L’institution sous régionale abattra-t-elle son bâton sur ses membres récalcitrants ?
Les deux pays avaient jusqu’au 25 avril pour montrer leur volonté de rendre au plus vite le pouvoir aux civils.
Si la junte guinéenne a libéré l’ancien président Alpha Condé, le colonel Mamadi Doumbouya n’a toujours rien dit sur le chronogramme de la transition. Ils en sont encore au stade des « consultations ».
Face aux menaces brandies par la Cédéao, le nouveau régime guinéen reste droit dans ses bottes. « Le gouvernement guinéen n’agit pas sous la contrainte », clame le porte-parole du gouvernement de Transition, Ousmane Gaoual Diallo. La junte guinéenne charge même l’institution : « la Cédéao s’est détournée de l’objectif d’être une institution au service des populations. Et de plus en plus, elle apparaît aux yeux de l’opinion publique ouest-africaine comme une organisation au service de quelques chefs d’État et cela ne marchera pas ».
Le gouvernement burkinabè quant à lui, fait profil bas, bien que n’ayant pas satisfait à toutes les exigences de la Cédéao, notamment, en ce qui concerne la durée de la transition. Le pays n’a pas communiqué un nouveau calendrier différent des trois années initialement fixées.
« Les discussions se poursuivent, le Burkina Faso est dans une très bonne disposition à entendre les remarques de la Cédeao », a déclaré Lionel Bilgo, porte-parole du gouvernement. « Par contre, nous n’allons pas sacrifier nos efforts pour ramener la paix dans le pays en courant derrière un calendrier intangible et dont le délai ne tient pas du tout compte des réalités du terrain ».
L’ultimatum de la Cédéao étant échu, les regards sont tournés du côté de l’institution, quelle sera la prochaine étape, vu que les menaces n’ont pas eu vraiment d’effet.
F.O.
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