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Eternel Bongo !

<p>La nouvelle n’est pas surprenante&comma; tant on voyait le président gabonais venir&period; Ali Bongo&comma; 63 ans&comma; a annoncé&comma; le samedi 12 mars 2022 à Libreville&comma; au cours d’un meeting de célébration du 54e anniversaire du Parti démocratique gabonais &lpar;PDG&rpar;&comma; son intention de briguer un 3e mandat&period; « Chers camarades&comma; 2023 approche à grands pas&period; Je serais là avec vous&period; Je serais là avec vous&comma; pour vous&period; La seule issue sera la victoire&comma; une victoire franche&comma; nette&comma; indiscutable»&comma; a-t-il déclaré à l’occasion&period; Arrivé au pouvoir à la suite de l’élection présidentielle anticipée de 2009&comma; consécutive au décès de son père&comma; Bongo fils n’entend pas abandonner de sitôt le fauteuil doré&period;<&sol;p>&NewLine;<p>Il sera en lice pour la présidentielle de 2023&comma; avec en ligne de mire un autre septennat&comma; n’en déplaise à ses opposants&period; A priori&comma; la candidature d’Ali Bongo ne pose pas de problème&comma; puisque la loi fondamentale ne l’empêche pas de se représenter&period; Il peut le faire à souhait&comma; selon la Constitution révisée de 2017&comma; qui consacre également le déroulement à deux tours du futur scrutin&period; Si son projet n’est pas anticonstitutionnel&comma; l’état de santé du chef de l’Etat gabonais pose question&period; Même s’il dit avoir « définitivement » et « totalement » surmonté l’Accident vasculaire cérébral &lpar;AVC&rpar; d’octobre 2018&comma; cela se voit comme le nez au beau milieu du visage&comma; qu’il en est sorti physiquement diminué&comma; très affaibli&period; N’a-t-il pas multiplié les séances de rééducation et d’orthophonie &quest; L’homme fort de Libreville est apparu au 54e anniversaire du PDG&comma; sans sa canne&comma; mais il n’est plus l’homme d’antan&comma; physiquement bien bâti et plein de vie&period; Malgré cette posture physique encourageante&comma; que certains ont même qualifiée de mise en scène&comma; Ali Bongo renvoie toujours l’image d’un patient&comma; dont la période de convalescence n’est pas terminée&period;<&sol;p>&NewLine;<p>Le président gabonais devrait se donner plus de temps pour récupérer&comma; au lieu de s’inscrire déjà dans une campagne électorale avant l’heure&period; Dispose-t-il actuellement de forces physiques et mentales nécessaires pour reprendre son activisme politique &quest; Ali Bongo doit être certainement pris en otage par son entourage&comma; qui le pousse à tort ou à raison à ne pas quitter le pouvoir&period; Même s’il ne présente pas un bilan reluisant en matière de bonne gouvernance&comma; de corruption et de lutte contre le pillage des deniers publics&comma; le chef de l’Etat gabonais peut mettre certains acquis dans la balance&comma; pour solliciter à nouveau la confiance de ses compatriotes dans les urnes&period; Il peut se targuer d’avoir pris des mesures économiques favorables&comma; dont l’interdiction d’exporter le bois en grume et d’avoir travaillé à réduire le train de vie de l’Etat&comma; avec des décisions fortes comme la suppression des fonds communs&period;<&sol;p>&NewLine;<p>Le président gabonais peut aussi&comma; et surtout&comma; compter sur le système sécuritaire et économique légué par son défunt père&comma; pour perpétuer la dynastie Bongo&period; De quoi susciter en lui&comma; l’envie de marcher sur les traces de son géniteur&comma; qui a dirigé le pays pendant 41 ans&comma; même s’il n’est pas assuré de faire autant de temps aux affaires&period; Pour garder le gouvernail&comma; Ali Bongo devra d’abord dompter une opposition&comma; désunie&comma; mais déterminée à le chasser du pouvoir « par tous les moyens »&comma; comme l’a récemment affirmé&comma; sa figure de proue&comma; Jean Ping&comma; 80 ans&comma; candidat malheureux à la présidentielle de 2016&period; Même s’il n’a plus son aura et sa vitalité d’avant&comma; le « chinois »&comma; comme on le surnomme&comma; n’a pas encore reconnu sa défaite&period; Six ans après&comma; il se considère toujours comme le président élu du Gabon et n’hésite pas à décocher des flèches contre Ali Bongo&period; On se rappelle d’ailleurs&comma; les affrontements entre manifestants et forces de l’ordre qui avaient suivi l’annonce de la réélection d’Ali Bongo en 2016&period; Le climat était quasi insurrectionnel à Libreville et dans plusieurs autres villes du pays&period; On avait frôlé la catastrophe&period; Le président gabonais&comma; qui n’a pas encore oublié ces moments troubles&comma; doit savoir à quoi s’en tenir avec son projet de nouveau bail&period; Il marche sur des œufs…<&sol;p>&NewLine;<p><strong> Kader Patrick KARANTAO <&sol;strong><&sol;p>&NewLine;<p>L’article <a href&equals;"https&colon;&sol;&sol;www&period;sidwaya&period;info&sol;blog&sol;2022&sol;03&sol;14&sol;eternel-bongo&sol;">Eternel Bongo &excl;<&sol;a> est apparu en premier sur <a href&equals;"https&colon;&sol;&sol;www&period;sidwaya&period;info&sol;">Quotidien Sidwaya<&sol;a>&period;<&sol;p>

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