MODHEM+/DDC: L’élaboration des textes règlementaires sur le pastoralisme et la gestion des ressources naturelles consolidés dans le Centre-ouest
Koudougou, (AIB)-Les comités communaux de la région du Centre-ouest, chargés d’élaborer des projets de textes règlementaires sur le pastoralisme et la gestion des ressources naturelles dans le cadre du projet d’amélioration de la mobilité du bétail et des revenus des agropasteurs/composante infrastructures pastorales (MODHEM+/DDC), se sont retrouvés le jeudi 3 février 2022 à Koudougou. Ils ont amendé et consolidé les dits documents, en vue d’améliorer la prévention et la résolution pacifique des conflits.
L’axe 3 du projet d’amélioration de la mobilité du bétail et des revenus des agropasteurs/composante infrastructures pastorales (MODHEM+/DDC), vise à mettre en place un cadre institutionnel et réglementaire, favorisant le développement de l’élevage pastoral.
Dans la mise en œuvre de cet axe, le projet MODHEM+/DDC a initié auprès des acteurs communaux l’élaboration de projets de textes réglementaires sur le pastoralisme et la gestion des ressources naturelles au niveau local dans la région du Centre-Ouest. Les comités communaux des provinces de la Sissili et du Ziro, commis à la rédaction, étaient dans la cité du Cavalier rouge le jeudi 3 février 2022.
Pour le coordonnateur du projet MODHEM+/DDC, Kassoum Ouédraogo, les quatre régions bénéficiaires du projet sont les régions où le défi est important au Burkina Faso.
Ils ont recueilli les difficultés rencontrées, apporté des amendements aux documents proposés, en vue de les consolider et ont présenté les prochaines étapes du processus. Les communes ont partagé leurs expériences sous le coaching du cabinet Human and Ressource Management (HRMA), afin que les textes tiennent compte des exigences du droit en la matière.
Le secrétaire général de la mairie de Dalo dans la province du Ziro, Souleymane Sanfo, qui a pris part à la rédaction, a signifié que les comités ont d’abord passé au peigne fin, la revue des textes existants avant de faire des propositions.
La gouverneure du Centre-ouest, Irène Coulibaly : « Les propositions des projets de textes, vont accompagner la gestion du pastoralisme et des ressources naturelles dans les localités concernées».
«Nous avons constaté le manque d’un certain nombre de textes et ce que nous avons proposé, va permettre de mieux cadrer la transhumance dans notre commune et aux pasteurs de pouvoir se déplacer avec leurs troupeaux en toute tranquillité dans le respect des textes en vigueur», a-t-il souligné.
Il a ajouté que ces textes, vont également permettre aux pasteurs, d’avoir un cadre juridique sur lequel s’appuyer en cas de difficultés qu’ils rencontreraient t sur le terrain avec les populations.
La gouverneure du Centre-Ouest, Irène Coulibaly, a indiqué que la composante ‘’infrastructures pastorales’’ du projet d’amélioration de la mobilité du bétail et des revenus des agropasteurs par l’utilisation de la téléphonie mobile et de l’imagerie satellitaire, est financée par le bureau de la Coopération Suisse au Burkina Faso et mise en œuvre par l’Organisation néerlandaise de développement (SNV), ainsi que les collectivités territoriales et les services techniques déconcentrés.
Selon elle, les activités pastorales et connexes sont régies au pays des ‘’Hommes intègres’’, par la Loi d’orientation relative au pastoralisme (LORP). Laquelle loi, actuellement en cours de relecture à son avis, prendra en compte, les changements au niveau du contexte actuel, où le pastoralisme fait face à de nombreux défis.
«Nous sommes dans un contexte très difficile où les agropasteurs et les pasteurs sont confrontés aux changements climatiques et au contexte sécuritaire, qui nécessitent que des solutions idoines soient trouvées », a souhaité Mme Coulibaly.
Le projet MODHEM+/DDC, un défi
La gouverneure a fait savoir que les communes jouent un rôle essentiel dans la mise en œuvre opérationnelle du projet. A l’entendre, elles sont au cœur entre autres, de la mobilisation sociale, des concertations multi-acteurs locales et de la mise en place du cadre règlementaire local.
Le coordonnateur du projet MODHEM+/DDC, Kassoum Ouédraogo, a pour sa part, soutenu que ce projet est un défi, qui vise à faciliter la mobilité du bétail, à travers quatre composantes.
L’un des objectifs du projet MODHEM+/DDC est de réduire les conflits liés à la transhumance, améliorer la résilience et la sécurité alimentaire.
Une composante qui vise à mettre en place des infrastructures pastorales, qui sont entres autres, les pistes à bétail, les aires d’abattage, les marchés de bétail…, un axe qui va booster un tant soit peu, les chaines de valeurs pastorales.
La troisième composante est celle de la mise en place d’un cadre institutionnel et règlementaire, qui facilite cette mobilité du bétail et qui s’appuie sur les outils au niveau local. La dernière composante concerne le renforcement des capacités des différents acteurs au niveau central et déconcentré.
Selon M. Ouédraogo, le projet intervient dans quatre régions, à savoir le Centre-sud, le Centre-ouest, les Cascades et le Sud-ouest, avec des enjeux similaires mais pas forcément identiques.
«Ces régions sont frontalières des pays côtiers et l’idée est de créer ce cadre, pour permettre aux pasteurs et agropasteurs, de pouvoir effectuer facilement la mobilité du bétail au niveau national et avoir des ressources pastorales, afin d’améliorer leur productivité», a-t-il conclu.
Prévu pour une durée de quatre ans (2021-2024), le MODHEM+/DDC est financé à hauteur de 3 milliards 300 millions FCFA et compte toucher à termes, 290 mille acteurs directs et plus de 800 mille acteurs indirects, repartis dans les 20 communes des régions bénéficiaires.
Agence d’information du Burkina
Afsétou SAWADOGO