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COP15 : Au-delà des décideurs

<p>La COP15&comma; la réunion des Etats autour de la Convention des Nations unies sur la lutte contre la désertification &lpar;CNULCD&rpar; se tient du 9 au 20 mai 2022&comma; à Abidjan en Côte d’Ivoire&period; Au menu des échanges&comma; la désertification et la dégradation des terres à l’échelle de la planète&period; Présents dans la capitale économique ivoirienne&comma; les négociateurs de 196 pays vont devoir s’entendre sur des mesures appropriées pour lutter contre la désertification qui avance dangereusement&period; Le constat de l’ONU sur ce phénomène est sans appel &colon; 40 &percnt; des terres seraient dégradées aujourd’hui à travers le monde&period;<&sol;p>&NewLine;<p>L’urgence de trouver des solutions concrètes à l’échelle mondiale pour enrayer la désertification&comma; la déforestation&comma; la sécheresse et la pollution des sols est donc prégnante&period; En Afrique&comma; aux dires du ministre ivoirien de l’Environnement&comma; Jean-Luc Assi&comma; ce sont 319 millions d’hectares en Afrique qui sont menacés de désertification&period; Selon l’Organisation des Nations unies pour l’alimentation et l’agriculture &lpar;FAO&rpar;&comma; l’Afrique subsaharienne est la région la plus touchée par ce phénomène comparée au reste du monde&period; C’est dire combien l’Afrique subit de plein fouet la désertification avec en filigrane son corolaire d’insécurité alimentaire qui étreint des millions de personnes&period;<&sol;p>&NewLine;<p>A l’ouverture des travaux de la COP 15&comma; le 9 mai 2022&comma; le Président ivoirien&comma; Alassane Ouattara&comma; a présenté l’Initiative d’Abidjan&ZeroWidthSpace;&comma; tout un programme dont l’objectif est de mobiliser 1&comma;5 milliard de dollars sur cinq ans afin de restaurer les écosystèmes forestiers dégradés en Côte d’Ivoire &ZeroWidthSpace;et promouvoir des approches de gestion durable des sols&period; Des signes qui montrent que la question préoccupe au plus haut niveau&period; Au-delà des grands décideurs et spécialistes sur les questions inhérentes à la désertification et à la dégradation des terres qui vont proposer des solutions durables et concrètes&comma; la COP15 a eu le mérite d’associer des représentants du monde paysan aux discussions&period;<&sol;p>&NewLine;<p>Venues d’un peu partout&comma; ces personnes qui sont au contact quotidien avec la terre savent clairement à quels défis ils sont confrontés&period; En les associant à une rencontre d’une telle envergure&comma; il est fort probable que des solutions endogènes limitées à certaines contrées ou régions qui participent un tant soit peu à contrecarrer l’avancée du désert et à endiguer la dégradation des sols pourraient être prises en compte&period; Les expériences individuelles du monde paysan&comma; longtemps négligées&comma; doivent désormais faire l’objet d’une attention particulière&period;<&sol;p>&NewLine;<p>Depuis des millénaires&comma; à une échelle circonscrite&comma; certaines méthodes ont eu l’avantage de préserver les sols de la sécheresse et autres menaces&period; Maintenant que la désertification galopante conjuguée à la dégradation avancée des terres arables se pose avec acuité&comma; il est plus qu’un impératif d’explorer toutes les pistes de solutions&period; C’est pourquoi&comma; à l’issue de la COP 15&comma; l’ensemble des expériences que le monde paysan viendrait à partager devraient être répertoriées&comma; étudiées pour être vulgarisées le plus largement possible&period; A ces solutions qui seront proposées&comma; il faudrait apporter les innovations nécessaires pour plus d’efficacité au regard de l’ampleur du phénomène&period; Il faut saluer l’initiative de la COP15 d’avoir associé les acteurs de premier plan que sont ceux du monde rural&period;<&sol;p>&NewLine;<p>Le plus important serait de prendre en compte les préoccupations et les pistes de solutions qu’ils auront à formuler&period; C’est à ce prix que la quête de solutions concrètes&comma; si chère à cette 15e rencontre&comma; pourrait dans une certaine mesure trouver son plein sens&period; A défaut&comma; l’on aurait simplement invité le monde paysan à la COP15 pour faire de la figuration&comma; à tout le moins pour se donner une bonne conscience d’avoir associé tout le monde&period; Entre les bonnes intentions et leur concrétisation&comma; il faut travailler à réduire véritablement les frontières d’autant plus que c’est l’avenir de l’humanité qui est en jeu&period;<&sol;p>&NewLine;<p><strong>Karim BADOLO <&sol;strong><&sol;p>

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