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8 mars : hommage aux combattantes de l’ombre

8 mars : hommage aux combattantes de l’ombre

Ouagadougou, 8 mars (AIB) – La Journée internationale des droits des femmes, célébrée chaque 8 mars, suscite de nombreux débats et interprétations en fonction des sensibilités et des centres d’intérêt. Au Burkina Faso les femmes jouent un rôle clé dans la société malgré de nombreuses inégalités. Le 8 mars devient ainsi un moment de réflexion sur leur émancipation et les moyens d’améliorer leur existence.

Si le 8 mars est largement connu, son origine historique demeure méconnue pour beaucoup.

Peu de gens se souviennent que cette journée trouve son origine dans les luttes ouvrières et les manifestations de femmes au début du XXe siècle en Amérique du Nord et en Europe.

 

C’est en 1977 que l’ONU a officiellement proclamé cette date comme Journée internationale des droits des femmes, marquant ainsi une reconnaissance mondiale de la nécessité d’agir pour l’égalité.

Au-delà de son aspect historique, le 8 mars reste une occasion de mettre en lumière le rôle central des femmes dans la société. Comparées à « l’autre moitié du ciel », elles incarnent un pilier essentiel de l’humanité, un rôle souvent sous-estimé.

Imaginer un monde sans elles reviendrait à imaginer une vie sans musique, une existence terne, monotone et dépourvue de beauté !

Au Burkina Faso, les femmes sont présentes dans tous les secteurs d’activité, cumulant souvent plusieurs rôles pour subvenir aux besoins de leur famille.

Dès l’aube, on les retrouve à pied, à vélo ou à moto, transportant du bois, du fourrage ou des produits de marché.

Dans les campagnes, elles assurent la survie de leur foyer en transformant les récoltes en repas, s’occupant des enfants et des époux, souvent dans la discrétion et avec un sens du devoir inébranlable.

Lorsqu’elles occupent un emploi rémunéré, elles redoublent d’efforts par rapport à leurs collègues masculins, leurs erreurs étant rarement tolérées au même titre que celles des hommes.

Malgré cette charge de travail, elles assument encore la majorité des tâches domestiques.

Pourtant, elles restent parmi les plus défavorisées.

Leur accès aux ressources et aux droits fondamentaux, tels que la terre, la prise de décision ou la protection en période de conflits, demeure limité.

Elles sont également exposées aux violences et aux pratiques préjudiciables à leur santé.

Des efforts notables ont été réalisés pour améliorer la condition féminine, notamment à travers l’accès aux métiers de leur choix, la scolarisation des filles, les bourses d’études, la lutte contre les pratiques traditionnelles néfastes, ainsi que l’amélioration de l’accès aux soins de santé et aux crédits.

Ces dernières années, la célébration du 8 mars s’oriente davantage vers des activités de réflexion, une évolution à saluer, car les dérives passées n’étaient ni valorisantes pour les femmes ni favorables à la cohésion et à l’harmonie familiale.

Or, l’amélioration de leurs conditions de vie passe nécessairement par celle de leurs familles.

Face aux défis auxquels elles sont confrontées, il devient essentiel de chercher des solutions durables pour alléger leur fardeau, plutôt que d’accorder à cette journée un simple caractère festif. Toutefois, chacune reste libre de marquer cette journée selon ses aspirations.

À toutes les femmes, notamment celles qui luttent au quotidien contre l’adversité dans des conditions précaires, cette journée leur appartient, même si elles en ignorent parfois l’existence et la portée.

Puisse la solidarité de leurs sœurs mieux loties leur apporter espoir et énergie pour poursuivre leur combat.

Agence d’Information du Burkina

 

 

 

 

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