Réunis en sommet hier 28 janvier par visioconférence, les chefs d’Etat et de gouvernement des pays membres de la Communauté économique des Etats d’Afrique de l’Ouest (CEDEAO) se sont penchés sur la situation politique au Burkina suite au coup d’Etat qui a renversé le régime du président Roch Kaboré.
Comme il fallait s’y attendre, les chefs d’Etat et de gouvernement ont fermement condamné le coup d’Etat du 24 janvier qui a porté au pouvoir le Lieutenant Colonel Paul Henri Sandaogo Damiba, président du Mouvement patriotique pour la sauvegarde et la restauration (MPSR). Ils dénoncent le coup de force perpétré par les militaires qui ont contraint, selon eux le président Kaboré à démissionner et rappelle leur » engagement total en faveur du principe de la
tolérance zéro pour l’accession au pouvoir par des moyens anticonstitutionnels,
tel qu’édicté dans le Protocole additionnel de 2001 de la CEDEAO, relatif à la
Démocratie et la Bonne gouvernance ».
Tout en exigeant la « libération immédiate et la protection du Président Roch Marc
Christian Kaboré », les chefs d’Etat ont décidé de suspendre le Burkina de toutes les instances de la CEDEAO et sommé les militaires à rétablir immédiatement l’ordre constitutionnel, à se conformer à l’esprit républicain et s’en tenir à leur rôle
de préservation de l’intégrité territoriale du pays.
Dans la foulée, l’organisation régionale ouest-africaine a dépêché le Comité des Chefs d’Etat-major (CCEM) de déployer dans notre pays « pour mener des consultations avec les dirigeants
militaires et faire l’évaluation de la situation sécuritaire dans le pays en vue de
soumettre un rapport à la Conférence des Chefs d’Etat et de Gouvernement ».
Depuis hier soir, deux chefs d’Etat major sont déjà arrivés dans nos murs en attendant l’arrivée des autres ce matin.
Selon une source diplomatique, ils vont rencontrer les nouvelles autorités pour discuter de la situation sécuritaire avant l’arrivée des ministres des Affaires étrangères le 31 janvier prochain ».
L’ensemble des rapports et observations de ces deux missions permettront aux chefs d’Etat d’avoir une vue globale de la situation politique, économique et sécuritaire et de les apprécier à l’occasion du sommet extraordinaire prévu le 3 février 2022.
Kaceto.net
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