécurité, il est difficile d’acheminer des vivres à Titao, située à une quarantaine de km de Ouahigouya dans la région du Nord. Selon la source de Kantigui, fort heureusement, quelques commerçants arrivent tant bien que mal à approvisionner quelques boutiques et magasins en produits de première nécessité à leurs risques et périls.
Malheureusement, certains commerçants cupides saisissent l’occasion pour augmenter indument les prix des produits. L’exemple le plus récent est intervenu la semaine dernière où la source de Kantigui confie que des commerçants ont doublé ou même triplé le prix de certains produits sur le marché.
Le prix du sac de riz, qui se vendait auparavant à 11 000 F CFA, est passé aujourd’hui à 23 000 F CFA, parfois 25 000 F CFA. Le sac de maïs connait la même hausse et est vendu à 27 000 F CFA. Quant au litre d’essence, il se négocie à 2 000 F CFA. Kantigui, à travers ces lignes, interpelle ces commerçants à cultiver l’esprit d’entraide et de solidarité.
CEB de Bittou : Du haricot réceptionné sans huile
Kantigui a appris que les écoles de la commune de Bittou ont reçu leurs vivres scolaires 2020-2021 composés de riz et de niébé (haricot). Toute chose qui devrait réjouir les premiers concernés à savoir les élèves, mais aussi les enseignants, quand on sait l’importance des vivres dans l’éducation des apprenants.
Malheureusement, les vivres ont été réceptionnés sans huile alimentaire pourtant indispensable à la consommation. Pour sauver la situation, le bureau de l’Association des parents d’élèves (APE) a demandé une contribution allant de 200 à 500 F CFA selon l’école, aux géniteurs de chaque enfant. Une initiative qui a été diversement appréciée par les parents d’élèves. Pour comprendre la raison d’une telle situation, Kantigui a approché la mairie de Bittou.
Selon l’interlocuteur de Kantigui, l’adjudicataire du marché d’approvisionnement en l’huile aurait renoncé au contrat au motif que le prix de cette denrée a augmenté sur le marché. C’est pourquoi l’huile n’a pas été livrée en même temps que les vivres. Même si les parents d’élèves ont été appelés à la rescousse par des contributions, toutes les écoles ne se sont pas conformées à la directive du bureau de l’APE.
Conséquence, les vivres entreposés dans certaines écoles de la commune ont commencé à s’altérer faute d’huile pour la préparation. Kantigui interpelle les autorités de la commune de Bittou à trouver une solution pour que de telles situations ne se répètent plus dans la passation des marchés. A en croire la source de Kantigui, suite à cet incident, il a été prévu de doubler la dotation de l’huile au cours de cette année scolaire 2021-2022 dans les écoles concernées.
Solenzo : Le kg de viande de la discorde
Kantigui dans ses tournées à Solenzo, dans la Boucle du Mouhoun, a appris une mésentente entre un boucher et le chef de la Zone d’appui technique en élevage (ZATE) et la population. Les informations rapportées à Kantigui font cas d’un boucher venu d’un autre département afin de vendre sa viande de bœuf à Solenzo. Selon l’interlocuteur de Kantigui, le boucher a abattu son animal, l’a fait contrôler par les services vétérinaires de son département d’origine et ceux de Solenzo avant de vendre la carcasse sur le marché.
Le prix de 2 000 F CFA le kg de « viande sans os » fixé par le boucher a occasionné une ruée de la clientèle vers lui, créant une scène de jalousie de la part des autres bouchers. Ces derniers sont allés voir le chef ZATE de Solenzo, lui intimant d’ordonner soit la fermeture du coin du nouveau boucher, soit d’augmenter le prix de la viande à 3 000 F CFA et sans la balance.
Le chef ZATE s’exécute, mais, le boucher ne l’entend pas de cette oreille, arguant que son rôle est de vérifier si la viande de l’animal peut être consommée ou non. Voyant que le boucher refuse de se conformer, le chef ZATE va chercher une convocation à la gendarmerie. A en croire la source de Kantigui, la mairie de Solenzo dit qu’elle ne trouve pas d’inconvénients au prix fixé par le boucher.
Des Organisations de la société civile (OSC) et la population de la localité à leur tour ont aussi pris fait et cause pour le boucher.
Elections municipales : les scénarios probables
Depuis que le comité de suivi des recommandations du dialogue politique a acté un nouveau report des élections municipales sans donner de nouvelles dates, Kantigui constate que le scrutin fait l’objet de la curiosité de la classe politique. C’est à qui voudrait mieux comprendre le processus.
Hier mardi c’était au tour de l’Opposition politique, de « convoquer » le président de la CENI afin de mieux s’imprégner de la suite du processus électoral. Selon les sources de Kantigui, deux scenarios probables ont été présentés par l’instance indépendante chargée de l’organisation des élections au Burkina Faso. Le premier scenario table sur la tenue des élections municipales le 27 novembre 2022, soit un report de quelques six mois par rapport à la date initiale du 22 mai 2022. Le second scénario préconise l’organisation des élections en deux temps : Le 6 et Le 27 novembre.
La première date du scrutin concernerait les communes du pays où la situation sécuritaire est favorable. Il se déroulera le 27 novembre prochain dans les communes restantes où la situation sécuritaire le permettra. Selon les informations de Kantigui, il n’est nullement question de diviser le pays en zones non affectées par le terrorisme ou non.
Quel que soit le scenario qui sera retenu in fine, Kantigui recommande la patience en attendant la rencontre décisive du 25 janvier 2022 a l’issue de laquelle les nouvelles dates des élections et les modalités de la poursuite de la mission des exécutifs locaux seront connues. S’agira-t-il d’une nouvelle prorogation des mandats des conseils municipaux ou de la mise en place de délégations spéciales ?
Gourcy : Une école traversée par une route en construction
Kantigui a été alerté par des plaintes des enseignants de Koundouba, village situé à environ 10 kilomètres au Sud-Est de Gourcy à propos du bruit et de la poussière engendrés par le passage d’engins motorisés à proximité de leur lieu de travail, à savoir les salles de classes.
En voulant savoir davantage, Kantigui s’est rendu compte qu’une route en construction traverse le domaine scolaire dont se partagent les écoles primaires A, B et le CEG du village, laissant d’un côté les salles de classe et de l’autre le terrain de sport. Désormais, pour faire le sport, élèves et enseignants sont obligés de traverser la route passant à moins de 25 mètres des bâtiments en bravant les risques d’accident.
Comment peut-on autoriser de tels travaux dans un domaine scolaire tout en connaissant les dangers que cela représente pour les centaines de jeunes innocents qui fréquentent les lieux? C’est la question que Kantigui continue de se poser. Face à cette situation et conscients de la menace sur leur sécurité, les enseignants auraient entrepris des démarches auprès du Conseiller villageois de développement (CVD) et du chef coutumier pour la déviation de la voie dès le début des travaux. Mais peine perdue.
Le maire et le Chef de circonscription dont relèvent les écoles primaires auraient également été interpellés. Au finish, ce sont des ralentisseurs qui leur ont été proposés. C’est donc avec regret que Kantigui constate la poursuite des travaux, mais garde néanmoins l’espoir que les cris du cœur lancés seront entendus afin que cette réalisation financée par le budget de l’Etat pour désenclaver la zone ne soit pas finalement un cauchemar pour les élèves de Koundouba, village rattaché à la commune de Gourcy. La route en construction part de Kagapessego sur la nationale n°2 pour relier Bascorma dans la commune de Tougo en passant par Koundouba et Kolkom.
Kantigui
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