Burkina-Orpaillage-Drame
Drame site d’orpaillage de Gongombiro: 70 blessés enregistrés au CHR de Gaoua
Gaoua, le 22 fév. 2022 (AIB)- Au total, 70 blessés ont été enregistrés au Centre hospitalier régional (CHR) de Gaoua, suite au drame survenu, la veille, sur le site d’exploitation artisanale d’or de Gongombiro, dans la commune de Gbomblora, a affirmé, mardi, le chef de service chirurgie dudit hôpital.
Selon le chef de service chirurgie du CHR de Gaoua, Dr Florent Banazaro 70 blessés ont été enregistrés parmi lesquels cinq sont décédés, après l’explosion survenu lundi après-midi, sur le site d’exploitation artisanale d’or de Gongombiro.
« Ces personnes (décédées) sont arrivées dans un état très critique et nous n’avons pas pu mettre en place des mesures de réanimation », a déclaré Dr Banazaro.
Il a ajouté qu’en dehors de ces cas, « il y a des malades assez graves que nous avons pris en charge au bloc opératoire et qui sont actuellement dans un état stable avec un pronostic assez bon ».
Le chef de service chirurgie du CHR de Gaoua qui s’exprimait à l’occasion d’une visite des premières autorités régionales, a noté qu’il reste une vingtaine de malades qui doivent encore bénéficier d’une prise en charge au bloc.
Les blessés de l’explosion, internés dans les centres de santé de Gaoua, ont reçu dans la matinée du mardi 22 février 2022, la visite des premières autorités de la région du sud-ouest.
« Nous sommes là pour encourager le personnel soignant qui est à pied d’œuvre depuis hier. Nous louons le professionnalisme dont ils ont pu faire montre pour limiter les dégâts », a laissé entendre le gouverneur de la région du sud-ouest, Emmanuel Zongo qui a souhaité prompt rétablissement aux blessés.
Il a profité rappelé que l’orpaillage n’est pas interdit mais le problème reste l’encadrement pour sa pratique au quotidien. Ce qui, de son avis, crée des problèmes de sécurité publique.
Concernant la prise en charge des blessés, le Directeur général (DG) du Centre hospitalier régional (CHR) de Gaoua, Dar Francis Somé a informé qu’en cas de drame, l’Etat a prévu la prise en charge sans prépaiement.
« Cela veut dire que les malades sont enregistrés et l’établissement doit les prendre en charge d’abord et c’est ce que nous avons fait. Pour tous les malades enregistrés, nous avons utilisé les médicaments, les consommables et fait le bilan pour tout le monde », a confié le DG Somé.
Selon le procureur du Faso près le Tribunal de grande instance (TGI) de Gaoua, Cheik Alfa Boubakar Compaoré, les enquêtes sont orientées vers les explosifs car le marché où a eu lieu l’explosion connait le commerce de plusieurs produits interdits par la loi.
Par ailleurs, il a indiqué que le dernier bilan est de 63 morts. A écouter le procureur, une personne est en garde-à-vue pour les besoins de l’enquête.
« Nous allons veiller à la fermeté sur l’utilisation de ces produits interdits par la loi », a-t-il lancé.
Agence d’information du Burkina
JH/ak