Politique

Produits de grande consommation au Burkina : Le ministre Abdoulaye Tall encourage les Burkinabè à produire et à consommer local

Le nouveau gouvernement a tenu sa troisième conférence de presse, ce lundi 11 avril 2022 à Ouagadougou. Face aux hommes des médias, le ministre du développement industriel, du commerce, de l’artisanat et des petites et moyennes entreprises, Abdoulaye Tall a communiqué essentiellement sur l’inflation des denrées alimentaires au Burkina Faso.

La crise alimentaire est une réalité au Burkina, a professé le ministre en charge du commerce. A l’entendre, la crise sécuritaire a des répercussions sur l’agriculture. En effet, explique-t-il, « la campagne agricole a enregistré un déficit en lien avec la pluviométrie insuffisante et avec l’abandon des terres cultivables dus aux défis sécuritaires avec plus de 450.000 hectares de terres abandonnées. Cela a entraîné un déficit de 451.000 tonnes de céréales dans certaines zones. Cette situation a pour conséquence une forte demande des produits de première nécessité. »

Pour faire face à la flambée des prix des produits sur le marché, le premier responsable du ministère du Commerce a affirmé que des mesures ont été prises par le gouvernement pour contrôler le prix des denrées. Il a rappelé qu’il a été formellement interdit d’exporter des céréales et de la farine du Burkina vers d’autres pays.

Aussi, le gouvernement a renforcé l’approvisionnement du stock de la SONAGES, l’ouverture de boutiques témoins dans des villes et le contrôle des lieux de stockage des céréales de façon hebdomadaire. « Nous n’avons que 300 agents contrôleurs », a-t-il déclaré. Mais à entendre le ministre, la vraie solution c’est de promouvoir et d’encourager les acteurs du commerce burkinabè à mettre l’accent sur la production, la transformation et la consommation locale.

La Russie produit à elle seule 15% du pétrole de la planète. Pour le conférencier, les hydrocarbures connaissent mondialement une augmentation à cause de la guerre en Ukraine. Mais qu’à cela ne tienne, le prix du carburant au Burkina Faso coûte toujours 615 francs CFA le litre à la pompe, comparativement à d’autres pays qui sont pourtant producteurs d’hydrocarbures.

« Dans l’UEMOA et l’espace CEDEAO, on est tous d’accord que le Burkina Faso possède le prix du carburant le moins cher. (…) Le gouvernement fait un grand effort », a soutenu Abdoulaye Tall. Quant aux intrants pour la culture du coton, il a rassuré les cultivateurs que « les marchés sont déjà passés et les contrats validés pour la fourniture des intrants pour la saison hivernale prochaine. Le prix des intrants a triplé et l’objectif du gouvernement c’est d’aider nos agriculteurs ».

Dofinitta Augustin Khan
Lefaso.net

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