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La France espère qu’il n’y aura pas de blocus au Burkina pour ses troupes quittant le Mali
Ouagadougou, 11 mars 2022(AIB)-La France s’est dite vendredi confiante, que ses troupes qui quitteront le Mali pour l’Europe, ne subiront pas encore au Burkina Faso, de blocages de la part de manifestants opposés à la présence de l’armée française au Sahel, comme ça été le cas, en novembre 2021.
«S’il devait y avoir un jour, sous réserve de l’accord des autorités, des nouveaux convois qui passent (au Burkina Faso, ndlr), ça serait plutôt pour désengager les moyens militaires qui sont au Mali, notamment pour les renvoyer en Europe», a déclaré vendredi l’ambassadeur de France au Burkina Faso Luc Hallade.
Le diplomate et le commandant de Barkhane, le général Laurent Michon, expliquaient à des journalistes, les changements profonds en cours au sein de cette force antiterroriste, notamment après la rupture avec Bamako.
«Je pars de l’idée que si on est complètement logique, on peut s’opposer à ce que Barkhane se ravitaille logistiquement. On devrait au contraire, aider Barkhane à se désengager puisque, c’est semble-t-il, le souhait d’un certain nombre de gens qui ont manifesté à l’époque», a poursuivi Luc Hallade.
L’ambassadeur faisait allusions aux violentes manifestations qui ont eu lieu au Burkina Faso, en novembre 2021, lors du passage d’un important convoi de Barkhane en direction du Niger et du Mali.
Ces manifestants opposés à la présence militaire française dans le Sahel, estiment également que Paris livre de la logistique aux groupes armés terroristes.
M. Hallade ne s’explique toujours pas cette «invraisemblable légende» qui voudrait que la France livre des armes aux terroristes qui tuent des soldats africains et français.
Le général Laurent Michon dit comprendre la lassitude et l’exaspération des populations face à la dégradation de la situation sécuritaire.
D’après lui, «ce grave accident» constitue «une épine» pour la force Barkhane dans son redéploiement.
En tout état de cause, Luc Hallade fonde l’espoir que la situation ne se répètera plus.
«Je gage, je reste confiant que cette logique prévaudra et que effectivement les gens ne s’opposeront pas éventuellement à ce que Barkhane puisse se désengager du Mali comme c’est souhaité», a-t-il conclu.
Agence d’information du Burkina
ATA/wis/ak