Le président du Tribunal de commerce de Ouagadougou, Alain Zerbo, a présidé la cérémonie de prestation de serment de 36 juges consulaires, le mardi 18 janvier 2022, dans l’enceinte de l’institution, dans la capitale burkinabè.
Comme le recommandent les dispositions légales, 36 juges consulaires ont prêté serment au cours d’une audience solennelle, au Tribunal de commerce de Ouagadougou, le mardi 18 janvier 2022. Ainsi, chacun des juges a juré devant le Tribunal de fidèlement remplir ses fonctions en toute conscience et impartialité et de garder toujours le secret des délibérations.
A l’occasion, le président du Tribunal de commerce de Ouagadougou, Alain Zerbo, a félicité les juges consulaires, les récipiendaires pour leur élection. Il a aussi rappelé que la mission du juge consulaire est noble et très difficile. Il a ajouté que la fonction requiert beaucoup d’attentes et d’investissements personnels sans pratiquement aucune contrepartie. En plus, M. Zerbo a laissé entendre que les juges consulaires sont des juges au même titre que les juges professionnels.
Et que la justice du Tribunal de commerce est aussi comme toute autre justice qui est l’objet de nombreuses critiques. Car, à l’entendre, les perdants d’un jugement ont souvent jeté l’opprobre sur les juges. Par ailleurs, il a souhaité plein succès aux juges dans la poursuite de leur mission.
Le procureur du Faso, Harouna Yoda, pour sa part, a aussi salué les juges installés pour le choix porté sur leur personne. Aussi, a-t-il indiqué qu’il ne doute pas de leurs compétences pour mener à bien la mission qui leur sera confiée au regard des profils du groupe. « Dans l’exercice de votre fonction, l’occasion vous est donnée de vous rendre compte comment il est très difficile de dire le droit », a-t-il ajouté.
En outre, le procureur a appelé les nouveaux juges du Tribunal de commerce à l’engagement afin que l’institution puisse tenir son rôle pour la sécurité juridique et judiciaire. Pour le 2e vice-président de la Chambre de commerce et d’industrie du Burkina Faso (CCI-BF), Mamady Sanoh, cet événement est un motif de satisfaction.
Car, la loi a permis aux acteurs du secteur privé de pouvoir apporter l’éclairage nécessaire aux juges professionnels afin de dire le droit dans des domaines spécifiques. M. Sanoh a aussi invité les nouveaux juges consulaires à servir la loi pour le bonheur, la paix et la prospérité des Burkinabè.
Pour le choix des juges, le 2e vice-président de la Chambre de commerce a déclaré que chaque faîtière de sa structure a proposé un acteur de qualité. Quant au directeur exécutif de la Chambre des mines, juge consulaire, Toussaint Bamouni, il a reconnu que toute œuvre de justice est difficile, mais il s’est engagé à apporter sa modeste contribution afin de rendre la justice.
« Cela n’est pas une chose facile mais il faut être soi-même indépendant et rendre la justice en toute indépendance », a-t-il dit. Idem pour la présidente de l’Alliance burkinabè des biens et services miniers, Dina Lankoandé/ Yanogo pour qui, c’est un plaisir et un honneur d’être juge consulaire. Selon elle, c’est une opportunité de comprendre comment la justice fonctionne pour le milieu des affaires et aussi d’apporter sa contribution pour la construction d’une justice plus équitable.
Evariste YODA
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