La cérémonie d’ouverture de la 1ère session ordinaire 2022 du comité de pilotage du dispositif institutionnel de pilotage et de suivi de l’amélioration du climat des affaires a eu lieu ce jeudi 28 avril 2022 à Ouagadougou. Le top départ des travaux de cette 1ère session a été donné par le Premier ministre burkinabè, Albert Ouédraogo.
C’est dans le souci de créer un environnement propice aux affaires et à l’investissement privé que le gouvernement burkinabè a pris de nombreuses mesures. Il s’agit notamment de la mise en place du dispositif institutionnel de pilotage et de suivi de l’amélioration du climat des affaires, par décret du 30 décembre 2017. C’est en application de l’article 6 dudit décret que se tient la présente session.
Le Comité de pilotage, est l’organe d’orientation et de décision de ce dispositif. Il a adopté, au cours de sa session du 31 mai 2021, le Plan de réformes 2021, ainsi que le Plan stratégique d’amélioration du climat des affaires (PSACA) 2021-2025 qui est désormais le référentiel en matière d’amélioration du climat des affaires. Ainsi, après l’achèvement de la période consacrée à l’exécution du plan de réformes 2021, les initiateurs ont trouvé utile de faire une pause dans le but de faire le point des avancées enregistrées, d’identifier les difficultés rencontrées, pour apporter les correctifs nécessaires pour une mise en œuvre optimale des différentes réformes.
Cette première session de l’année 2022 du Comité de pilotage permettra d’examiner le projet de plan de réformes 2022 élaboré sur la base du PSACA, les réformes non réalisées au cours de l’exercice 2021 ainsi que celles en lien avec l’Initiative régionale pour l’amélioration du climat des affaires (IRCA).
Pour le Premier ministre Albert Ouédraogo, cette session intervient à un moment où le peuple burkinabè est sans cesse confronté à des défis sécuritaires et humanitaires sans précédent. En effet, il a confié que dans un tel contexte hostile à l’amélioration du climat des affaires, le rétablissement de la paix et la restauration du pays dans ses limites territoriales constituent les principales priorités comme l’a toujours indiqué, le président du Faso, le lieutenant-colonel Paul-Henri Sandaogo Damiba.
« La vision du chef de l’Etat est fondée sur l’urgence de mobiliser toutes les forces pour un retour rapide à la paix sans laquelle aucune action de développement n’est possible », a indiqué Albert Ouédraogo.
Abdoulaye Tall, ministre en charge du commerce
Dès l’entame des travaux, il a invité tous les acteurs à toujours rester solidaires avec tous ceux qui sont durement éprouvés par cette crise et à rendre un vibrant hommage aux forces de défense et de sécurité engagées au front, au prix d’énormes sacrifices, pour que le Burkina Faso reste debout, malgré l’adversité.
« Avec le soutien des partenaires et des pays amis, j’ai l’intime assurance que nous saurons ensemble surmonter ces épreuves et asseoir les bases solides d’un développement durable et inclusif, à travers un environnement propice aux affaires », a-t-il laissé entendre.
Le ministre en charge des petites et moyennes entreprises (PME), Abdoulaye Tall, a indiqué au sortir de la session, qu’il y a eu l’adoption du plan des actions à mener pour l’année 2022 et une révision de l’état de mise en œuvre des recommandations de la rencontre du comité de pilotage du 30 mai 2021.
Ces recommandations, selon lui, portaient essentiellement sur le partage des informations avec des pays partenaires pour le commerce transfrontalier et des actions d’amélioration du processus de décision et de délivrance de documents dont ont besoin les acteurs économiques. Cependant, le ministre a foi qu’à la prochaine réunion et donc lors des évaluations, ils auront significativement avancé, ce qui va permettre au secteur privé d’être plus performant et donc créateur de richesses et d’emplois.
Mamady Sanoh, premier vice-président de la Chambre de commerce
Pour ce qui concerne les réformes non réalisées, Abdoulaye Tall, a confié que les chefs des départements ministériels concernés se sont engagés à régler ces questions.
« Il est vrai qu’il y a des taux d’exécution parfait de 100%, mais à certains points, il y a des questions institutionnelles qu’il faut régler », a-t-il dit.
Le ministre a confié que la question foncière est encore revenue au niveau de toutes les interventions au cours de la session. Il a indiqué que des engagements ont été pris en vue d’alléger les procédures et trouver des voies et moyens pour réduire les lenteurs et les lourdeurs dans le but de permettre aux différents acteurs économiques d’aller plus vite.
« Que ce soit à titre propre ou à titre de société, aujourd’hui, si vous voulez investir, vous avez besoin de documents fonciers et ces documents suivent une procédure qui est parfois lente et longue. Et dans le contexte particulier du moment où les délégations spéciales ne sont pas encore en place, il y a forcément un goulot d’étranglement qu’il faut réduire », a-t-il conclut
Pour Mamady Sanoh, le premier vice-président de la Chambre de commerce et de l’industrie du Burkina Faso, cette rencontre leur a permis de savoir qu’il sont un maillon essentiel du développement du Burkina.
Patricia Coulibaly
Lefaso.net
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