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<p><strong>A la faveur d&rsquo;une session de son bureau politique national (BPN), le président du Mouvement du peuple pour le progrès (MPP, parti alors au pouvoir), Bala Alassane Sakandé, déclarait, face à la dégradation de la situation socio-politique et sécuritaire : « Il n&rsquo;y aura pas de coup d&rsquo;Etat dans ce pays, à partir du moment où les Forces de défense et de sécurité sont des forces républicaines. Il y en a qui ont essayé, il y a eu des FDS (Forces de défense et de sécurité), des Forces républicaines qui ont contré cela… ». C&rsquo;était le samedi, 13 novembre 2021 à Ouagadougou, au sortir de ladite instance du parti.</strong></p>
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<p>Ces propos qu&rsquo;il a tenus, alors <a href="https://lefaso.net/spip.php?article107803" class="spip_out">qu&rsquo;il venait de prendre la direction du parti</a>, ont fait couler beaucoup d&rsquo;encre et de salive ; tant au sein de l&rsquo;opinion publique que dans son propre camp politique. Depuis le coup d&rsquo;Etat du 24 janvier 2022, ces propos <a href="https://lefaso.net/spip.php?article109022" class="spip_out">« Il n&rsquo;y aura pas de coup d&rsquo;Etat dans ce pays, à partir du moment où les Forces de défense et de sécurité sont des forces républicaines… »</a> sont remis au goût du jour à travers surtout les réseaux sociaux.</p>
<p>Interpellé sur ces propos, ce jeudi 24 mars 2022 à la faveur de la conférence de presse que son parti a animée, et deux mois après l&rsquo;arrivée au pouvoir des militaires, <a href="https://lefaso.net/spip.php?article112120" class="spip_out">Bala Alassane Sakandé maintient, relativement, sa ‘&rsquo;conviction ».</a></p>
<p>« Est-ce parce qu&rsquo;il y a eu un coup d&rsquo;Etat, perpétré par un certain nombre, une partie de Forces de défense et de sécurité… (parce que le président Damiba lui-même l&rsquo;a dit, lorsqu&rsquo;il nous a rencontré, c&rsquo;est une partie des Forces de défense et de sécurité) qui a pris la responsabilité sur elle de mettre fin (au pouvoir Kaboré, ndlr). Donc, ce n&rsquo;est pas toute l&rsquo;Armée qui a perpétré le coup d&rsquo;Etat. Donc, je dis et je répète, il y a des républicains dans notre armée. Et c&rsquo;est l&rsquo;exception aussi qui fait la règle ! En tout cas, pour moi, je peux dire que dans notre armée, il y a toujours des républicains, il y a toujours des patriotes. Maintenant, si une partie a pris sur elle de faire cela, écoutez, allez-y lui poser la question, moi, je ne suis pas un militaire, je suis un démocrate », a-t-il répliqué dans un ton comique.</p>
<p><strong>« Le moi ou rien n&rsquo;a pas habité le président Kaboré. Par conséquent, le moi ou rien n&rsquo;habitera pas le MPP »</strong></p>
<p>A la question de savoir également pourquoi le MPP est resté muet face au coup d&rsquo;Etat (en comparaison à la contestation du putsch de septembre 2015), Bala Alassane Sakandé justifie : « Je voudrais dire que cette attitude procède de l&rsquo;ADN même de notre parti, dont l&rsquo;une des valeurs est celle de la paix sociale. C&rsquo;est dans cet esprit que le président (Roch Kaboré, ndlr) a accepté donner sa démission, pour éviter qu&rsquo;il y ait un bain de sang, des heurts fratricides entre Burkinabè. Le parti s&rsquo;est inscrit dans cette logique. Le moi ou rien n&rsquo;a pas habité le président Kaboré. Par conséquent, le moi ou rien n&rsquo;habitera pas le MPP. Nous sommes pour le développement de ce pays. Avec ou sans le MPP, nous travaillons pour le développement du Burkina Faso, pour de lendemains meilleurs pour nos enfants, pour nos petits-enfants ».</p>
<p><strong> Oumar L. Ouédraogo</strong></p>
<p> Lefaso.net</p>
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