Site icon BurkinaInfo – Toute l'information du Burkina Faso en temps réel

Burkina Faso : Paul-Henri Sandaogo Damiba officiellement investi président du Faso

Ça y est ! Le lieutenant-colonel Paul-Henri Damiba a été investi ce mercredi 2 mars 2022 à Ouagadougou. Président du Faso, M. Damiba prend ainsi possession de la plus haute charge de l’État burkinabè.

A partir de ce rituel, Paul-Henri Damiba a un mandat de trois ans qui devra aboutir à des élections consacrant le retour à une vie constitutionnelle normale.

C’est la quatrième fois, en huit années (2014-2022), que le Burkina Faso enregistre la prestation de serment de présidents.

Michel Kafando a été officiellement investi, vendredi, 21 novembre 2014, président de transition, trois semaines après l’insurrection populaire. Il succédait ainsi au lieutenant-colonel Yacouba Isaac Zida, qui tenait les rênes du pays depuis la chute du président Blaise Compaoré, suite à l’insurrection, le 31 octobre 2014.

La transition se referme avec la présidentielle d’octobre 2015 qui a vu l’élection de Roch Kaboré. Il est investi président du Faso le mardi, 29 décembre 2015.

Suite à sa réélection en novembre 2020, Roch Kaboré va se prêter au rituel le 28 décembre 2020 pour son second et dernier mandat (2020-2025).

Un mandat que ses partisans ont souhaité voir se caractériser par la « fermeté » et le mobilisme.

Finalement, le 24 janvier 2022, c’est le retour à une vie d’exception avec l’armée qui « s’est vu obligée de prendre ses responsabilités ».

Le Burkina revient d’où il était parti en 2014 : mise en place d’un nouveau contrat social, une Charte de transition.

Paul-Henri Damiba, pour s’être vu octroyer un mandat de trois ans par les forces-vives, va ainsi, à partir de cette investiture, achever le mandat de Roch Kaboré.

Contrairement aux fois précédentes, l’investiture de ce mercredi, 2 mars 2022, n’a enregistré aucun discours de la part de « l’élu ». En trente minutes, port de l’écharpe, félicitations de l’autorité par les présidents d’institutions et le corps diplomatique, hymne national et tout est bouclé pour l’autorité et ses invités !

D’ailleurs, le président du Faso Damiba avait-il besoin de discours dans ce contexte où les défis sont connus de toutes les populations burkinabè ?

En tous les cas, les pertinents discours d’investiture de Michel Kafando et Roch Kaboré ainsi que celui livré à la signature de la Charte de 2014 par l’homme fort de l’époque, lieutenant-colonel Isaac Yacoubarestent d’actualité pour le successeur Damiba.

Le passé doit pouvoir (cela doit même s’imposer) éclairer le présent pour éviter au Burkina, les perpétuels recommencements. Ce devoir d’honnêteté avec l’histoire et ce courage de se regarder dans le miroir valent également pour chaque Burkinabè, individuellement pris. Ainsi, le pays se portera mieux et chacun s’y sentira !

Oumar L. Ouédraogo
Lefaso.net

Comments

comments