Les Forces vives de la région du Centre-nord n’ont pas pu s’entendre mercredi, sur le choix de leur représentant et de son suppléant, dans la future Assemblée législative de la Transition (ALT).
Apprécier les candidatures et désigner la personnalité devant représenter le Centre-nord dans l’ALT, tel a été l’objectif qui a réuni les forces vives de la région à Kaya sous la présidence du gouverneur par intérim, Casimir B. Segueda, ce mercredi 9 mars 2022.
Ils sont au total neuf candidats dont deux chefs coutumiers et trois femmes ; chacun tenait à être désigné. Une concertation entre candidats a dans un premier temps échoué. Un comité d’appréciation mis en place à la suite n’a pas pu également donner un nom.
Après plus de cinq heures de tractations, le gouverneur proposa alors un tirage au sort.
Mais des partisans de Naaba Koom Chef du canton du Sanmatenga candidat, s’emparèrent du micro pour imposer leur candidat.
« Ici au Sanmatenga, c’est le Naaba Koom d’abord, » a lancé l’un d’eux avant de préciser que nul ne saurait être représentant de la région en dehors de Naaba Koom.
Entre ovations, injures et menaces, le gouverneur décide de lever la rencontre avec regret avec la promesse de rendre compte à la hiérarchie pour suite à donner.
Même regret pour les candidats des provinces du Bam et du Namentenga qui ont vainement tenté de ramener le calme dans la salle.
« Ces comportements n’honorent pas la chefferie coutumière et ne favorisent pas la cohésion sociale et la paix chèrement recherchées dans notre pays. Je suis convaincu que le Naaba Koom ne se plait pas dans cette situation », regrette le chef de Kirgtenga, candidat de la province du Bam à l’adresse des manifestants.
Pour lui, la région du Centre-nord ne saurait se développer sans une seule de ses provinces.
Le candidat Kaboré Issaka, porte-parole du Namentenga dit s’en remettre à la décision du gouverneur.
Ainsi, la région du Centre-nord n’a pas pu désigner son représentant à l’ALT dans le consensus comme d’autres régions l’ont fait.
La mise en place de l »ALT fait suite à l’adoption par les assises nationales tenues les 28 février et le 1ers mars 2022, d’une charte devant encadrer la période de la transition au Burkina Faso.
Il est prévu un représentant issu des forces-vives pour chacune des 13 régions du Burkina Faso. La charte de la transition préconise la mise en place de l’Assemblée législative de transition (ALT) avec des attributions de l’assemblée nationale, telles que prévues par la Constitution du 2 juin 1991.
Agence d’information du Burkina