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Assises nationales de la Transition : le MPSR est dans un processus inclusif

Le lieutenant-colonel, Daba Naon a animé, une conférence de presse, le samedi 26 février 2022, à Ouagadougou. L’adoption de la Charte et l’investiture du président du Faso ont été les principaux points abordés.

Le processus de Transition enclenché depuis la chute de l’ex président, Roch Kaboré va connaître une étape décisive, le lundi 28 février prochain. Après deux semaines de travaux, les conclusions, de la commission technique indépendante chargée de proposer un projet de texte et un agenda de la Transition, remis le 23 février au président du Faso, Paul Henri Damiba seront examinés et valider, lors des assises nationales, ce même jour dans la capitale burkinabè. Concrètement, les participants aux assises auront la charge d’ausculter, la Charte constitutionnelle de la Transition, l’agenda de la Transition et la Charte des valeurs de la Transition qui seront soumis à leur appréciation. Lors du point de presse animé par le lieutenant-colonel, Daba Naon, membre du Mouvement patriotique pour la sauvegarde et la restauration (MPSR), le samedi 26 février, il a indiqué que ce document servira de guide aux actions à entreprendre pour conduire le pays vers des élections libres et transparentes. « Les travaux consisteront à l’examen et à l’adoption de la Charte constitutionnelle de la Transition, l’agenda de la Transition et la Charte des valeurs de la Transition, la désignation du président de la Transition et son investiture », a explicité M. Naon. Il a également soutenu que ce processus qui se veut consensuelle va réunir les forces vives de la nation et s’inscrit dans la logique du Président du MPSR de prendre en compte les aspirations profondes du peuple pour que l’œuvre de refondation soit collective et inclusive.
Lors de son face à face avec les journalistes, ces derniers n’ont pas tari de questions. La désignation du président du Faso sera-t-elle différent du président de la Transition ?
Le lieutenant-colonel, Naon a expliqué qu’en prenant en compte les travaux de la commission technique, et à l’issue des larges consultations des forces vives, le Président du Faso sera le Président de la Transition. En cas d’adoption de la Charte que deviendra l’acte fondamental de la Constitution ? A cette préoccupation, il a dit clairement que l’acte fondamental disposait que lorsque la Charte de la Transition sera adopté, l’acte fondamental disparaît. Pensez-vous qu’en 8 heures de temps que vont durer ces assises, l’on peut amender et valider un document aussi important ?
Daba Naon a répondu par l’affirmation. Il a rappelé que pour permettre aux participants de bien prendre connaissance du document, ces derniers ont été conviés de récupérer les copies de la Charte dès dimanche au secrétariat de la salle de conférence internationale de Ouaga 2000. « Donc, les participants auront largement le temps de consulter le document avant leur participation aux assises », a-t-il signifié. Avec ce délai très court pour consulter la Charte, pensez-vous pas que la signature du document sera une formalité où les participants n’auront pas le temps d’épiloguer sur le rapport des travaux de la commission ?
Daba Naon a estimé que « toutes les propositions des Burkinabè de l’intérieur et de la diaspora ont été prises en compte dans le rapport remis au chef de l’Etat. Dans l’élaboration des textes pouvant conduire à une Transition apaisée, l’ensemble des forces vives ont été consultées. Près de 9000 contributions en une semaine. Globalement nous pensons que cette 2e étape de consultation des forces vives nous permettra de prendre en compte des recommandations supplémentaires afin de garantir que le document est inclusif, et permet au Burkina de faire de grands pas ». Qui sera le garant de cette Charte en cas de son adoption ? Les forces vives seront les garants de cette Charte et de ce qu’elles auront décidé, a précisé le lieutenant-colonel. A la question de savoir quelle sera la durée de la Transition, il a insisté que toutes les questions intéressants, la vie nationale ont fait l’objet de long débat de la commission technique. « De façon responsable, à l’issue des assises, une durée raisonnable sera déterminée, et permettra d’aboutir à un ordre constitutionnel normal dans un climat apaisé. Je ne peux pas donner de durée précise puisque c’est consigné dans la Charte qui sera en débat lors des assises. La commission, nous a dit qu’il nous faut environ deux ans. Deux ans, n’est pas une durée figée. Ils requièrent un certain nombre de préalable », a justifié M. Naon. Pourquoi vous vous attardez sur toutes ces formalités au lieu de vous intéresser à la question sécuritaire qui vous a amené à prendre le pouvoir ? Daba Naon a affirmé que le MPSR est dans un processus inclusif qui vise à permettre à tous les Burkinabè de toutes les sensibilités possibles d’adhérer au projet qui est en cours afin que nous ne partions plus en rang dispersé pour recouvrer l’intégrité du territoire national. Pour Daba Naon, la lutte contre le terrorisme est assez complexe elle a besoin de tous les acteurs. « Nous devons nous entendre sur l’essentiel pour pouvoir gagner cette guerre. Si, nous ne nous entendons pas, partons en rang disperser, nous assurons la garantie de ne jamais gagner cette guerre. Procéder comme nous sommes en train de le faire participe de tous les préalables qu’il faut prendre en compte pour in fine aboutir à ce qui a amené le MPSR dans sa posture actuelle, c’est-à-dire, une mission claire de reconquérir le territoire et de permettre aux Burkinabè qui ont été obligés par cette situation de se retrouver comme des formes d’étrangers sur leur territoire », a-t-il estimé. Vous estimez qu’il vous faut combien de temps pour ramener la quiétude au pays ? Il a indiqué que « nous sommes dans cette lutte depuis longtemps. Les acquis, nous allons les renforcer, les lacunes et gaps, nous allons les comblés, mais avec toutes les forces. Quand nous aurons progressivement atteints une certaine montée en puissance, nous pourrons garantir que les pans de notre territoire qui sont occupés par l’adversaire seront récupérer afin de permette aux déplacés de revenir sur leur terre ». Est-ce que vous entendez les cris de détresse des populations de Djibo et des attaques qui se poursuivent sur le territoire national ?
« Oui, nous entendons leur cri de cœur. Nous faisons beaucoup de choses. L’avènement du MPSR, le 24 janvier ne signifie pas la fin du terrorisme le 25 janvier 2022. C’est un processus et c’est avec tout le monde. C’est pourquoi, ces assises constitueront le socle fondamental à partir desquelles nous garantirons la victoire », est convaincu Daba Naon.

Abdel Aziz NABALOUM

 

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