Le président du Groupe de la Banque africaine de développement (BAD), Dr Akinwumi Adesina, a eu un petit déjeuner avec la presse, quelques heures avant l’ouverture des 57es Assemblées annuelles du Groupe de la Banque africaine de développement, le lundi 23 mai 2022, à Accra, au Ghana.
Les 57es Assemblées annuelles du Groupe de la Banque africaine de développement (BAD) se tiennent, du 23 au 27 mai 2022, à Accra au Ghana. La veille, le lundi 23 mai 2022, dans la matinée, son président, Dr Akinwumi Adesina , a déjeuné, à cet effet, avec des journalistes invités. Il a rappelé l’engagement de la BAD à soutenir le développement économique et social des pays africains. Il en veut pour preuve, l’ « Initiative Desert to Power (D2P) », un projet qu’il a lancé en septembre 2019 à Ouagadougou et ayant obtenu un large soutien des partenaires lors de la 4e Rencontre sur le marché de l’énergie en Afrique. L’initiative « D2P », un partenariat ambitieux et innovant, à entendre Dr Adesina, couvre onze pays de la région du Sahel et vise à produire dix gigawatts d’électricité solaire d’ici à 2030 à travers la réalisation de projets sur les réseaux et hors réseaux afin d’alimenter 250 millions de personnes.
Le D2P devrait faire du Sahel, la plus grande région de production d’électricité solaire dans le monde. Il a également évoqué le programme Yeleen, deuxième initiative de « D2P » au Burkina Faso, appuyé par la BAD, à hauteur de 48,82 millions d’euros, pour faire du pays des Hommes intègres, le champion de l’énergie solaire en Afrique de l’Ouest. Le président Adesina s’est dit convaincu qu’il faut un système énergétique stable en Afrique incluant le gaz naturel qui se veut une énergie propre favorable à l’environnement et à la biodiversité. Dans le domaine du changement climatique, il a soutenu que son institution mise beaucoup pour atténuer ce phénomène en Afrique. Qu’est-ce que la BAD apporte au développement agricole en Afrique ? Face à cette préoccupation de la presse, Dr Akinwumi Adesina a répondu qu’il faut chaque jour avoir des ambitions pour rendre cultivables les 65% de terres arables en Afrique.
« Nous devons libérer le potentiel agricole en Afrique, libérer les zones rurales sous l’emprise du terrorisme et de la pauvreté », a-t-il indiqué. La pauvreté ne doit pas être l’avantage comparatif en Afrique, selon lui, car il faut transformer l’agriculture pour que d’ici à 2050, l’agriculture africaine puisse nourrir les neuf milliards de personnes dans le monde. Sur le plan énergétique, le président du Groupe de la BAD a évoqué la guerre en Ukraine qui fait qu’aujourd’hui, l’Europe ne peut plus s’approvisionner correctement en gaz. Il a exhorté, de ce fait, les pays africains à abandonner les sources d’énergies polluantes comme le charbon de bois qui détruit la biodiversité et entraine la mort de 300 000 enfants, chaque année, à cause de l’inhalation de la fumée. Les Assemblées annuelles 2022 de la BAD coïncident avec le jubilé d’or du Fonds africain de développement (50 ans) qui lutte contre l’insécurité, la pauvreté et le changement climatique.
Boukary BONKOUNGOU à Accra (Ghana)
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