Burkina-Transition-CEDEAO-Relation
La CEDEAO n’est pas dans une dynamique de sanction mais d’accompagnement du Burkina (ministre)
Ouagadougou, 28 avril 2022 (AIB)-La ministre en charge des Affaires étrangères, Olivia Rouamba, a déclaré jeudi que la Communauté économique des Etats de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO) n’est pas dans une dynamique de sanction mais plutôt d’accompagnement du Burkina Faso.
« Les chefs d’Etats de la CEDEAO sont dans une dynamique d’accompagnement du Burkina Faso et pas vraiment dans une situation de sanction »a affirmé jeudi, la ministre des Affaires étrangères, de la coopération régionale et des Burkinabè de l’extérieur, Olivia Rouamba.
Selon elle, « la collaboration ne devrait pas être mis sous le joug d’institution de sanctions mais plutôt celle d’accompagnement, et c’est cette dynamique qui prévaut actuellement ». Olivia Rouamba s’exprimait jeudi à Ouagadougou, au cours d’un point de presse du gouvernement.
En rappel, la Communauté économique des Etats de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO) avait fixé un ultimatum aux autorités burkinabè de proposer un calendrier acceptable de transition, dont l’échéance a été atteint le lundi 25 avril 2022.
Un communiqué de la CEDEAO en date d’hier, informait que les autorités burkinabè ont sollicité un délai supplémentaire pour proposer ce nouveau calendrier mais n’annonçait pas de sanctions contre le Burkina Faso.
Selon la ministre, ce sont les approches et les démarches que les autorités de la transition burkinabè ont eu avec les équipes de la CEDEAO, marquant leur bonne volonté et la bonne disposition à collaborer avec la CEDEAO, qui ont prévalu à la préservation de cette ‘’ambiance’’ (non prise de sanctions par la CEDEAO).
La ministre a fait savoir que certains chefs d’Etats ne sont pas d’accord que le Burkina Faso subisse le même sort que d’autres pays (en l’occurrence le Mali lourdement sanctionné) et ils travaillent d’ailleurs à ce que ceux-ci (les pays sanctionnés) puissent sortir de ces sanctions.
La ministre Rouamba estime qu’un délai ne saurait être imposé à un pays comme le Burkina Faso qui se trouve dans un contexte de crise sécuritaire et humanitaire qui s’enlise. La question de délai ne saurait être une fixation a dit la ministre rappelant les propos du président Damiba qui soutient qu’un délai pour le retour à l’ordre constitutionnel normal, se repose sur l’état de la sécurité sur le terrain.
« Un délai ne nous saurait être imposé tant que du côté militaire, politique et humanitaire, des missions d’évaluations ne se rendront pas sur le terrain pour prendre la mesure de la situation que nous traversons », a laissé entendre Olivia Rouamba.
Elle a, d’ailleurs, émis le vœu du gouvernement, d’avoir à ces cotés, une équipe de la CEDEAO pour qu’ils puissent ensemble dégager, les grandes lignes de ce qui est acceptable ou pas.
« On souhaiterait qu’une délégation purement politique puisse venir pour qu’ensemble nous puissions nous pencher sur cette question du chronogramme acceptable parce que jusque-là, à notre niveau, nous n’arrivons pas à trouver ce contenu d’acceptabilité ou de non acceptabilité », a formulé la ministre.
Agence d’information du Burkina
KR-JO/wis
Photos du Service d’information du gouvernement (SIG)
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