Politique

Auto-emploi au Burkina : Signature d’une convention au bénéfice de 1500 jeunes

Le coordonnateur du projet Job Booster SEC, Magloire Tarpaga, et le directeur général de l’éducation non formelle (DGENF), Kirassai Zio, ont procédé, ce mardi 1er mars 2022, à la signature d’un protocole d’accord d’un montant de 66 millions de francs CFA pour faciliter l’accès de 1 500 jeunes vulnérables, à des formations à la carte au sein des Centres d’éducation de base non formelle (CEBNF).

Ce partenariat manifeste la volonté stratégique du projet Job Booster SEC de donner une seconde chance aux jeunes vulnérables ne disposant pas de compétences conditionnelles de base nécessaires pour prendre part aux différentes sessions de formation. Il ambitionne ainsi de faciliter l’accès de 1 500 jeunes vulnérables (dont 60% de jeunes filles), à des formations à la carte au sein des Centre d’éducation de base non formelle (CEBNF).

Le coordonnateur du projet, Magloire Tarpaga, a confié qu’à terme, ces 1 500 jeunes des régions du Sahel, l’Est et du Centre-nord, seront en mesure de lire, d’écrire et de compter dans leurs langues maternelles. Mais ce n’est pas tout. En plus de l’alphabétisation, poursuit-il, les jeunes recevront au sein des CEBNF, une formation professionnelle dans des métiers en phase avec le marché et seront suivis et accompagnés à l’emploi/auto emploi.

Selon M. Taparga, Job Booster SEC vise à stimuler l’emploi des jeunes dans les contextes difficiles des régions du Sahel, l’Est et du Centre-Nord

Au regard de l’importance de cette initiative, il a sollicité l’engagement de la Direction générale de l’éducation non-formelle (DGENF) pour une mise en œuvre réussie du présent protocole. Cela contribuera à redonner de l’espoir à plus d’un millier de Burkinabè dans les régions à fort défi sécuritaire.

Son appel n’est pas tombé dans l’oreille d’un sourd, puisque le premier responsable, Kirassai Zio, a assuré qu’ils se sont donné toutes les chances pour la réussite de ce projet. « Nous avons déjà défini un planning des activités. Après la signature de cet accord de partenariat, Job Booster SEC va libérer un certain pourcentage des 66 millions de francs CFA afin qu’on puisse organiser une rencontre de cadrage avec les acteurs impliqués dans la mise en œuvre de ce projet notamment les responsables déconcentrés, les responsables des structures dans lesquelles seront formés les apprenants”, explique-t-il.

Le directeur général de l’éducation non-formelle a positivement loué ce partenariat naissant

Cette rencontre de cadrage devra permettre de baliser le terrain pour le recrutement des apprenants dont l’âge est compris entre 15 et 34 ans ; des formateurs et des animateurs. Elle servira également de cadre pour définir les métiers à dérouler dans les centres de formation. « Le projet s’étale sur 10 mois, mars-décembre 2022. A partir de juin, il y aura une petite pause pour permettre aux apprenants d’être utiles à leurs parents dans les différents travaux champêtres. Nous reprendrons certainement en octobre. On vous donne rendez-vous en décembre avec l’atelier d’évaluation », a indiqué le DGENF.

Pour rappel, le projet Job Booster SEC co-financé par l’Ambassade des pays Bas au Burkina Faso, est une initiative de trois ans (2021-2023). Son objectif : améliorer les conditions de vie d’au moins 10 000 jeunes à travers la formation et l’insertion professionnelle (15% d’emplois salariés et 85% d’auto emplois). La cérémonie du jour contribue à l’atteinte de cet objectif.

Photo de famille

Pour l’année 2021, près de 3 000 jeunes ont reçu des formations en compétences de vie, en entrepreneuriat et des formations techniques. Ils reçoivent actuellement du business coaching pour créer de microentreprises viables et pérennes. Le projet JB-SEC est mis en œuvre par un consortium d’organisations. Il s’agit de l’ONG néerlandaise Woord en Daad, le Secrétariat permanent des ONG (SPONG) et le Conseil national de la jeunesse (CNJ).

Aïssata Laure G. Sidibé
Lefaso.net

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