Le Centre d’étude et de recherche sur l’intégration économique en Afrique (CERIEA) a organisé une conférence publique autour de la problématique du financement des collectivités dans l’espace UEMOA, le mardi 24 mai 2022 à Ouagadougou.
Les experts et universitaires veulent faire le diagnostic sur les financements et la participation des collectivités dans le développement local durable dans les pays membres de l’Union économique et monétaire ouest-africaine (UEMOA). C’est alors que s’est ténue, le mardi 24 mai 2022 à Ouagadougou, une conférence publique organisée par le Centre d’étude et de recherche sur l’intégration économique en Afrique (CERIEA).
La rencontre s’est focalisée sur le thème principal, « Décentralisation et développement local : les enjeux du financement des collectivités territoriales dans l’espace UEMOA ». Pour le président du Conseil d’administration du CERIEA, Mahamadou Diarra, il s’agit de porter l’information économique à l’ensemble des acteurs.
Il s’agit également, selon lui, de conjuguer les efforts pour booster la coopération économique régionale. Pour la directrice de l’aménagement du territoire communautaire, Aminata Sy, plusieurs thématiques ont été développées au cours de la conférence. Prononçant le discours du président du Conseil des collectivités territoriales dans l’espace UEMOA, François Albert Amichia, elle a précisé que la rencontre s’inscrit dans le cadre de la mise en œuvre du programme régional d’appui à la décentralisation dans l’espace UEMOA.
Il a salué l’accompagnement des différents partenaires techniques et financiers qui, selon, lui ne ménagent aucun effort pour soutenir les efforts de financement des collectivités. Selon le message du président, le Conseil des collectivités territoriales (CCT) de l’UEMOA, depuis sa création, travaille à donner un signal politique clair pour une meilleure implication des collectivités territoriales dans le processus d’intégration en vue de relever les défis de la mondialisation, promouvoir un système de gouvernance multi niveaux et prendre en compte les préoccupations des autorités locales dans les politiques de développement.
Il a précisé que le CCT a sur la table, une feuille de route de Programmes prioritaires pour accompagner le processus de la décentralisation. Il s’agit, a-t-il expliqué, du Programme régional d’appui à la décentralisation financière de l’espace UEMOA (PRADEU), qui vise à renforcer la décentralisation financière sur la base du cadre stratégique de décentralisation financière. « La décentralisation a été enclenchée par nos Etats avec des fortunes diverses, mais avec la même ambition, celle de permettre aux territoires d’être des vecteurs de développement territorial », a-t-il souligné.
Après plus de trente ans d’exercice, le président Amichia pense que la dynamique est de revisiter les règles et orientations de la décentralisation, à partir d’analyse des résultats et des indicateurs de performance qui ont encadré et favorisé la mise en œuvre de la décentralisation. Il a salué l’unanimité suscitée par la promotion de la participation des collectivités au développement national.
Cependant, a-t-il dit, des difficultés et incompréhensions demeurent et ont tendance à fragiliser les acquis. « Les attentes des populations et les enjeux de développement sont énormes. La rencontre doit donc, a-t-il précisé, susciter une réflexion profonde afin de proposer des actions à même de permettre aux collectivités territoriales d’accomplir avec beaucoup de succès les missions de développement à la base pour le bien-être des populations ». En cela, il s’est réjoui des recommandations formulées par les experts et les chercheurs qui ont pris part à la conférence et qui vont permettre d’améliorer la mise en œuvre des programmes en cours sur la décentralisation.
Wanlé Gérard COULIBALY
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