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La majorité des émigrés de six régions burkinabè ne transfèrent pas d’argent depuis la Côte d’Ivoire (étude)

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La majorité des émigrés de six régions burkinabè ne transfèrent pas d’argent depuis la Côte d’Ivoire (étude)

Ouagadougou, 05 mars 2022(AIB)-52,3% des émigrés des régions du Centre, du Centre-est, du Centre-ouest, des Hauts-Bassins, du Plateau-central et du Sud-ouest, vivant en Côte d’Ivoire, ne transfèrent pas d’argent au Burkina Faso, selon une étude de l’Institut supérieur des sciences de la population (ISSP).

«L’émigration en Côte d’Ivoire n’est pas synonyme de transfert d’argent à la famille restée au Burkina Faso. La plupart des migrants ne transfèrent pas d’argent à leur famille», a indiqué vendredi, Dr Hubert Bonayi Dabiré.

L’investigateur principal Burkina Faso donnait les résultats de l’enquête quantitative sur la migration dans le couloir Burkina Faso-Côte d’Ivoire, par l’Institut supérieur des sciences de la population (ISSP), dans le cadre du projet Migration pour le développement et l’égalité (MIDEQ).

Selon les résultats de l’axe thématique «Migration et transfert de fonds’’ présentés par Marc Meda, 52,3% des émigrés venant des régions du Centre, du Centre-est, du Centre-ouest, des Hauts-Bassins, du Plateau-central et du Sud-ouest, ne transfèrent pas d’argent au Burkina Faso depuis la Côte d’Ivoire.

Toutefois, les personnes qui transfèrent sont celles qui ont des contacts réguliers avec la famille restée au Burkina Faso et à près de 95% pour celles qui ont émigré pour des motifs de travail.

«Les principaux destinataires des transferts sont prioritairement le père (43,1%), le frère (28,8%), la mère (13,7%) et l’épouse de l’émigré», précise l’enquête.

Les ressources sont notamment utilisées pour les soins médicaux (56%), l’éducation (42,4%), les investissements (22,6%) et les évènements familiaux (15,6%).

Les canaux de transfert sont les transferts électroniques par mobiles (78,3%), les opérateurs de transfert (10,7%) et les circuits informels (8, 4%).

L’étude s’est également intéressée à deux autres axes thématiques.

On y apprend que 34,6% des non migrants, sont satisfaits de leurs conditions de vie au Burkina Faso et que 62,9% des ménages ruraux ont une perception positive de la migration contre 44,7 des ménages en milieu urbain.

55% des enfants (5-17ans) de la région du Sud-ouest, ont leur maman vivant en Côte d’Ivoire contre 34,9% des enfants du Centre-ouest.

Réalisée  entre le 25 octobre et le 26 novembre 2020 auprès de 3841 ménages et de 8518 enfants dans six régions, selon le chercheur Dr Gabriel Sangli, l’étude n’a pas pu prendre en compte toutes les régions du Burkina Faso, à cause de la situation sécuritaire.

Toutefois, le recensement général de la population et de l’habitat (RGPH) de 2019, cite ces six régions et la région de l’Est, comme celles ayant le plus d’émigrés en Côte d’Ivoire, ajoute le chercheur.

D’après la méthodologie de travail, l’émigré est toute personne partie en Côte d’Ivoire depuis plus de trois mois et moins de 20 ans.

Après l’enquête quantitative, suivront les résultats de l’enquête qualitative sur le couloir Burkina Faso-Côte d’Ivoire.

Le projet MIDEQ financée par la United Kingdom Research and Innovation, s’intéresse à six couloirs de migrations : Burkina Faso-Côte d’Ivoire ; Ethiopie-Afrique du Sud ; Chine-Ghana ; Egypte-Jordanie ; Népal-Malaisie et Haïti-Brésil.

Agence d’information du Burkina

ATA/ak

 

 

 

 

 

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