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Burkina : Le gouvernement attend du secteur privé une solidarité active dans la limitation de la hausse des prix

La première session de l’année 2022 du comité de pilotage du cadre de concertation et d’orientation pour le dialogue État/secteur privé (CODESP) s’est tenue ce mardi 10 mai 2022, à la primature. Cette rencontre a été présidée par le chef du gouvernement, Albert Ouédraogo. Il s’est agi, pour les deux entités de trouver des perspectives pour améliorer le climat des affaires.

C’est dans le but d’examiner l’état de la mise en œuvre du plan d’action des engagements et recommandations pris en 2021, qu’a eu lieu en ce jour la première session ordinaire du CODESP. En effet, c’est en 2018 que l’Etat burkinabè, dans son souci de créer une coalition dans le processus de son développement socio-économique, a instauré le comité de pilotage qui tient deux rencontres chaque année dans la capitale économique à Bobo-Dioulasso. La rencontre du mardi, qui a connu la participation des membres du gouvernement et d’acteurs publics, a permis aux parties prenantes d’évaluer la mise en œuvre des recommandations et résolutions prises au cours de l’édition 2021 de la rencontre Etat/Secteur privé d’une part, d’autre part, d’envisager les perspectives, à travers l’adoption d’un plan d’action triennal (2022-2024) pour une amélioration du climat des affaires au Burkina Faso.

Dans son discours de lancement des travaux, le Premier ministre Albert Ouédraogo a salué la mobilisation effective du monde des affaires, qui pour lui est un signe manifeste de leur volonté commune d’œuvrer à une croissance économique forte, résiliente et inclusive pour le bien-être des populations. Albert Ouédraogo reconnaît que « le secteur privé est un levier majeur de croissance pour notre pays le Burkina Faso ».

Il est donc urgent de créer un climat favorable à l’environnement des affaires et à la promotion de l’investissement. Et pour lui, cela passe notamment par la consolidation d’un cadre macroéconomique stable, le renforcement d’une meilleure gouvernance économique et politique, la croissance du monde du secteur privé dans l’économie et la mise en place des infrastructures de base. Il a rassuré le secteur privé que les conclusions et recommandations des travaux seront prises à cœur par le gouvernement. Albert Ouédraogo a aussi souhaité qu’il y ait au Burkina Faso, un secteur privé plus fort et productif, qui pourrait nous permettre de venir à bout du terrorisme car, dit-il, « sans une paix durable, aucun développement n’est possible ».

Selon le ministre en charge du commerce, Abdoulaye Tall, le gouvernement attend du secteur privé une solidarité active dans la limitation de la hausse des prix et le payement des impôts, bien que 80% des recettes fiscales proviennent de ce secteur. Il a laissé entendre que les principaux sujets de leur rencontre ont porté sur la vie chère, la production, la transformation et la consommation locale. Ensemble, ils ont cherché des stratégies qui pourront aider l’Etat à accompagner, inciter et encourager le secteur privé pour plus de productions et de transformations locales, afin de faire face à la pénurie et à la hausse des prix.

Oumarou Yugo, Président du conseil d’administration (PCA) de la Maison de l’entreprise du Burkina Faso explique qu’à l’issue de la rencontre, ils se sont rendu compte que le secteur privé n’a réalisé que 46% de ses actions. Il ajoute que « dans les perspectives, nous sommes obligés de travailler davantage avec le gouvernement pour l’amélioration des résultats de cette année et celles à venir ».
M. Yugo a signalé aussi que l’augmentation des prix des denrées alimentaires est liée non seulement à la crise interne mais aussi à la guerre en Ukraine. « Et le gouvernement nous demande une résilience supplémentaire pour accompagner la population à supporter la vie au quotidien ».

Yvette Hien (stagiaire)
Lefaso.net

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