Vente d’intrants nutritionnels : la mise en garde du ministère de la Santé
Kantigui est tombé sur une note du Secrétaire général (SG) du ministère de la Santé, de l’Hygiène publique et du Bien-être adressée aux directeurs régionaux en charge de la santé. De ce que Kantigui a pu lire, il ressort que des agents de santé se livrent à un usage détourné (vente et utilisation hors cibles) de Plumpy Nut, Aliment thérapeutique prêt à l’emploi (ATPE) destiné à la prise en charge de la malnutrition aiguë sévère chez les enfants de six à 59 mois. Dans la note, le SG précise que le produit acquis à coup de milliards F CFA doit être servi gratuitement aux cibles. Par conséquent, il a invité au respect strict du protocole et des consignes en vigueur relatifs à l’utilisation. Kantigui déplore de tels agissements qui n’honorent personne et espère qu’ils prendront fin dans l’intérêt de tous.
ONEA Kaya : des abonnés satisfaits
De passage dans le chef-lieu de la région du Centre-Nord (Kaya), Kantigui a capté des messages de félicitations distillés sur les réseaux sociaux et les antennes des radios locales à l’endroit de l’Office national de l’eau et de l’assainissement (ONEA). En effet, les populations de la ville de Kaya se réjouissent d’avoir l’or bleu en abondance au bout de leur robinet en cette période de l’année. En 2021, à la même période de l’année, Kantigui se souvient avoir passé une nuit dans un hôtel de Kaya sans une goutte d’eau pour faire sa toilette. « Ici, c’est comme ça. Nous pouvons faire la moitié de l’année sans une seule goutte d’eau au robinet », s’était-il entendu dire. En ce début d’année 2022, la situation semble s’améliorer aux dires des Kayalais qui espèrent que les récurrentes pénuries d’eau qui datent de 2016 relèveront désormais du passé. Le centre de production de Dem n’arrive plus à satisfaire la demande. Des forages ont été réalisés pour pallier de façon provisoire la situation. En attendant que le projet d’extension de la capacité de production d’eau potable soit effectif, Kantigui formule le vœu que l’eau continue de couler dans les robinets des ménages à Kaya.
CEB des Banwa : des chefs de bureau sans arrêté de nomination
Kantigui constate avec regret que la lourdeur administrative a toujours la peau dure au Burkina Faso, en dépit des efforts du gouvernement. En effet, cela fait bientôt trois ans que dans la Circonscription d’éducation de base (CEB) de Solenzo, dans la province des Banwa, des responsables de bureau des différentes CEB sont sans nouvelle de leurs arrêtés de nomination. Or, selon l’informateur de Kantigui très remonté par cette longue attente, le ministre de l’Education nationale d’alors a pris, le 19 février 2019, un arrêté portant attribution, organisation et fonctionnement des CEB. Et le 15 octobre 2019, celui-ci avec son homologue de la Fonction publique, a également pris un arrêté conjoint portant délégation de signature du ministre de l’Education nationale, de l’Alphabétisation et de la Promotion des langues nationales aux gouverneurs de région pour des arrêtés de nomination. Cela a été fait dans le but de minimiser la lenteur administrative. Mais la joie de l’informateur de Kantigui et ses camarades sera de courte durée. L’euphorie va vite faire place au désenchantement. En effet, seuls quelques responsables de bureau d’autres régions recevront leurs arrêtés de nomination. Tandis que jusqu’à ce jour, dans les Banwa, le fameux arrêté de nomination s’apparente de plus en plus à une chimère. Lasse d’attendre une éternité ce précieux document, la source de Kantigui, qui sera admise à la retraite en novembre 2023, a décidé de prendre ses responsabilités. Une lettre ouverte déplorant cet état de fait sera adressée au ministre en charge de l’éducation nationale avec une large ampliation (CEB de Solenzo III, direction provinciale des Banwa, direction régionale de la Boucle du Mouhoun, gouvernorat, etc.). L’impact de cette missive bien que positif va cependant laisser un certain goût d’inachevé. En effet, en septembre 2021, seules les CEB de Balavé et de Sanaba recevront leurs arrêtés de nomination, soit deux sur les sept CEB que compte la province des Banwa. Ne sachant plus à quel saint se vouer, l’interlocuteur de Kantigui espère que cette « injustice » sera diligemment réparée dans la nouvelle administration qu’appelle de tous ses vœux le Mouvement patriotique pour la sauvegarde et la restauration (MPSR).
Léo : la résidence de l’administrateur colonial en souffrance
Construite autour de 1894, la résidence de l’administrateur colonial forçait l’admiration des visiteurs de passage à Léo au regard de son architecture. Kantigui a fait le triste constat que cet édifice qui a servi de résidence au commandant de cercle est dans un état de délabrement total. Après les indépendances, la résidence a été respectivement occupée par les sous-préfets, les préfets et les hauts- commissaires jusqu’en 2009. Depuis lors, ce joyau architectural, âgé de plus de cent ans, croule sous le poids de l’usure et de l’abandon. Une partie a été ravagée par un incendie quelques mois après le déménagement du dernier locataire des lieux en 2009. Par la suite, la résidence est transformée en dépotoir par certains riverains. Cet édifice qui est un symbole de l’histoire du 2e cercle de la Haute-Volta coloniale mérite une réhabilitation digne de ce nom. Kantigui estime qu’il fait partie du patrimoine historique de notre pays, et, à ce titre, devrait être sauvé pour servir de témoignage aux générations futures.
Excision : une campagne de réparation en mars
Kantigui est tombé sur une nouvelle qui va réjouir les victimes de l’excision. En effet, le département de gynécologie obstétrique de l’UFR/SDS de l’Université Joseph-Ki-Zerbo, en collaboration avec le Centre hospitalier universitaire (CHU) d’Angers, organise du 14 au 25 mars 2022, une campagne de réparation des séquelles et de reconstruction du clitoris. Cette campagne se tiendra au service de gynécologie du CHU de Bogodogo (ex- CMA secteur 30), à Ouagadougou. Par ailleurs, d’autres types de chirurgies intimes comme la réfection du périnée et la cure de l’incontinence urinaire d’effort pourront être réalisés à la demande des femmes, selon le communiqué. Les inscriptions se font tous les jours en consultation externe de gynécologie au site A du CHU de Bogodogo de 8h à 11h du 28 février au 11 mars 2022. Kantigui invite les personnes intéressées par cette initiative à prendre les dispositions nécessaires pour en profiter.
Kompienga : privée de tout, Pama agonise
Kantigui a ouï dire que la ville de Pama, à l’image du reste de la province de la Kompienga, est presque tombée dans l’escarcelle des groupes terroristes. Pour parvenir à leurs fins, ces hommes tristement célèbres ont dynamité des installations électriques de la Société nationale d’électricité burkinabè (SONABEL) entre Pama et Nadiagou, privant toute la province de la Kompienga d’électricité, mais aussi d’eau. Conséquence, la radio a cessé d’émettre, les moulins ne fonctionnent plus. Les femmes se voient obligées de recourir aux meules traditionnelles pour moudre le mil. Kantigui rappelle que l’exode massif des populations des villages et hameaux de culture vers Pama, Nadiagou et Kompienga, notamment, a entrainé un boom démographique dans ces zones d’accueil. Ainsi, Personnes déplacées internes (PDI) et autochtones prennent d’assaut les pompes à motricité humaine pour se procurer le liquide précieux. Parfois, certaines femmes repartent bredouille, a confié un habitant de Pama qui, selon ses propos, a réussi à s’échapper des griffes des terroristes. Il a poursuivi qu’il est impossible d’émettre un appel téléphonique vers Pama, ni en recevoir, puisque les pylônes des réseaux de téléphonie mobile ont été également dynamités par les « hommes de la brousse ». Malgré les multiples alertes de Kantigui, les infrastructures de télécommunication n’ont toujours pas été restaurées. Pour Kantigui, tout porte à croire que ces individus sont décidés à isoler la province de la Kompienga pour en faire un véritable no man’s land. Au risque de voir cette province totalement basculée sous domination des groupes terroristes, Kantigui appelle les nouvelles autorités à sauver Pama, Kompienga, Nadiagou… et souhaite, vivement, que les installations de la SONABEL et des opérateurs de téléphonie mobile soient rapidement réhabilitées.
Boucle du Mouhoun : une partie de l’hôtel administratif dans le noir
Dans la nuit du 28 décembre 2021, un incendie s’est déclenché dans l’aile gauche du bâtiment administratif de la Boucle du Mouhoun à Dédougou. Cette partie du bâtiment abrite les directions régionales en charge de l’urbanisme, de la culture, des droits humains et le service des examens et concours de la direction régionale des enseignements post-primaire et secondaire. Dès l’incendie, a-t-on confié à Kantigui, les services techniques de la SONABEL ont été sollicités pour aider à sauver le bâtiment. Après le constat fait par les autorités administratives de la région, a déploré la source de Kantigui, jusque-là, la partie du bâtiment reste sans électricité. Cette situation handicape le fonctionnement de ces services. Avec la chaleur qui s’annonce, il faut un minimum d’énergie pour maintenir les agents des services concernés dans leur poste de travail. Kantigui appelle les autorités compétentes à rétablir l’électricité dans cette partie de l’immeuble au bonheur des agents et des usagers.
Kompienga : des jeunes enlevés, le trafic routier à l’arrêt
Ces temps-ci, les nouvelles provenant de la province de la Kompienga ne sont pas bonnes. En effet, il est revenu à Kantigui que la situation sécuritaire se dégrade de jour en jour dans cette zone. Selon plusieurs sources qui se sont confiées à Kantigui, les enlèvements sont devenus monnaie courante dans la province. Le cas le plus marquant est celui du 13 février 2022 où 27 jeunes de Pama ont été enlevés par des individus armés alors qu’ils se rendaient dans des villages et hameaux de culture environnants pour aider leurs proches à rejoindre la capitale de la province. Seulement six d’entre eux ont recouvré la liberté, a appris Kantigui qui craint que les ravisseurs enrôlent les jeunes après leur avoir fait subir un lavage de cerveau. Apeurés par ces exactions, tous les fonctionnaires auraient plié bagages et quitté la province. Outre les enlèvements, Kantigui s’est rendu compte que le trafic routier est totalement à l’arrêt dans la localité. L’on se rappelle qu’en octobre 2021, la compagnie de transport TSR avait cessé de desservir Pama. Mais les usagers de l’axe Pama-Fada pouvaient toujours compter sur les véhicules appelés « dina ». Cet espoir vient de s’estomper. La raison, les groupes terroristes ont intimé l’ordre aux conducteurs de « dina » d’arrêter le trafic. Dès lors, a-t-on confié à Kantigui, les prix des produits de première nécessité ont considérablement grimpé. N’ayant plus la possibilité de s’approvisionner, les commerces seront dans l’obligation de fermer quand ils auront épuisé leurs stocks de marchandises, selon l’interlocuteur de Kantigui. Ainsi, Pama et les autres communes de la province sont exposées à une crise humanitaire sans précédent. En un mot, la province de la Kompienga est sous blocus terroriste.
Littérature : Sita Tarbagdo retrace le parcours de Alidou Ouédraogo
Kantigui a été heureux d’apprendre que son confrère et aîné Sita Tarbagdo vient de publier un nouvel ouvrage. Le livre est consacré à l’homme de droit, défenseur des droits humains, Me Alidou Ouédraogo. Intitulé Alidou Ouédraogo, parcours et témoignage d’un défenseur des droits de l’homme, l’ouvrage retrace les grandes lignes de la vie de cette personnalité majeure dans l’histoire sociopolitique du Burkina. Du magistrat qui présida le premier Tribunal populaire de la Révolution (TPR), Me Alidou Ouédraogo est resté sous les projecteurs jusqu’à nos jours. L’auteur, Sita Tarbagdo, a décrit la vie du fervent défenseur des droits de l’Homme depuis son village natal, Ouahigouya, à son cursus académique en passant par sa riche carrière professionnelle. Le militantisme syndical du magistrat devenu plus tard avocat et son combat contre l’injustice sont aussi retracés sous la plume du journaliste. Naturellement, son action à la tête du Mouvement burkinabè des droits de l’homme et des peuples (MBDHP), notamment la dénonciation de l’assassinat de Norbert Zongo est abordée dans l’ouvrage. L’auteur a également donné la parole aux proches et amis de Me Alidou Ouédraogo. Il s’agit par exemple du défunt président du Conseil constitutionnel, Kasoum Kambou, de l’ex-contrôleur général d’Etat, Luc Marius Ibriga et de l’épouse de Me Ouédraogo. Alidou Ouédraogo parcours et témoignage d’un défenseur des droits humains est le quatrième ouvrage de Sita Tarbagdo. Kantigui félicite l’auteur qui consacre sa retraite à l’écriture de précieux livres qui vont apporter des éclairages assez importants sur l’histoire du Burkina Faso.
Plus de 500 actes de naissance pour les populations de Kaya (Nahouri)
Kantigui a été informé d’une action salvatrice d’un jeune transitaire originaire du village de Kaya, commune de Tiébélé, province du Nahouri. Cette généreuse personne a offert 540 actes de naissance aux populations des six villages de Kaya. Ces actes leur ont été remis le lundi 14 février 2022 au cours d’une cérémonie présidée par la première responsable de la région. Selon l’informateur de Kantigui, le donateur n’est pas à sa première action pour améliorer les conditions de vie des populations dudit village. Kantigui a appris également que le donateur a pris l’engagement devant les autorités de subventionner l’établissement des Cartes nationales d’identité burkinabè (CNIB) au profit des populations des six villages de Kaya en collaboration avec l’Office national d’identification (ONI). Kantigui salue au passage l’initiative de ce jeune transitaire.
Dakola : il ôte la vie de sa concubine et disparaît
Kantigui est tombé sur un acte crapuleux qui s’est produit dans le village de Dakola, relevant de la commune de Pô. En effet, selon l’informateur de Kantigui, un jeune homme qui vivait en concubinage avec une jeune femme d’une trentaine d’années l’aurait assassinée avec une machette dans la nuit du 27 au 28 février 2022 dans un espace vide. Informés, les services de sécurité ont fait le constat et les parents de la victime ont procédé à l’enlèvement du corps. La dépouille a été aussitôt transférée dans son village à Kaya, commune de Tiébélé, pour être inhumée. Selon l’informateur de Kantigui, le présumé auteur du crime, qui s’est fondu dans la nature, est bien connu dans la ville de Dakola. Kantigui formule le vœu que l’on puisse mettre le grappin sur cet individu afin qu’il réponde de son forfait.
Banwa : déscolarisée, une fillette ramenée en classe
Le 13 janvier dernier, Kantigui apprenait par le biais de l’Agence d’information du Burkina (AIB) qu’une fillette de 10 ans de la classe de CE1 à l’école de Koakoa dans la commune de Solenzo avait été retirée des cours, trois jours plus tôt, pour servir d’aide-ménagère à Ouagadougou. L’information de l’AIB, a précisé un informateur de Kantigui, a enclenché une action du ministère en charge de l’éducation nationale qui a interpellé le directeur provincial de l’éducation préscolaire, primaire et non formelle des Banwa sur cette affaire. « Le directeur provincial a invité le chef de la Circonscription d’éducation de base de Solenzo et le directeur de l’école de Koakoa à fournir une lettre d’explication. C’est ainsi qu’en collaboration avec les agents de l’action sociale, la direction provinciale a fait appel aux parents de la fillette qui ont été sensibilisés afin de ramener l’élève à l’école », a précisé la source de Kantigui. Le vendredi 28 janvier dernier, a appris Kantigui, la fillette a quitté sa « fonction » d’aide-ménagère à Ouagadougou pour rejoindre Solenzo. Elle a été accueillie par les services de l’action sociale, de l’éducation nationale et ses parents, avant de reprendre le chemin de l’école le lundi 31 janvier. « Je veux faire l’école. Je ne veux pas laver les plats et la maison des gens en ville », a confié la fillette à la source de Kantigui, qui est allée constater la présence de l’enfant dans son école.
Kantigui
kantigui2000@gmail.com
(+226) 25 31 22 89
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