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Sabcé: L’ex maire Zoungrana réclame plus de 200 millions de FCFA à son successeur Nassa

Sabcé: L’ex maire Zoungrana réclame plus de 200 millions de FCFA à son successeur Nassa

Kongoussi, 30 mars 2022, ( AIB)-L’ex maire de la commune de Sabcé Mahamoudou Célestin Pierre Zoungrana a réclamé mercredi, devant le juge, près de 200 millions de FCFA à son successeur Rigobert Nassa pour, semble-t-il avoir détruit “volontairement de précieuses infrastructures”.

La comparution de l’ex maire de la commune de Rigobert Nassa  fait suite à une plainte de son predecesseur  Mahamoudou Célestin Pierre Zoungrana pour destruction volontaire de biens publique.

Pierre Zoungrana poursuit Rigobert Nassa parce qu’il a “détruit l’ancien mur de la mairie batti en pierre taillée sur fonds propres et aussi le radier du village de Loungo, détruit pour reconstruire un dalot”.

À la barre, M. Zoungrana a démontré qu’il a souffert pour réaliser “ces précieuses infrastructures pour la commune “.

«Ce sont des pierres taillées que j’ai utilisées pour réaliser la clôture de la mairie. On ne peut pas venir détruire ces pierres pour les remplacer avec du mur sans m’informer» a-t-il déclaré à la barre.

Concernant le radier, Pierre Zoungrana a démontré qu’il l’a réalisé également sur fonds propre pour soulager les habitants des 11 villages de ‘’derrière l’eau’’.

Il dit avoir a été informé qu’avec les   travaux de reconstruction de la route d’environ 35km, le radier a été détruit avec la plaque qui indique que c’est son œuvre personnelle.

Appelé à élucider les faits à lui reprocher, Rigobert Nassa a nié les faits. Il a expliqué au tribunal que “ le mur de Célestin Zoungrana”  a été démoli et reconstruit par le ministère en charge de l’Administration territoriale au moment de la réhabilation de la mairie, après son incendie en 2016 .

Pour le radier, Rigobert Nassa a expliqué que ce sont les conclusions d’une étude de faisabilité qui a occasionné la destruction de l’infrastructure.

La route doit être réhabilitée à hauteur de 1 milliard 600 millions de francs Cfa et un dalot devait être construit en lieu et place du radier, d’après lui.

Après cette explication, Pierre Zoungrana a observé que c’est une mauvaise foi de Rigobert Nassa sinon il n’avait pas besoin de démolir son radier.

«Sur la route de Boromo il y a trois ponts. Le building Lamizana est toujours à Ouagadougou. On ne l’a pas démoli pour reconstruire. Le pont de Malou (sur la RN22) a été dévié pourquoi on ne  l’a pas détruit ? Quand ils ont construit le dalot sur le lac Bam, pourquoi ils n’ont pas détruit l’ancien radiéer » ? s’est offusqué Pierre Zoungrana.

Après la comparution des deux ex  maires, les deux avocats se sont “affrontés” en démonstration de droit.

Maître Maria Kanyili qui défendait Pierre Zoungrana a démontré par tous les moyens que Rigobert Nassa a détruit intentionellement le mur et le radier pour effacer et anéantir la mémoire de Pierre Zoungrana dans la commune.

Quant à maître Issaka Ouattara conseil de Rigobert Nassa, les infractions reprochées à son client ne sont fondées sur aucun plan. Il a plaidé de relaxer son client pour infractions non constituées.

Après environs trois heures de débats au cours desquelles il ya eu souvent des clashs entre accusé et plaignant, le tribunal a suspendu le procès pour se concerter.

À la reprise vers 12 h30min, les plaidoiries ont commencé avec maître Kanyili qui a demandé de reconnaître Rigobert Nassa coupable et de le  condamner à payer environs 200 millions de francs CFA.

Il s’agit d’après lui, de 91 millions pour le radier, plus de 24 millions pour le mur, 100 millions pour dommage et intérêt et 5 millions pour frais de jugement.

En réplique, maître Ouattara a insisté que son client a agi en sa qualité de maire et qu’il s’est conformé aux dispositions du code général des collectivités locales. Il a plaidé pour la relaxe de son client.

Le procureur du Faso a abordé dans le même sens que la défense en démontrant qu’au   terme des dispositions de l’article 622-1 du code de procédure pénale, aucune infraction ne peut être retenue contre Rigobert Nassa.

Le tribunal a pris acte des plaidoiries et renvoyé le délibéré au 13 avril prochain.

En rappel, Rigobert Nassa avait traduit Pierre Zoungrana devant le même tribunal en 2015 pour avoir soutenu la modification de l’article 37. Il avait été débouté.

Agence d’information du Burkina

Asmado RABO

 

 

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