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Centre-nord/Kaya : Des propriétaires terriens expriment leur mécontentement suite à l’annulation d’un lotissement spécial

Centre-nord/Kaya : Des propriétaires terriens expriment leur mécontentement suite à l’annulation d’un lotissement spécial

 

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Centre-nord/Kaya : Des propriétaires terriens expriment leur mécontentement suite à l’annulation d’un lotissement spécial

Kaya, 5 fév. 2022 (AIB)- Des propriétaires terriens ont animé, le mardi 1er février 2022, une conférence de presse à Kaya, pour exprimer leur mécontentement consécutif à l’annulation des listes des propriétaires terriens attributaires des parcelles issues du lotissement spécial autorisé dans la commune et exhorter la finalisation du processus. 

La publication des listes des propriétaires terriens attributaires de parcelles suite au lotissement spécial autorisé dans la commune de Kaya a fait un tollé sur les réseaux sociaux.

Des internautes, notamment la jeunesse de Kaya, ont critiqué ces listes parce qu’ils estiment que des noms de tierces personnes y figurent sans être propriétaires terriens ayant cédé leurs terres pour ce lotissement.

Ces critiques à l’endroit de l’ancien maire de Kaya, Boukaré Ouédraogo alias Bourki et des autorités régionales du Centre-nord ont entrainé l’annulation desdites listes par le haut-commissaire du Sanmatenga, Auguste Kinda.

Cette décision du chef de la circonscription administrative provinciale a suscité l’indignation des propriétaires terriens qui ont organisé une conférence de presse, le mardi 1er février 2022, pour apporter plus d’éclaircissement sur les faits.

Le conférencier principal, chef de Kaya, le Naaba Tigré, a exprimé son mécontentement face à l’opposition de la jeunesse de Kaya ayant conduit à l’annulation des listes des propriétaires terriens attributaires de parcelles.

– Le chef de Kaya, le Naaba Sigri

«Nous, propriétaires terriens, avons soutenu le projet d’apurement du passif foncier de la mairie en cédant nos terres. Nous avons convenu que chaque propriétaire terrien prendra quatre parcelles pour un hectare cédé. Tout allait bien quand nous avons appris avec tristesse la décision de suspension du maire suite à des plaintes de la part des jeunes sur la liste publiée», a déploré le Naaba Tigré.

Selon les conférenciers, la jeunesse n’a pas eu la vraie information permettant de comprendre la composition des noms sur les listes affichées.

Le chef de Kaya a indiqué que cette annulation causera beaucoup de problèmes, pour une opération sensée en résoudre. A écouter les conférenciers, les listes publiées ne comportent pas les noms des non-propriétaires terriens comme le fait croire certains jeunes révoltés.

«Il y a certains propriétaires terriens qui, selon le protocole d’entente avec la mairie sont bénéficiaires d’une vingtaine de parcelles par exemple, proportionnellement au quota de quatre parcelles à l’hectare », a assuré un membre de la commission de cession provisoire des parcelles du lotissement spécial le Zindnaaba du Sanmatenga.

Pour lui, au regard de la taille de leur famille, ils ont vendu à l’avance le surplus à des fonctionnaires et même à des gens qui ne résident pas à Kaya.

« Et comme une personne ne peut avoir deux parcelles à la fois, ces nouveaux acquéreurs sont inscrits comme étant des bénéficiaires de la famille du propriétaire terrien», a-t-il expliqué.

Quant aux critiques des jeunes sur l’attribution de parcelles aux autorités coutumières et administratives, les propriétaires terriens ont défendu qu’il est logique, au regard de l’engagement pour le développement de la commune, qu’elles soient bénéficiaires de parcelles d’habitation.

« Ces jeunes mécontents ignorent que les zones d’emprise du lotissement spécial sont dans le territoire du Dima de Boussouma, le Naaba Sigri et celui du chef de canton du Sanmatenga, le Naaba Koom et qu’ils sont propriétaires terriens de par leur position », ont soutenu les conférenciers.

Tous les intervenants du rang des propriétaires terriens  ont appelé ces jeunes «révoltés» au calme et à aller à l’information, afin que ce projet puisse connaître un aboutissement.

Agence d’information du Burkina

AIO/ak

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