<p><strong>Burkina-Société-Tradition-Insolite</strong></p>
<p><strong>Boulsa/Insolite : Le Caterpillar, le commandant de cercle et les génies de »Toubkida »</strong></p>
<p><strong>Boulsa, 17 mars 2022(AIB)-Plus d’une personne résident à Boulsa ou de passage sur la nationale N°15, s’est déjà interrogée sur le Caterpillar coincé au niveau de la direction provinciale de l’Elevage. Pour le chef traditionnel, le Rassamnaba (86 ans), ce stationnement inopiné, résulte de l’entêtement d’un commandant de cercle qui aurait même perdu des enfants, pour avoir semble-t-il, perturbé à plusieurs reprises, la quiétude des génies de la colline Toubkida.</strong></p>
<p>Depuis belle lurette un Caterpillar gît sur le flanc gauche de la route Boulsa-Kaya, près de la direction provinciale de l’Elevage. Un neemier y est même poussé dedans depuis quelques années, devenu un grand arbre de nos jours.</p>
<p>Selon le Rassamnaba, ministre de sa Majesté le Dima de Boulsa, le Caterpillar est coincé depuis l’époque coloniale au temps du commandant de cercle Georges Clua (orthographe incertain).</p>
<p>D’après lui, ce commandant de cercle de Boulsa était un technicien polyvalent, conducteur d’engins lourds et maçon.</p>
<p>Pendant la construction du pont du barrage de Boulsa, M. Clua allait prendre l’argile rouge au niveau de la petite colline appelée Toubkida (sourd en langue locale), située dans l’actuel secteur 4 de Boulsa.</p>

<p>Les Forces surnaturelles ou génies qui habiteraient cette colline n’aiment pas les nuisances sonores, préférant le calme, assure le ministre.</p>
<p>A en croire, le Rassamnaba, malgré les multiples interpellations sur les dangers qu’il courrait en utilisant l’engin lourd au pied de la colline, Georges Clua continuait aisément son chantier.</p>
<p>Pour le leader coutumier, les conséquences de cette »témérité » ont été sans appel.</p>
<p>Il a notamment fait cas de la perte de deux des enfants de l’aide-chauffeur Lomsgo Ima, dans un incendie au camp des gardes cercle et du décès à Boulsa, de suite de maladie, d’un des deux enfants du commandant.</p>
<p>Selon le Rassamnaba, le deuxième fut rapatrié en France.</p>
<p> »Pendant que Georges Clua était au chantier sur la digue du barrage de Boulsa, il reçut un télégramme de France, l’annonçant le décès du deuxième. Effondré, il quitta le chantier, en stationnant l’engin lourd là où il est de nos jours », conclut le ministre.</p>
<p>Retenons que le Rassamnaba de Boulsa est né en 1936 à Boulsa. Après 16 ans de service militaire, il fit également 16 ans de gardiennage à la Banque Nationale de développement (BND) à Kaya avant d’être élu maire de Boulsa de 2000-2005. Il a succédé son père au trône le 17 mai 2007.</p>
<p><strong>Agence d’information du Burkina</strong></p>
<p><strong>Jean-Baptiste DAMIBA </strong></p>
<p><strong>PS : Nous n’avons pas encore à notre disposition d’autres sources notamment écrites pour les confronter avec la version du Rassamnaba qui relève de la Tradition orale.</strong></p>
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