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Burkina : Transition politique et décès de Kassoum Kambou en vedette dans les journaux

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Burkina : Transition politique et décès de Kassoum Kambou en vedette dans les journaux

Ouagadougou, 2 mars 2022 (AIB)-Les quotidiens burkinabè de ce mercredi évoquent l’inhumation de l’ex-président du Conseil constitutionnel, Kassoum Kambou, et font aussi une part belle à la Transition politique qui s’ouvre au Burkina Faso, pour une durée de trois ans.

« Durée de la Transition : réaliste, longue ou pas assez », titre le doyen des quotidiens burkinabè, L’Observateur Paalga, en rapportant les avis des citoyens.

« Les yeux de Sandaogo désormais rivés sur Abuja », indique le journal, dans sa rubrique ‘’Regard sur l’actualité’’, faisant allusion à l’appréciation que fera la Communauté économique des Etats de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO) (dont le siège se trouve à Abuja) de cette durée de la Transition.

Il rappelle que la CEDEAO s’était contenté dès la survenue du putsch, le 24 janvier 2022, de suspendre le pays de ses instances en attendant que les nouvelles autorités précisent le deadline pour un retour à une vie constitutionnelle normale.

« Il faut espérer donc que ce triennat désormais gravé dans le marbre de la Charte recueille l’avis favorable de Nana Akufo-Ado et de ses pairs ouest-africains », formule le journal.

Dans sa rubrique ‘’les humeurs de Barry’’, le quotidien a invité les nouvelles autorités à mettre « feu à volonté !» dans la lutte contre l’incivisme qui semble avoir pignon sur rue au Burkina Faso.

« Dieu merci une Charte des Valeurs a été édictée », s’est-il réjoui.

Pour lui, « (…) pour changer radicalement certaines choses dans la cité, il faut souvent remettre son sort à un dictateur éclairé qui saura nous mettre au pas ».

En espérant que Damiba soit celui-là, le journal lui demande de « mâter » car « sans ça, on a beau faire 1000 coups d’Etats, rien ne changera ».

Le quotidien national, Sidwaya, dans sa sous-rubrique ‘’Mercure’’ invite à « éviter les erreurs du passé » en prenant le soin d’énumérer quelques-unes commises sous la Transition de 2015.

« Le rapport d’audit de l’autorité supérieure de contrôle d’Etat et de lutte contre la corruption (ASCE-LC) a relevé que plus de 60 milliards de francs CFA de marché ont été attribués de gré à gré, soit 55% des marchés attribués sous la Transition, alors qu’au sein de l’UEMOA, les recommandations sont de 15% », a-t-il cité en exemple.

Pour le journal, Le Pays, « il faut donc craindre que cet organe (Conseil national de la Transition) qui devait être un véritable espace de débat démocratique et constructif, ne devienne finalement une caisse de résonnance de l’Exécutif ou une structure destinée à récompenser des activistes qui ont œuvré à la chute du régime de Roch Kaboré ».

« En effet, en faisant le décompte des membres du CNT à leur solde (putschistes et OSC), la majorité absolue est déjà acquise », explique le journal.

Selon lui, les amendements opérés par les participants à ces assises nationales donnent l’impression que la « Commission technique chargée de l’élaboration du projet de Charte et de l’agenda de la Transition, a été utilisée pour réaliser un passage en force par les putschistes et les OSC qui leur sont affiliées, au profit de leur agenda initial ».

Toutefois, le quotidien les invite à se mettre ‘’vite’’ à la tâche car, dit-il, les Burkinabè n’accorderont pas d’importance à toutes ces manœuvres pouvoiristes si les résultats sont au rendez-vous dans la lutte contre le l’insécurité et la mal gouvernance.

L’Express du Faso, dans son édito fait savoir que « les Burkinabè veulent retrouver leur fierté ».

Pour lui, il est improductif de prendre des décisions aussi importantes aux noms des populations qui n’en savent pas mieux sur leur contenu réel.

Alors, « il ne sera pas superfétatoire de dépêcher des délégations dans les 350 communes du Burkina pour informer les populations de la nouvelle orientation que le pays est en train de prendre», estime le journal.

Par ailleurs, le journal fait savoir que cette Transition politique est sans la classe politique car on l’a associée sans lui donner les moyens de s’exprimer véritablement et d’être au-devant de quoi que ce soit.

Les journaux font également cas des hommages rendus à l’ex président du Conseil constitutionnel, Kassoum Kambou, décédé le 13 février dernier à Paris, en France, et de son inhumation, hier, au cimetière municipal de Goughin à Ouagadougou.

Agence d’information du Burkina

KR/wis 

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