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Burkina : Des habitants des non-lotis demandent de mettre fin aux litiges fonciers

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Burkina : Des habitants des non-lotis demandent de mettre fin aux litiges fonciers

Ouagadougou, 31 mars 2022 (AIB)-Le Regroupement des associations qui lutte pour le droit aux logements (RALPDL) a recommandé  jeudi, un apurement du passif  foncier afin de régler définitivement les litiges dans les zones dites non-lotis au Burkina Faso.

Les populations des zones non-loties rencontrent de nombreux problèmes, a déclaré jeudi le porte-parole du Regroupement des associations qui lutte pour le droit aux logements (RALPDL), Oumar Sabo.

Entre autres problèmes, M. Sabo a cité ceux liés aux attributions de terrains où des personnes avec le statut d’autochtone se sont vues être obligés de céder leurs terrains à des fins de lotissements avec une promesse non tenue d’octroi de parcelles.

Le non-respect des procédures de lotissements a aussi conduit à des déguerpissements de certaines personnes de leurs domiciles sans pour autant être dédommagées, a-t-il poursuivi.

«Nous demandons aux nouvelles autorités de faire un apurement sur le foncier pour que ce problème finisse pour une bonne fois. On souffrent depuis 2012, l’année à laquelle l’Etat burkinabè a décidé de la suspension du processus de lotissement dans les villes de Ouagadougou et de Bobo-Dioulasso», a invité Oumar Sabo.

Aussi, il a pointé également du doigt la justice qui selon lui «donne le verdict sans avoir toutes les informations nécessaires ; ce qui  va à chaque fois en faveur des riches».

Selon lui ces litiges fonciers touchent les zones non-loties des arrondissements 3, 4, 6, 7, 8, 9, 10 et 11 de la ville de Ouagadougou.

En cas de plainte en justice, M. Sabo a souhaité que les hommes de loi effectuent de sorties sur le terrain, chercher à savoir réellement le problème.

«Il n’est pas facile que quelqu’un qui est installé sur un terrain au moins 30 ans à 40 ans, se voit exproprier de ce terrain parce qu’un autre plus nanti est venu avec des documents attestant son achat et que la justice lui demande de quitter les lieux », a-t-il fait savoir.

«Dans certains arrondissements notamment le n° 6 et le N° 11 de Ouagadougou  on déguerpit les gens et ils ne savent pas où aller comme si ce n’était pas des Burkinabè», a déploré le porte-parole du groupement.

Concernant certains griefs dans ces zones avec les sociétés immobilières, Oumar Sabo dit ne pas en vouloir à celles-ci car la faute revient au gouvernement.

«Si l’immobilier a la force de travailler c’est notamment avec la complicité du gouvernement donc nous demandons aux autorités de voir avec certaines sociétés immobilières qui ne font pas leur travail d’essayer de résoudre la situation car nous sommes fatigués »,  a déclaré M. Sabo.

Il soutient que l’apurement sur le foncier et le retrait des parcelles litigieuses mettra fin à tous ce ‘’vacarme’’ dans ces zones.

Agence d’information du Burkina

KR/ata

 

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