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Burkina : Bientôt des comités locaux pour lutter contre l’exploitation sexuelle des PDI (HCR)
Kaya, 20 mai 2022 (AIB)-«Les prises en charge des Personnes déplacées internes (PDI) ne doivent pas se faire en contrepartie de leur dignité», a estimé lrène Kouamé du HCR, annonçant la création des comités locaux pour lutter contre les exploitations et les abus sexuels.
Le Haut-commissariat des Nations-unies pour les réfugiés (UNHCR) a organisé les 19 et 20 mai 2022 à Kaya, un atelier de formation des personnes leaders déplacées internes des sites d’accueil temporaire et des familles d’accueil de Kaya et de Boussouma sur la protection contre les exploitation et abus sexuels.
Selon l’administrateur principal chargé de protection à l’UNHCR/Kaya, Irène Kouamé, l’objectif de cette session d’information, de communication et d’éducation contre l’exploitation et l’abus sexuel est d’amener les populations à prendre conscience de leurs droits, des attitudes néfastes qu’elles subissent quotidiennement et qu’elles ne doivent plus accepter.
Pour elle, cette session de formation touchera 260 PDI des communes de Kaya et de Boussouma.
1. L’administratrice principale chargée de protection à l’UNHCR/Kaya, Irène Kouamé : «Les prises en charge des PDI ne doivent pas se faire en contrepartie de leur dignité».
A l’issue de cette formation, à écouter Irène Kouamé, les participants s’engageront à faire de la sensibilisation leur quotidien dans leurs communautés respectives.
«Nous allons aussi mettre en place des comités locaux qui seront chargés de porter plainte ou de signaler tout cas ou toute tentative d’exploitation et d’abus sexuel. Ils seront aussi outillés à savoir auprès de qui signaler leurs plaintes. Et surtout lorsqu’il y a un cas pareil, les populations ont le droit d’attendre de nous des résultats», a-t-elle poursuivi.
La ressortissante de Dablo, Aïcha Nikiema : «Les exploitations et abus sexuels portent atteinte à la dignité humaine ».
De l’avis de l’administrateur principal de UNHCR/Kaya, force est de constater des comportements déviants sur le terrain de la part de certains humanitaires.
«Si la population ne connait pas ses droits ou ne sait pas qu’elle a le droit à l’alimentation, à l’abri, à la protection sans contrepartie ou dans le respect de la dignité de l’Homme, les comportements déviants continueront », a-t-elle déploré.
Aux dires d’Irène Kouamé, ces genres de sensibilisations ont été déjà organisées l’année dernière au profit des autorités administratives des trois provinces du Centre-Nord, à savoir le Bam, le Sanmatenga et le Namentenga et des PDI et populations-hôtes de Boulsa et de Kongoussi.
Pour le directeur régional en charge de l’Action humanitaire du Centre-Nord, Yacouba Ouédraogo, cette initiative est salutaire.
«Cette formation permettra à rappeler chacune et chacune son devoir de pouvoir attirer l’attention de la communauté et surtout sa responsabilité de protéger surtout les enfants qui sont le plus souvent des victimes silencieuses», s’est-il réjoui.
Le directeur régional en charge de l’Action humanitaire, Yacouba Ouédraogo a salué l’initiative de UNHCR.
Même son de cloche pour les bénéficiaires. «Cette formation ouvrira nos yeux sur toutes les violations dont les PDI sont victimes d’une manière ou d’une autre. Car, elle nous permettra de protéger nos enfants et voire nos petits fils», a déclaré la ressortissante de Dablo, Aïcha Nikièma.
Pour Issouf Kouanda, ressortissant de Barsalogho, «Cette formation mettra fin aux cas de violations des droits de l’homme surtout pour les enfants et femmes dans ce contexte de crise sécuritaire et humanitaire».
Il a souhaité que les organisateurs continuent cette sensibilisation au profit des autres PDI.
Agence d’information du Burkina
Emil Abdoul Razak SEGDA
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