Burkina-Justice
Burkina : La famille Kaboui réclame justice pour son fils Lionel
Ouagadougou, 25 avril 2022 (AIB)-La famille Kaboui a au cours d’une conférence de presse ce lundi matin à Ouagadougou, réclamé la justice pour leur fils Lionel Kaboui, « assassiné », il y a 23 mois.
« Nous interpellons les nouvelles autorités politiques et judiciaires du pays afin d’accorder une attention particulière sur ce dossier de crime de sang afin que vérité et justice soient rendues à Lionel afin qu’il repose en paix et que les parents puissent enfin faire le deuil », a déclaré Emmanuel Kaboui, le père biologique de Lionel.
Emmanuel Kaboui s’exprimait ce lundi matin au cours d’une conférence de presse pour exiger la justice sur « l’assassinat » de son fils, il y a 23 mois.
« Notre fils Lionel Kaboui, âgé de 23 ans a été assassiné par balle de gendarmes le 6 juin 2020 aux environs de 4 heures du matin alors qu’il se déplaçait seul dans son véhicule double cabine blanche », a-t-il indiqué.
Selon Emmanuel Kaboui, son fils « a été assassiné et son véhicule criblé de balles sans motif d’autant plus que le véhicule aurait pu être immobilisé en tirant sur les roues (…) et ne présentait plus de danger pour les gendarmes ».
M. Kaboui a déploré que « 23 mois après, la plainte (déposée par la famille) reste au stade des auditions ».
Dans la recherche des raisons de « l’assassinat » de son fils, M. Kaboui a été auditionné le jeudi 9 décembre 2020 au cours de laquelle, il a appris que son regretté fils serait mêlé dans une affaire de « détention illégale d’armes à feu, meurtre et mise en danger délibérée de la vie d’autrui et homicide involontaire ».
« La famille Kaboui ne se reconnait pas dans cette qualification des faits car notre plainte a été déposée contre les gendarmes de faction devant l’hôtel palace pour assassinat de notre fils », a protesté son père Emmanuel Kaboui.
« Nous ne nous reconnaissons pas dans cette affaire (de détention illégale d’armes de feu et de meurtre) car Lionel n’était pas avec eux (les autres mis en cause dans cette affaire). Il était seulement de passage seul dans son véhicule et n’était pas armé », a-t-il poursuivi.
Emmanuel Kaboui souhaite la justice pour son fils afin que « les bourreaux de ce genre de pratique à la gâchette facile réfléchissent par deux fois avant de poser de tels actes » sur d’autres enfants.
Agence d’information du Burkina
JO/wis